Brièvement : la Première Guerre mondiale (1914-1918)
Au lendemain de la guerre franco-allemande (1870-1871), le tout naissant Kaiserreich allemand craignait – à juste titre – l’esprit revanchard de la IIIe République française. Bismarck, fin politicien et chancelier allemand, mit dès lors en place le système bismarckien en Europe, visant à isoler diplomatiquement la France. L’Allemagne de Guillaume Ier se rapprocha ainsi de l’Autriche-Hongrie de François-Joseph Ier et de la Russie tsariste d’Alexandre II. Ladite Entente des trois empereurs, signée en 1873, faisait pourtant coopérer deux puissances aux intérêts contradictoires vis-à-vis des Balkans. La crise d’orient (1875-1878) fit éclater au grand jour ces différends. Du reste, l’Empire allemand organisa le congrès de Berlin (1878) pour régler la crise. Une neutralité fut assurée entre les trois empires en 1881 mais l’Allemagne se rapprocha secrètement de l’Autriche-Hongrie en formant la Duplice en 1879, tournée contre la Russie dont Berlin se méfiait. En 1882, elle devint la Triplice, faisant entrer l’Italie dans l’alliance défensive. Les stigmates de la crise d’orient et de son imparfait règlement déclenchèrent la guerre serbo-bulgare (1885-1886). La Russie et l’Autriche-Hongrie ne se menaient plus seulement une guerre d’influence, mais une guerre par procuration. Si la conférence de Berlin (1885) pour le partage de l’Afrique détourna les tensions et si l’Allemagne signa un nouveau traité de neutralité avec la Russie (1887), la démission de Bismarck (1890, lors de l’accession au pouvoir de Guillaume II), fit s’écrouler son fragile système. Le traité de 1887 n’étant pas renouvelé par l’Allemagne, la Russie, pourtant germanophile, humiliée, s’allia défensivement avec la France en 1893, mettant fin à deux décennies d’isolement pour la IIIe République.
Cette alliance fut davantage tournée contre l’Empire britannique, qui empêchait l’expansion des empires français et russe. La crise de Fachoda, intervenant lorsque Français et Britanniques revendiquèrent en même temps ce bout du Soudan du Sud en 1898, manqua de dégénérer en guerre ouverte. Mais les deux pays avaient mieux à faire et Londres ne se trompait pas d’ennemi : c’est l’Allemagne qui l’inquiétait. Depuis plus de deux siècles, le Royaume-Uni cherchait à maintenir une balance de puissances moyennes en Europe. Si une puissance devenait prépondérante, Londres lui déclarait la guerre. Ceci explique pourquoi le Royaume-Uni fut souvent l’ennemi de la France. Mais depuis la chute du Second Empire en 1870, c’est l’Allemagne qui devenait prépondérante, elle qui développait en plus une flotte capable de concurrencer la Royal Navy et dont l’industrialisation allait bientôt prendre le pas sur celle des Britanniques. Alors, en 1904, une alliance franco-britannique fut signée pour faire pendant à la Triplice. En 1907, cette alliance fut étendue à la Russie, alliée de la France mais devenue moins menaçante pour Londres depuis qu’elle avait perdu une guerre contre le Japon (1905) et abandonné ses velléités expansionnistes en orient. La Triple Entente était née. En face, la Triple Alliance se lézardait, l’Italie signant un accord secret avec la France en 1902 pour rester neutre en cas d’agression allemande. C’est que la France contrôlait la majorité de la dette extérieure italienne.
En 1905 et 1911, les crises de Tanger et d’Agadir, entre la France et l’Allemagne, concernant le Maroc, firent grimper les tensions. Il en allait de même de la guerre italo-turque (1911-1912) qui motiva plusieurs pays indépendants depuis peu à affronter l’Empire ottoman, trop faible pour lutter. Les deux guerres balkaniques (1912 et 1913) en résultèrent et aggravèrent les tensions dans les Balkans. La Serbie devint le pivot de la politique russe dans cette région.
Le début du XXe siècle fut une paix armée, chacun préparant un conflit à grande échelle. Chose inédite, l’Allemagne comme la France préparèrent des plans de guerre, alors même que les hostilités n’étaient pas déclenchées. Guerres balkaniques, alliances européennes, plans préventifs de guerre, course à l’armement et tensions coloniales ; le tout sur fond de revanche française et de tensions austro-russes : c’est dans ce contexte explosif que se déroula la crise de 1914, provenant des Balkans, la poudrière de l’Europe.
L’archiduc François-Ferdinand, héritier du vieil empereur François-Joseph d’Autriche-Hongrie, fut assassiné à Sarajevo par Princip, un Serbe. L’Autriche-Hongrie lança un ultimatum à la Serbie, accusée d’avoir fourni les armes. Vienne obtint le soutien de Berlin, poussant le tsar à soutenir la Serbie qui, de ce fait, rejeta l’ultimatum. L’Autriche-Hongrie mobilisa, la Serbie également, suivie de la Russie (partiellement d’abord). Puis, par jeux d’alliances, l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni (suite à la violation de la neutralité belge par l’Allemagne). Ainsi, c’est une Europe de 450 millions d’habitants, soit 25% de la population mondiale en 1914, qui s’en allait en guerre. Une Europe maître de 88% des capitaux investis dans le monde, dont les flottes commerciales étaient responsables de 80% des échanges et source, avec les Etats-Unis, de 85% de la production industrielle mondiale. Cet été 1914 venait de voir débuter la Première Guerre mondiale.
Les Allemands, suivant le plan Schlieffen, portèrent l’effort principal à l’Ouest pour tenter de vaincre la France avant que la Russie ne soit en mesure de se battre. Passés en partie par la Belgique, les Allemands perdirent de précieux jours sur leur planning serré du fait d’une résistance aussi farouche qu’imprévue de la Belgique. Les forteresses belges prises, la puissante aile droite du plan Schlieffen s’abattit sur les armées françaises.
La bataille des frontières vit la France empêchée de mettre en œuvre son plan XVII et forcé de reculer sur la Sambre. Là, le corps expéditionnaire britannique (BEF) du maréchal French, une armée de métier, s’illustra tandis que Joffre, le généralissime français, ordonnait une retraite générale. Pourtant, le chef d’état-major allemand, von Moltke, hésita quant à la stratégie à adopter vis-à-vis de Paris, désormais à portée. Fallait-il l’envelopper, s’écraser dessus, ou tenter de couper la liaison entre les armées française et leur capitale en passant à l’est de cette dernière ? Les hésitations poussèrent les Allemands à créer une brèche dans leur dispositif. Joffre en tira instamment profit en lançant sa contre-offensive : la bataille de la Marne (septembre 1914). Occupant des positions précaires, les Allemands préférèrent reculer leur ligne pour tenir des positions plus fortes. Les premières tranchées apparurent. La guerre de mouvement se muant en une guerre de position, les deux belligérants cherchèrent à attaquer le flanc de l’ennemi pour se créer un avantage, fixant progressivement le front jusqu’à la Manche : c’était la « course à la mer », qui n’était pas une course, et n’avait pas pour objectif la mer. A cette occasion fut déclenchée la bataille d’Ypres en Belgique, durant laquelle les Britanniques, soldats de métier, brisèrent les vagues de volontaires allemands. L’illusion de la guerre romantique venait de disparaitre.
Von Moltke, qui n’avait pas réussi à abattre la France en quarante jours, fut remplacé par von Falkenhayn. Désormais, les Allemands étaient sur la défensive : un second front venait de s’ouvrir à l’Est, la Russie passait à l’offensive.
A l’est, les Russes passèrent à l’action plus rapidement que ne l’avaient prévu les Allemands. Toutefois, le manque de communication entre les deux armées russes dirigées contre la Prusse orientale et le retard que prit une des deux armées sur l’autre permirent aux Allemands, après une défaite sans lendemain à Gumbinnen, de remporter la bataille de Tannenberg fin octobre 1914.
Alors que le front de l’ouest s’immobilisait et semblait se diriger vers l’impasse, les Allemands estimaient désormais qu’en défendant à l’ouest, ils pourraient l’emporter à l’est sur une Russie plus faible. Pour autant, ce calcul reposait en partie sur l’Autriche-Hongrie. Or, Conrad von Hötzendorf, le chef d’état-major austro-hongrois, comptait d’abord en finir avec la Serbie puis lutter contre la Russie. Des déconvenues contre un peuple serbe décidé dans un pays à la topographie extrême finirent par infléchir le commandement austro-hongrois qui dérouta la majeure partie de ses forces vers le front contre la Russie fin 1914. La pression allemande sur son allié et la menace que représenta rapidement la Russie participèrent également à ce revirement stratégique de Vienne. L’armée austro-hongroise résista aux assauts russes, voire progressa en fin d’année 1914 avec l’offensive Limanowa-Lapanow en décembre, mais uniquement grâce au soutien allemand.
Fin 1914, Allemands et Austro-Hongrois n’étaient pas parvenus à réduire le saillant polonais, encore moins à prendre Varsovie, et l’armée austro-hongroise, qui avait perdu ses meilleures unités, était déjà saignée à blanc. C’est alors que l’Empire ottoman, « l’homme malade d’Europe », endetté envers l’Allemagne et dirigé de facto davantage par l’ambitieux Enver Pacha que par le sultan Mehmed V, décida d’entrer en guerre auprès des empires centraux.
Il opta cependant pour une attaquer contre la Russie dans le Caucase, en plein hiver, fin 1914, et non en Ukraine comme le souhaitaient les Allemands. L’armée ottomane, décimée par le froid et les Russes, échoua largement à bousculer l’Empire russe. Le Royaume-Uni, qui s’était préparé à l’éventualité d’une entrée en guerre ottomane, déploya de suite des forces en Egypte et en Mésopotamie. Loin de l’Europe, Français, Britanniques et Japonais luttèrent pour s’emparer des colonies allemandes dans le Pacifique, en Chine et en Afrique. De toutes ces colonies, Tsing-Tao, prise par les Japonais, le Cameroun, le Sud-Ouest allemand (actuelle Namibie) et la colonie de l’Est allemand (actuelle Tanzanie, défendue par le brillant général von Lettow-Vorbeck), furent celles qui résistèrent le plus âprement. Enfin, des engagements navals complétèrent le tableau, les croiseurs allemands étaient traqués sur tous les océans.
Sur le front Ouest, l’état-major allemand chercha à consolider ses défenses tout en y laissant le minimum de soldats. Du fait des tranchées, puissantes positions fermement tenues sur tout le long de la ligne de front, la guerre se mua en guerre de positions. Si le confort se développa chez les Allemands, ce ne fut pas le cas chez les Français : il fallait reprendre le territoire national, non se reposer confortablement. Les premières grandes offensives de tranchées furent tentées en 1915. Les soldats découvrirent ce qui allait devenir une rengaine : l’assaillant pouvait emporter la première ligne des tranchées adverses grâce au soutien de son artillerie et potentiellement par une attaque surprise, mais toujours au prix de lourdes pertes. Après quoi, une fois la tranchée prise, on ne savait plus que faire car l’artillerie, qu’on ne pouvait déplacer facilement, ne pouvait plus soutenir l’avancée. Alors on attendait les ordres. Or, ceux-ci, devant cheminer sur des kilomètres au moyen d’estafettes, pouvaient mettre 9 ou 10 heures à revenir jusqu’au front. La situation y avait alors bien souvent totalement changé ; l’adversaire avait fortifié sa ligne secondaire et pouvait mener une contre-offensive le lendemain. A cette occasion, cependant, les anciens assaillants, devenus défenseurs, pouvaient à nouveau compter sur leur artillerie et connaissaient leurs nouvelles tranchées, permettant une âpre résistance et promettant de lourdes pertes à l’ennemi. Ainsi, les assaillants d’hier reculaient et retournaient dans les tranchées desquelles ils avaient lancé l’offensive la veille, tout comme les défenseurs d’hier regagnaient les leurs. Le front n’avait finalement pas bougé, mais les pertes humaines s’étaient vainement accumulées des deux côtés et équilibrées. Restait à savoir quel camp avait le meilleur « taux de change » : qui avait perdu le moins d’hommes.
En 1915, les puissances de l’Entente s’essayèrent aux offensives dans l’Artois, au prix de lourdes et inutiles pertes ; l’offensive à outrance, si chère aux Français, trouvait ici sa limite. Les Allemands, eux, essayèrent une nouvelle arme le 22 avril 1915, à Ypres : le gaz. D’abord du chlore, puis des mélanges, ceux-ci, difficiles à utiliser, allaient ajouter à l’horreur de la guerre sans créer d’avantage décisif.
Aux lourdes pertes austro-hongroises de 1914 (1,2 million d’hommes) vinrent s’ajouter les 800 000 pertes consenties entre janvier et avril 1915. Vienne suffoquait. Or, l’Italie y vit une occasion pour obtenir les terres austro-hongroises qu’elle revendiquait depuis des années. L’Allemagne était trop occupée par ses deux fronts pour réagir et la Russie, puis la Triple-Entente, firent des offres généreuses à l’Italie. Qu’importe la Triplice de 1882, l’Italie entra en guerre contre l’Autriche-Hongrie en 1915. L’offensive décidée par Cadorna, chef d’état-major italien, ne rencontra pas le succès. Ce n’était pourtant là que la première de douze batailles d’Isonzo. Le patriotisme des soldats italiens était chancelant ; ceux-ci venaient du Sud de la Botte et avaient peu d’affinités avec le Nord du pays. Après tout, l’unification de la myriade d’Etats italiens ne datait que de 1870. Les combats, sur un front étroit dans les Alpes juliennes, généraient un nombre anormal de blessés parce que le champ de bataille était rocheux : les obus faisaient fuser des éclats de toute part. Pourtant, les Italiens, mal équipés, luttèrent aussi courageusement que leurs adversaires autrichiens. C’est que Cadorna imposait une discipline de fer. L’entrée en guerre de l’Italie, qui aurait pu tout changer, fut toutefois manquée. Elle intervint au pire moment : sur le front Est, les Allemands venaient de repousser les Russes avec la grande offensive de Gorlice-Tarnow (1er mai – 18 septembre 1915). Les Russes, manquant cruellement de matériel, notamment de fusil (ils en avaient un pour quatre), ne pouvaient plus tenir un front aussi large. Le général Mackensen le comprit parfaitement et frappa avant que les Russes ne se replient par eux-mêmes. Ce faisant, il offrit une grande victoire aux Allemands et captura 240 000 Russes. Le front passa de 1 600 km à 950 km de large.
Pendant ce temps, de l’immobilisme du front à l’ouest naquit, dans l’esprit de Churchill (chef de l’amirauté britannique) et Kitchener (ministre de la Guerre britannique), l’idée d’aller chercher « le flanc » de l’ennemi par-delà le front en France en envoyant une flotte de vieux cuirassés franco-britanniques prendre les détroits ottomans (Gallipoli et Bosphore). L’opération échoua : les Ottomans avaient renforcé leur artillerie mobile sur place, infligeant d’importants dégâts aux bâtiments de l’Entente et une mine envoya l’un d’entre eux par le fond. Churchill, loin d’abandonner, dérouta des renforts de l’ANZAC (Australiens et Néo-Zélandais), arrivés en Egypte depuis la mer Rouge, vers Gallipoli. S’il ne pouvait s’emparer des détroits par la mer, il le ferait par la terre. Des forces franco-britanniques débarquèrent le 25 avril 1915 et un féroce combat s’engagea. Les Ottomans tinrent de justesse le terrain, grâce à un énergique et efficace général : Mustafa Kemal. Le « flanc » que cherchaient les Franco-Britanniques ne serait pas celui de Gallipoli.
Plus au nord, la Bulgarie, qui nourrissait de vivaces ressentiments envers la Serbie depuis la seconde guerre balkanique (1913), entra en guerre du côté des empires centraux et participa à une offensive conjointe – avec l’Allemagne et l’Autriche-Hongrie – contre Belgrade. Les Serbes, aux abois, résistaient courageusement. La Grèce, neutre mais toujours alliée à la Serbie (depuis la Seconde Guerre balkanique) offrit, par son Premier ministre Venizélos, d’entrer en guerre du côté de l’Entente si les Franco-Britanniques débarquaient 150 000 hommes en Grèce. Le ministre fut révoqué par Constantin, roi de Grèce, qui souhaitait rester neutre. Qu’importe, les forces françaises de Gallipoli débarquèrent à Salonique, mais trop tard pour aider la Serbie.
Les économies belligérantes, non préparées à une guerre totale et ayant de ce fait déjà atteint leurs limites en 1915, durent verser dans l’économie de guerre pour que leur puissance militaire ne s’en trouve plus restreinte. En France, les femmes, notamment, furent embauchées à tour de bras pour un salaire peu attractif et des horaires étendus : les munitionnettes.
Il était temps que les économies se mettent à jour pour tenir la cadence et répondre aux ambitions des généraux : l’année 1916 fut celle des grandes batailles. Or, si celles-ci furent des gouffres à vies humaines, elles furent également gourmandes en matériel. Sur le front Ouest, la première fut celle de Verdun. Déclenchée le 21 février, l’offensive allemande bouscula l’armée française dans ce secteur du front considéré comme « calme », malgré les multiples avertissements du lieutenant-colonel Driant. Après un déluge de métal et de feu, les Allemands avancèrent, notamment munis de lance-flammes. Driant tint la ligne au prix de sa vie. Le général Castelnau fut dépêché sur place pour assurer la relève et décida de résister : il en allait de la réputation des armées françaises.
Or, le chef d’état-major allemand, von Falkenhayn, s’il aurait préféré percer le front, souhaitait surtout saigner à blanc l’armée française. Castelnau lui offrait exactement ce qu’il voulait, alors qu’il aurait été nettement plus aisé de défendre la ligne en l’établissant derrière Verdun. Après Castelnau vint le général Pétain, chantre de la défensive, qui mit en place le tourniquet (tous les soldats français passèrent dans l’enfer de Verdun, une rotation que les Allemands ne mirent pas en place) et la voie sacrée, route destinée à acheminer à un rythme d’un camion toutes les cinq secondes les hommes, le ravitaillement et le matériel nécessaires à Verdun.
Il opta également pour la défense active : les Français devaient contre-attaquer dès que du terrain était perdu. Enfin, ayant compris l’importance de l’aviation, Pétain fonda la première division de chasse aérienne en mars 1916. En juin, le général Nivelle, expert en artillerie, remplaça Pétain. En juillet, l’intensité des combats retomba et Nivelle récupéra une partie du maigre terrain perdu avant que la bataille de Verdun ne prenne fin en décembre 1916.
Si le généralissime Joffre fit la sourde-oreilles aux avertissements de Driant quant à Verdun et que l’intensité de la bataille qui s’y déroula retomba en juillet, ce ne fut pas par hasard. Début 1916, Joffre et Haig (commandant britannique remplaçant French) avaient préparé une grande offensive sur la Somme pour le 1er juillet. Si Verdun empêcha une partie des forces françaises initialement allouée à l’offensive de la Somme d’y participer, celle-ci eut tout de même lieu. Lancée le 1er juillet 1916, elle fut davantage le fait de l’armée britannique, qui, depuis qu’elle avait reçu des renforts significatifs, voulait montrer sa capacité à s’occuper d’une plus grande partie du front. Les vagues britanniques se brisèrent sur les défenses allemandes. Si l’engagement des premiers chars d’assaut (les Tank Mark I) surprirent et effrayèrent les Allemands, ce ne fut que pour un temps. Von Loβberg, un officier allemand expert de la défense, tint la ligne. Le 18 novembre 1916, lorsque la bataille de la Somme prit fin, les Britanniques avaient avancé au maximum de onze kilomètres.
Ce fut la bataille la plus meurtrière de l’histoire britannique. La France perdit 380 000 hommes à Verdun (morts, blessés, disparus) et 195 000 sur la Somme ; les Britanniques déplorèrent 420 000 pertes sur la Somme ; tandis que les Allemands comptaient 340 000 pertes à Verdun et certainement plus de 600 000 sur la Somme (officiellement 440 000). Une bonne partie des Britanniques servait dans les armées « K » (Kitchener) de volontaires, pour lesquels la Somme fut le baptême du feu et bien souvent également la tombe.
Au-delà de la chasse aux navires allemand sur les océans lointains, plusieurs batailles navales se déroulèrent en mer du Nord, dans l’espace séparant le Danemark et le Royaume-Uni. Parmi celles-ci, les plus importantes furent la bataille d’Heligoland (1914), la bataille du Dogger Bank (1915) et la bataille du Jutland (1916), toutes des victoires britanniques, bien que celle du Jutland – la plus grande bataille navale de la Première Guerre mondiale – soit une victoire à la Pyrrhus.
Ces batailles se déroulèrent dans le même secteur. La raison en était le blocus maritime de l’Entente avec ses barrages de mines (du Nord, de Dover et d’Otrante) bloquant l’accès à l’Atlantique et à la Méditerranée aux empires allemand et austro-hongrois. Ce blocus (1915-1919) causa la mort d’au moins 400 000 civils en les privant de biens de première nécessité.
A la jonction des deux empires allemands se trouvait le front italien. En 1916, Cadorna s’y acharnait toujours sur l’Isonzo, en vain et au prix fort. Or, l’Autriche-Hongrie décida, sans en avertir son allié allemand, de transférer des forces du front Est vers celui d’Italie. Si les Italiens en souffrirent, les Russes ne manquèrent pas d’en profiter. L’économie tsariste tournait enfin à plein régime et était en capacité de relancer ses troupes vers l’avant, après le conséquent recul de l’année 1915. Ses troupes étant correctement équipées, le meilleur général russe, Broussilov, lança contre les Austro-Hongrois, sur la partie sud du front Est, une offensive portant son nom (juin-septembre 1916). Si les Russes déplorèrent 850 000 à 1 000 000 de pertes, les Austro-Hongrois perdirent 600 000 à 975 000 hommes et les Allemands 350 000 environ. Les Russes avaient progressé de 100 km, en faisant la plus efficace offensive de la guerre.
La démesure de ces chiffres est à mettre en perspective de ceux des batailles de Verdun et de la Somme, infligeant quelque 900 000 pertes aux Allemands entre février et septembre 1916 (pour l’essentiel). Cette impressionnante progression russe convainquit la Roumanie d’entrer en guerre du côté de l’Entente. Pourtant, contrairement à ce que crut Bucarest, les forces des empires centraux n’étaient pas fixées sur les fronts et aucune aide n’était à attendre des Russes depuis le front Est ou des Franco-Britannique depuis Salonique. Même les promesses faites par la Russie et la France pour convaincre la Roumanie n’étaient qu’illusions ; Paris et Petrograd s’étaient secrètement entendues pour ne pas honorer ces promesses à la fin des hostilités. Entrée en guerre fin août 1916, la Roumanie subit une offensive conjointe des forces allemandes, austro-hongroises, bulgares et ottomanes entre novembre 1916 et janvier 1917. Bucarest tomba début décembre 1916 et l’armée se replia dans le nord-est du pays, sous protection russe.
Du reste, l’empereur austro-hongrois François-Joseph expira fin novembre 1916 après 68 ans de règne, laissant le trône à Charles, opposé à la guerre. Pendant ce temps, les Franco-Britanniques commençaient à souffrir de la maladie à Salonique et les Russes continuaient d’avancer sur le front caucasien, entrant en Anatolie où ils furent contenus par le général Kemal, affecté en urgence. Plus au sud, les Ottomans assiégèrent une force britannique, qui se rendit, à Kut al-Amara. Dans le sud de l’Afrique, le brillant général Lettow-Vorbeck continuait à résister aux attaques de l’Entente.
A l’Ouest, le généralissime Nivelle et son homologue britannique Haig lancèrent une double offensive sur les saillants de la Somme, juste après que les Allemands se soient repliés sur une nouvelle ligne défensive, dite ligne Hindenburg. Les batailles du Chemin des Dames (côté français) et d’Arras et Vimy (côté britannique) furent d’énièmes boucheries inutiles.
Se déclencha alors une grève militaire (et non des mutineries, comme on les a improprement nommées) concernant la moitié de l’armée française. Celle-ci refusa de partir à nouveau à l’attaque pendant une année ; les demandes des soldats furent satisfaites et Nivelle fut limogé au profit de Pétain. De l’autre côté de l’Europe, l’inflation mena la Russie au bord de la famine, les paysans refusant de vendre, notamment à l’armée qui pratiquait des maximums, qu’importe les bonnes récoltes. Fin février 1917, la révolte devint révolution lorsque les forces de l’ordre se joignirent aux manifestants.
Début mars, le tsar Nicolas II Romanov abdiqua, mettant fin à une régime pluriséculaire. Un gouvernement provisoire, dirigé par Alexandre Kerenski, prit sa place. Pourtant, la Russie resta engagée dans la guerre et une offensive dite « Kerenski » fut lancée en juillet 1917. Son échec obligea Kerenski à limoger le général Broussilov et à le remplacer par le général Kornilov, plus populaire mais moins compétent. Or, Kornilov tenta un coup d’Etat. Si celui-ci ne fut pas un succès, Kerenski, en limogeant Kornilov, se priva de la majorité de ses soutiens. Alors, Lénine, juste rentré d’exil sous protection allemande car il souhaitait retirer la Russie de la guerre, fit vaciller le gouvernement provisoire en octobre 1917.
Sur le front italien, des unités allemandes d’élite permirent de faire plier les Italiens lors de l’offensive de Caporetto (octobre – novembre 1917). L’armée italienne refusa de repartir à l’offensive pendant une année et Cadorna fut limogé au profit de Diaz. 1917 fut l’année de la rupture des armées de l’Entente.
Qu’importe la grève militaire de la moitié de l’armée française, Haig fit repartir – non sans mal – les Britanniques à l’assaut le 31 juillet 1917. Il engagea ainsi la 3e bataille d’Ypres, énième hécatombe à l’utilité stratégique contestable. Surtout que Haig, ayant pu avancer grâce à une technique novatrice dite « offensive à la Plumer » (du nom de son créateur) consistant en une avancée pas à pas, s’obstina avec la bataille de Passchendaele, extension de la 3e bataille d’Ypres. Les Allemands, qui prouvèrent là encore leur capacité à tenir la ligne, contre-attaquèrent et reprirent le terrain perdu. C’est au-delà des tranchées que l’Empire allemand fauta. En 1917, Berlin s’entendit avec Mexico : en cas d’entrée en guerre des Etats-Unis contre les puissances centrales, le Mexique devait attaquer l’oncle Sam sur ses arrières et récupérer ses terres perdues lors de la guerre américano-mexicaine de 1846-1848. Pire, les Allemands reprirent leur guerre à outrance sous-marine. Cette doctrine avait déjà tué des Américains au début du conflit et il avait été décidé de ne plus la pratiquer pour ne pas provoquer Washington. Mais en 1916, méprisant l’armée professionnelle américaine et souhaitant asphyxier le Royaume-Uni, l’Empire allemand relança ses U-Boots, au risque de fâcher les Etats-Unis. En 1916, les sous-marins allemands étaient en passe de réellement asphyxier le Royaume-Uni, mais des navires commerciaux battant pavillon américain furent coulés. En représailles, le président Wilson arma ses navires et le Royaume-Uni adopta la technique du convoi. L’Empire allemand se refusant à toute retenue et ayant provoqué les Etats-Unis par ses négociations avec le Mexique, les Etats-Unis entrèrent en guerre en avril 1917.
De l’autre côté de l’Europe, après l’armistice du 15 décembre 1917, l’Allemagne reprit sa progression pour faire pression sur les bolchéviks et aboutir à une paix en bonne et due forme. Le 3 mars 1918, les bolchéviks acceptèrent toutes les demandes allemandes sans protester et signèrent la paix. La Russie perdit ainsi 750 000 km² (l’équivalent de trois fois l’Empire allemand), le tiers de ses terres agricoles, le quart de sa population et de ses capacités industrielles. Petrograd sortit d’une guerre pour plonger dans une autre, celle-ci civile. La Russie se déchira entre Blancs, Rouges, Noirs, Verts et indépendantistes ; une guerre intestine dans laquelle s’impliquèrent les puissances étrangères.
Malgré la sortie de guerre de la Russie, l’entrée en guerre des Etats-Unis en 1917 promettait un bouleversement de l’équilibre des forces sur le front Ouest en 1918. Ludendorff en avait conscience et échafauda alors l’offensive « Micheal », en mars 1918. C’était l’offensive de la dernière chance, destinée à annihiler l’armée britannique et créer une percée dans le front. Il fallait faire vite, car une autre menace pesait. En 1918 se répandit la « grippe espagnole » dans les tranchées. Elle n’avait d’espagnol que le nom, car la presse hispanique, libre de la censure du fait de la neutralité du pays, fut la seule à évoquer cette maladie certainement venue du Kansas, aux Etats-Unis. La grippe H1N1 faucha les vies par centaines de milliers.
L’offensive de Ludendorff, en trois temps, fut redoutable mais ne perça pas le front. Les Alliés[1], unis sous la direction du généralissime Foch, contre-attaquèrent avec l’offensive des Cent Jours (18 juillet – 11 novembre 1918). Les Allemands furent rejetés sur leur ligne Hindenburg puis repoussés sur tout le front. Pendant ce temps, l’Empire ottoman pliait en Palestine et en Mésopotamie, tandis que les Italiens, renforcés par un contingent franco-britannique de 100 000 hommes, lançaient leur offensive décisive avec la bataille de Vittorio Veneto (24 octobre – 3 novembre 1918). L’Empire d’Autriche-Hongrie capitula et s’effondra, donnant naissance à plusieurs nations ; l’Empire ottoman et la Bulgarie signèrent également la paix. Début novembre 1918, seul restait l’Empire allemand. Le 9 novembre, le kaiser abdiqua. Le 11, l’Empire capitula malgré les conditions très sévères imposées par les Alliés.
[1] Depuis le début de ce récit, nous prenons garde à parler de la Triple Entente et non des Alliés pour évoquer les ennemis des empires centraux. Pour rappel, durant la Première Guerre mondiale, la Triple Alliance évoque les empires allemand et austro-hongrois ainsi que le royaume d’Italie. Ce dernier s’étant engagé du côté de l’Entente en 1915, les Etats-Unis ayant rejoint la Triple Entente en avril 1917 et la Russie étant sortie de la guerre en 1917/1918, nous prenons ici la liberté de nommer les puissances affrontant les empires centraux les Alliés et considérons la Triple Alliance comme définitivement obsolète (ce qui est théoriquement vrai depuis 1915).
La Grande Guerre (1914-1918) fut d’abord une catastrophe humaine, brusquant la société civile des principales puissances européennes. Pas moins de 70 millions d’hommes furent mobilisés, 9,7 millions de soldats y trouvèrent la mort, 21 millions d’autres furent blessés, dont de nombreux finirent invalides ou défigurés (les « gueules cassées ») malgré les progrès de la médecine et de la chirurgie. Les civils ne furent pas épargnés : 8,9 millions d’entre eux accompagnèrent les soldats dans la tombe. En tout, la guerre engendra quelque 20 millions de morts. En 1918-1919, la « grippe espagnole » aggrava sensiblement le désastre. S’il est bien compliqué d’estimer le nombre des victimes de cette pandémie, on peut avancer qu’elle fit vraisemblablement entre 20 et 50 millions de morts, voire jusqu’à 100 millions d’après de nouvelles études en 2020. Cette guerre dévastatrice ne fit pas que ravager la démographie, elle emporta tous les empires qui y participèrent, à l’exception notable du Royaume-Uni : les empires russe, ottoman, austro-hongrois et allemand s’effondrèrent. Le traité de Versailles, qui mit fin à la Première Guerre mondiale en 1919, fut particulièrement dur pour les vaincus et surtout envers l’Empire allemand, indûment tenu pour seul responsable de la guerre.
Les redécoupages engendrèrent nombre de conflits qui se déclenchèrent de suite (guerre civile russe, guerre d’indépendance ukrainienne, guerre russo-polonaise, guerre civile finlandaise, guerre gréco-turque). A s’échiner à affaiblir les anciens empires centraux et surtout l’Allemagne et à les dépecer pour satisfaire toutes les nationalités revendiquant un pays, la paix de la Der des Ders s’avéra le terreau fertile de tous les conflits du XXe siècle et surtout de la Seconde Guerre mondiale.
Figures historiques principales :
Raymond Poincaré (1860-1934) : ministre de l’Instruction publique (1895), des Finances (1895, 1906 puis 1926-1928), des Affaires étrangères (1912-1913 puis 1922-1924), président du Conseil des ministres (1912-1913 puis 1922-1924) et président de la République française (1913-1920).
Georges Clémenceau (1841-1929) : ministre de l’Intérieur (1906-1909), de la Guerre (1917-1920) et président du Conseil des ministres (1906-1909 puis 1917-1920).
Guillaume II Hohenzollern (1859-1941) : roi de Prusse et Empereur allemand (1888-1918).
George V Saxe-Cobourg Gotha, puis Windsor (1865-1936) : roi du Royaume-Uni, des dominions et empereur des Indes (1910-1936).
Nicolas II Romanov (1888-1918) : roi de Pologne (1894-1915) et empereur de Russie (1894-1917).
François-Joseph de Habsbourg-Lorraine (1830-1916) : président de la Confédération germanique (1850-1866), roi de de Lombardie-Vénétie, Bohême et empereur d’Autriche (1848-1916), roi de Hongrie (1867-1916) et roi de Croatie-Slavonie (1868-1916).
Mehmet V (1844-1918) : 35e sultan ottoman et 99e calife de l’Islam (1909-1918).
Victor-Emmanuel III de Savoie (1869-1947) : roi d’Italie (1900-1946), empereur d’Ethiopie (1936-1941) et roi des Albanais (1936-1943).
Albert Ier de Saxe-Cobourg Gotha (1875-1934) : roi des Belges (1909-1934).
Woodrow Wilson (1856-1924) : 28e président des Etats-Unis (1913-1921).
Winston Churchill (1874-1965) : secrétaire d’Etat à l’Intérieur (1910-1911), Chancelier de l’Echiquier (1924-1929) puis Premier Ministre du Royaume-Uni (1940-1945, puis 1951-1955).
Vladimir Ilitch Lénine (1870-1924) : président du Conseil des Commissaire du peuple de la RSFSR puis de l’URSS (1917-1924).
Enver Pacha (1881-1922) : officier militaire turc et chef de la révolution des Jeunes-Turcs, ministre de la Guerre.
Des chefs d’état-major des empires centraux : Helmuth von Moltke, Erich von Falkenhayn, Paul von Hindenburg, Conrad von Hötzendorf, etc.
Des généraux des empires centraux : Ludendorff, Mackensen, Mustafa Kemal, Loβberg, etc.
Des chefs d’état-major de la Triple Entente : Ferdinand Foch, Joseph Joffre, Robert Nivelle, Philippe Pétain, French, Douglas Haig, John Pershing, Luigi Cadorna, Alexeï Broussilov, Lavr Kornilov, etc.
Des généraux de la Triple Entente : Franchet d’Espèrey, Rennenkampf, Samsonov, Castelnau, etc.
Dates importantes :
28 juin 1914 : assassinat de l’archiduc François Ferdinand d’Autriche-Hongrie.
7 – 23 Août 1914 : bataille des frontières sur le front Ouest.
26 – 29 août 1914 : bataille de Tannenberg sur le front Est.
5 – 12 septembre 1914 : première bataille de la Marne.
12 septembre – 15 décembre 1914 : « course à la mer ».
1er décembre – 13 décembre 1914 : offensive de Limanowa-Lapanow (austro-allemande).
28 octobre 1914 : l’Empire ottoman entre en guerre du côté des empires centraux.
1915 – 1919 : blocus de la Triple Entente sur les empires centraux.
18 mars 1915 – 9 janvier 1916 : opération navale puis bataille de Gallipoli.
22 avril 1915 : première utilisation du gaz par les Allemands.
1er mai – 18 septembre 1915 : offensive de Gorlice-Tarnow (austro-allemande).
24 mai 1915 : l’Italie entre en guerre du côté de la Triple Entente.
21 février – 18 décembre 1916 : bataille de Verdun.
31 mai 1916 : bataille navale du Jutland.
4 juin – 20 septembre 1916 : offensive Broussilov (russe).
1er juillet – 18 novembre 1916 : bataille de la Somme.
27 août 1916 : la Roumanie entre en guerre du côté de la Triple Entente.
23 février – 2 mars 1917 : première révolution russe (dite bourgeoise).
15 mars 1917 : le tsar Nicolas II abdique.
6 avril 1917 : les Etats-Unis entrent en guerre du côté de la Triple Entente.
16 avril – 24 octobre 1917 : bataille du Chemin des Dames.
31 juillet – 6 novembre 1917 : 3e bataille d’Ypres.
24 octobre – 9 novembre 1917 : offensive de Caporetto (austro-allemande).
25 octobre 1917 : seconde révolution russe (dite octobre rouge).
3 mars 1918 : signature du traité de Brest-Litovsk, la Russie sort de la guerre.
21 mars – 5 avril 1918 : offensive Michael (allemande).
18 juillet – 11 novembre 1918 : offensive des Cent Jours (Alliés).
24 octobre – 3 novembre 1918 : offensive de Vittorio Veneto (italo-franco-britannique).
9 novembre 1918 : le kaiser Guillaume II abdique.
11 novembre 1918 : armistice et cessez-le-feu.
28 juin 1919 : signature du traité de Versailles.
Sources (texte) :
Keegan, John (2005). La Première Guerre mondiale. Paris : Perrin, 570p.
Sumpf, Alexandre (2017). La Grande Guerre oubliée. Paris : Perrin, 608p.
Touchard, Patrice ; Bermond-Bousquet, Christine ; Cabanel, Patrick ; Lefebvre, Maxime (2010). Le siècle des excès, de 1870 à nos jours. Paris : Puf, 780p.
Rémond, René (1974). Le XIXe siècle 1815-1914. France : Éditions du Seuil, 258p.
Rémond, René (2002). Le XXe siècle de 1914 à nos jours. France : Éditions du Seuil, 306p.
« L’Atlas des empires » (2019, janvier). Le Monde, no 27 (numéro spécial), p. 114-121 ; 136-147.
https://www.youtube.com/watch?v=jJEYM_ew_cI&ab_channel=documentairesstars(le Dessous des cartes sur les causes de la Première Guerre mondiale, première partie)
https://www.youtube.com/watch?v=OtfZTBpMNzg&ab_channel=SEGPAMend%C3%A8sFranceTourcoing (le Dessous des Cartes, sur les causes de le Première Guerre mondiale, deuxième partie)
Apocalypse, la 1re Guerre mondiale, documentaire en 5 épisodes de Daniel Costelle et Isabelle Clarke, diffusé en 2014 (4h30 de documentaire)
http://www.cosmovisions.com/ChronoQuestionOrient.htm (la question d’Orient)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Crise_bulgare_(1885%E2%80%931888) (la crise serbo-bulgare de 1885 à 1888)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Crise_de_Fachoda (la crise de Fachoda en 1898)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Entente_cordiale (l’Entente cordiale)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_italo-turque (guerre italo-turque)
https://video.lefigaro.fr/figaro/video/28-juin-1914-l-assassinat-de-l-archiduc-francois-ferdinand-a-sarajevo/3627184085001/ (vidéo retraçant l’assassinat de l’archiduc François Ferdinand, pour les curieux)
Sources (images) :
https://www.youtube.com/watch?v=jJEYM_ew_cI&ab_channel=documentairesstars(le Dessous des cartes sur les causes de la Première Guerre mondiale, première partie)
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https://aetdebesancon.home.blog/2014/01/09/la-poudriere-des-balkans-et-la-position-incertaine-de-litalie/ (Balkans avant les guerres balkaniques)
http://www.jprissoan-histoirepolitique.com/le-coin-du-bachotage/les-relations-internationales/k-centenaire-de-la-guerre-1914-1918/lesguerresbalkaniques1912-1913 (Balkans après les guerres balkaniques)
https://www.populationdata.net/cartes/france-bataille-frontieres-1914/ (carte bataille des frontières)
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http://87dit.canalblog.com/archives/2013/07/12/27625364.html (bataille de Tannenberg, front de l’est fin 1914, guerre mondiale dans le monde)
https://wikipasdecalais.fr/index.php?title=Fichier:Noeux-les-Mines_tranch%C3%A9es_1915.jpg (tranchées dans le Pas-de-Calais, 1915)
https://www.museedelagrandeguerre.com/histoire-grande-guerre/tranchees/ (tranchées à Verdun, 1915)
http://bleuhorizon.canalblog.com/archives/2007/05/18/4997577.html (premiers masques contre le gaz)
http://87dit.canalblog.com/archives/2013/07/12/27625364.html (évolution du front de l’Est en 1915)
https://www.republicain-lorrain.fr/france-monde/2015/04/23/genocide-armenien-ou-gallipoli-la-bataille-des-centenaires (résumé de la bataille des Dardanelles)
https://lesfemmespendantlagrandeguerre.jimdofree.com/les-femmes-%C3%A0-l-arri%C3%A8re-du-front/les-munitionnettes/ (les munitionnettes)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Verdun (la bataille de Verdun)
https://www.lhistoire.fr/portfolio/carte-verdun-jour-par-jour (bataille de Verdun, vision tactique)
https://www.reddit.com/r/HistoryPorn/comments/954xtu/la_voie_sacr%C3%A9e_verdun_1916_the_lifeline_to_the/ (la voie sacrée)
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https://minornationsmilitaries.blogspot.com/2015/05/conquest-of-romania-1916.html (campagne d’invasion de la Roumanie)
https://www.blabliblu.pl/2016/11/27/dlaczego-szwajcaria-nie-zostala-zaatakowana-w-trakcie-i-wojny-swiatowej/ (carte résumant les fronts terrestres et le blocus maritime de l’Entente)
https://www.14-18hebdo.fr/journal-de-la-grande-guerre-de-quelques-ancetres-des-familles-farret-cambon-et-broquisse-33-avril-1917 (bataille du Chemin des Dames)
https://www.sutori.com/en/story/russian-revolution-timeline–c4gAFSUVTcX57ZEfPQarwRAw (révolution de février 1917)
https://les-meandres-de-lhistoire.fr/1917-enlisement-et-revolutions-2-2/ (offensive de Caporetto)
https://herald-dick-magazine.blogspot.com/2017/04/histoire-parallele-6-avril-1917-2017.html (débarquement des soldats américains à Saint-Nazaire)
http://acabrerahistory12.weebly.com/treaty-of-brest-litovsk-1918.html (carte traité Brest-Litovsk)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Op%C3%A9ration_Michael (opération Michael)
http://histgeo604608.canalblog.com/archives/2020/06/22/38377477.html (offensives front Ouest 1918)
https://www.linternaute.fr/actualite/guide-histoire/1749725-armistice-de-1918-un-wagon-restaurant-et-des-militaires-le-deroule-du-11-novembre/ (armistice à Rotondes)
https://www.kartable.fr/ressources/histoire/cours/la-premiere-guerre-mondiale-1914-1918/5401 (Europe 1914 vs 1923)