La Première Guerre mondiale (partie IX) : les Etats-Unis entrent, la Russie sort (1917-1918)

La Première Guerre mondiale (partie IX) : les Etats-Unis entrent, la Russie sort (1917-1918)

Rappel : A l’Ouest, le généralissime Nivelle et son homologue britannique Haig lancèrent une double offensive sur les saillants de la Somme, juste après que les Allemands se soient repliés sur une nouvelle ligne défensive, dite ligne Hindenburg. Les batailles du Chemin des Dames (côté français) et d’Arras et Vimy (côté britannique) furent d’énièmes boucheries inutiles. Se déclencha alors une grève militaire (et non des mutineries, comme on les a improprement nommées) pour la moitié de l’armée française. Celle-ci refusa de partir à nouveau à l’attaque pendant une année ; les demandes des soldats furent satisfaites et Nivelle fut limogé au profit de Pétain. De l’autre côté de l’Europe, l’inflation mena la Russie au bord de la famine, les paysans refusant de vendre, notamment à l’armée qui pratiquait des maximums, qu’importe les bonnes récoltes. Fin février 1917, la révolte devint révolution lorsque les forces de l’ordre se joignirent aux manifestants. Début mars, le tsar Nicolas II Romanov abdiqua, mettant fin à une régime pluriséculaire. Un gouvernement provisoire, dirigé par Alexandre Kerenski, prit sa place. Pourtant, la Russie resta engagée dans la guerre et une offensive dite « Kerenski » fut lancée en juillet 1917. Son échec obligea Kerenski à limoger le général Broussilov et à le remplacer par le général Kornilov, plus populaire mais moins compétent. Or, Kornilov tenta un coup d’Etat. Si celui-ci ne fut pas un succès, Kerenski, en limogeant Kornilov, se priva de la majorité de ses soutiens. Alors, Lénine, juste rentré d’exil sous protection allemande car il souhaitait retirer la Russie de la guerre, fit vaciller le gouvernement provisoire en octobre 1917. Sur le front italien, des unités allemandes d’élite permirent de faire plier les Italiens lors de l’offensive de Caporetto (octobre – novembre 1917). L’armée italienne refusa de repartir à l’offensive pendant une année et Cadorna fut limogé au profit de Diaz. 1917 fut l’année de la rupture des armées de l’Entente.

En France, le front de l’ouest ne resta pas inactif malgré les « mutineries » françaises. Haig parvint, non sans difficultés, à convaincre le gouvernement britannique de la nécessité d’attaquer. Ainsi commença la 3e bataille d’Ypres. Le choix n’était pas très avisé : c’était là l’un des endroits du front les plus solidement tenus par les Allemands. Haig pensait que son offensive serait décisive. Son objectif était le village en ruine de Passchendaele, non loin d’Ypres. Après un long bombardement, les troupes partirent à l’assaut le 31 juillet 1917 à 3h50 avec 136 chars. Si l’offensive connut quelques succès précoces, elle buta rapidement devant les défenses adverses et les habituels problèmes structurels. La météo n’arrangea pas les choses : la pluie rendit le terrain boueux, les cratères d’obus se remplirent d’eau, tuant les blessés par noyade. Après un vain effort largement dirigé vers Gheluvelt, Haig redirigea l’attaque vers Ypres. Les méthodes du général Plumer du « pas à pas » et du « mordre et tenir » donnèrent enfin de bons résultats aux Britanniques fin septembre et début octobre : en fin de compte, Gheluvelt tomba.

Vision tactique de la 3e bataille d’Ypres – dont la bataille de Passchendaele – (31 juillet – 10 novembre 1917).

Cependant, Haig s’obstina à continuer ses attaques « à la Plumer ». Or, les Allemands s’adaptèrent : ils modifièrent légèrement leur technique de défense en profondeur pour mieux contre-attaquer. Haig engagea la bataille dite de Passchendaele (pour prendre Ypres) et envoya l’ANZAC à une mort inutile. Il réitéra l’opération avec les Canadiens, malgré la réticence de leur général, un dénommé Arthur Currie, qui connaissait bien le terrain et prédisit que les Canadiens allaient souffrir 16 000 pertes s’ils attaquaient. La seconde bataille de Passchendaele débuta le 26 octobre. Le 10 novembre, la bataille prit fin, les Canadiens comptaient 15 634 victimes, Currie avait vu juste. La pluie n’avait cessé de marteler le sol durant cette 3e bataille d’Ypres du 31 juillet au 10 novembre. Les pertes s’élevèrent à 240 000 hommes des deux côtés. Le 23 octobre Pétain, avec les Français, prit 11 km de front vers le Chemin des Dames. Pétain avait ainsi pris autant de terrain que Haig. Pour parvenir au même résultat, Pétain avait mis 5 jours, Haig 99.

Carte de l’Europe en 1917 avec les évènements principaux sur chaque front.

Alors que la bataille d’Ypres piétinait, Haig avait autorisé une autre offensive sur Cambrai. Cette offensive était particulière en cela qu’elle alignait 324 chars, un record. De plus, un nouveau réglage électrique sur l’artillerie permit d’en calculer le tir par rapport à une norme. En clair, l’artillerie n’avait désormais qu’à tirer une fois pour corriger parfaitement le tir. Ce fait semble dérisoire mais permit des préparations d’artillerie bien plus courtes : de quoi surprendre les Allemands. Le secteur, considéré comme calme, était de fait peu défendu par les Allemands. Le général von Walter ne disposait en effet que de deux divisions, dont une de piètre qualité. Mais von Walter était l’un des rares généraux allemands à avoir pris la mesure du potentiel du char d’assaut. Manque de chance, il était sans doute le pire adversaire imaginable pour cette offensive de chars britanniques. Le 20 novembre, l’offensive commença très bien. Les Britanniques progressèrent. Les difficultés apparurent au centre. Du fait de la méfiance du général Harper, les troupes restèrent trop loin derrière les chars et ne purent donc les défendre. Pris pour cibles, les chars furent éliminés. L’offensive atteignit ainsi ses objectifs sur les côtés mais pas au centre, ce qui empêcha la percée décisive envisagée. Le 30 novembre, les Allemands contre-attaquèrent, reprirent le terrain perdu et même un peu plus. Les Allemands prouvèrent là encore, en 1917, leur capacité à tenir la ligne. Le soldat allemand, fait remarquable, ne flancha pas en 1917 alors qu’en cette avant dernière année de conflit, les forces de l’Entente connurent la grève militaire française, les révolutions russes et l’effondrement italien.

C’est au-delà des tranchées que les Allemands fautèrent. L’Allemagne avait engagé des discussions avec le Mexique, lui promettant les états du Texas, du Nouveau-Mexique et de l’Arizona (le territoire perdu par le Mexique lors de la guerre américano-mexicaine de 1846-1848) s’il s’engageait du côté allemand en cas d’engagement américain. Ce télégramme, dit de « Zimmermann », fut intercepté par les forces de l’Entente et rendu public le 1er mars 1917. Il scandalisa les Etats-Unis. Mais la provocation ne s’arrêta pas là. En 1915, les Allemands avaient abandonné la guerre sous-marine à outrance après avoir coulé le Lusitania. De nombreux soldats britanniques avaient péri dans ce naufrage, mais également des Américains. Woodrow Wilson, le président américain, avait refusé de rentrer en guerre mais n’avait pas manqué d’avertir les Allemands. En août 1916, les Allemands adoptèrent de nouveau la guerre sous-marine à outrance pour asphyxier le Royaume-Uni en coulant tous ses navires de commerce. C’était également une manière de desserrer le terrible blocus maritime que les empires centraux subissaient de plein fouet. En 1916, les U-Boots (sous-marins) allemands avaient obtenu d’excellents résultats qui menaçaient sérieusement la puissance insulaire. Ces résultats obligèrent le Royaume-Uni à adopter le concept du convoi qui augmenta les chances de survies des navires. En 1917, l’Allemagne coula le Laconia le 26 février, tuant des Américains. Le président Wilson décida d’armer les navires marchands. Le 15 mars, les sous-marins de Höltendorff (chantre de la guerre sous-marine à outrance et méprisant l’armée professionnelle américaine, aux effectifs dérisoires) attaquèrent et coulèrent trois navires marchands américains. C’en était trop, Wilson déclara la guerre à l’Allemagne le 6 avril 1917. Et puis, il faut rajouter un élément plus concret à ce tableau : qui remboursera les deux milliards de dettes qu’on contractés les puissances de l’Entente auprès des Etats-Unis en cas de défaite ? La seconde puissance maritime mondiale venait d’entrer dans le conflit. Les Américains mobilisèrent et John J. Pershing débarqua en France avec l’American Expeditionary Force (AEF) en juin 1917. Ainsi les « Sammies » (Américains), rejoignirent les « Tommies » (Britanniques) et les « Poilus » (Français) ou bien, comme les appelaient les Américains, les « Frogies » (les bouffeurs de grenouilles), contre les « Boches » (Allemands). De l’autre côté de l’Europe, la Russie signa l’armistice avec les empires centraux le 15 décembre 1917.

Débarquement des Américains en France, à Saint-Nazaire (juin 1917).
Carte résumant les années 1916-1917 de la Première Guerre mondiale.

Si l’armistice était signé à l’est, Lénine fait trainer la paix effective. Il craignait que les Allemands ne décident d’écraser la révolution une fois la paix signée. Les Allemands forcèrent la main des Russes en reprenant l’offensive le 21 février 1918 : Kiev tomba le jour même, sans coup férir. Ils avancèrent de 250 km en une semaine. Petrograd fut bombardée le 2 mars. Lénine ordonna alors à la délégation russe de céder sur tous les points, immédiatement. Ainsi fut signé le traité de Brest-Litovsk, le 3 mars 1918. Par ce traité, la Russie cédait 750 000 km carrés à l’Allemagne (soit trois fois la taille de l’Empire allemand), un tiers des terres agricoles russes, un quart de la population et des ressources industrielles du pays. Les Allemands occupèrent largement le pays, presque dans les limites de leur avancée de 1941 durant le Seconde Guerre mondiale. Les meilleures unités allemandes partirent pour l’ouest.

Carte des fronts de la Première Guerre mondiale en mars 1918, suite au traité de Brest-Litovsk

Du reste, on aurait pu deviner la sortie prématurée de la guerre pour la Russie depuis longtemps. L’empire tsariste supportait à lui seul plus de 50% des forces de la Triplice sur un front de plus de 2 000 km pendant ce conflit alors que ses forces équivalaient, en moyenne, à 38% de celles de la Triple-Entente. Bien qu’ayant mobilisé 15,5 millions d’hommes, la Russie restait en retard technologiquement : affronter l’Autriche-Hongrie n’était pas un problème, mais lutter contre l’Empire allemand en était un. Rappelons que l’Empire Russe en affronta trois autres de 1914 à 1917 : les empires allemand, austro-hongrois et ottoman. De plus, l’état-major russe refusa d’enrôler certains peuples non russes de l’empire, jugés trop braves et sujets à la rébellion s’ils étaient armés et entrainés par le pouvoir. La sécurité intérieure prima sur la défense nationale. La crise agraire, tout comme le retard industriel du pays, grevèrent l’effort russe. Et pour cause, les rations militaires n’avaient cessé de dégringoler, l’armée manquant également de bottes, de munitions, d’obus et de fusils. Le système ferroviaire russe, par son sous-développement, ne permit pas d’utiliser les importantes ressources du pays à bon escient. La répression récurrente de la troupe n’empêcha ni les désertions, qui furent non-négligeables, ni les fraternisations avec l’ennemi. Le fait que la majorité des combattants étaient des paysans à qui on n’avait pas pris la peine d’expliquer les raisons de cette guerre, faute de temps, n’améliora pas les choses. Qu’on ne s’y trompe pas, le sort des ouvriers, bien que peu envoyés au front, n’était pas pour autant enviable : ils étaient sous-payés et travaillaient sans relâche à l’arrière. Les salaires augmentèrent pourtant, mais l’inflation également et plus rapidement. En retirant les paysans de leur rôle initial, en privilégiant l’industrie de guerre au détriment de celle qui permettait la construction de machines utiles aux paysans et avec les affres de l’inflation, le pays n’était pas passé loin de la famine. Malgré des prêts contractés à l’étranger, l’économie s’effondra, la société et le front vinrent à sa suite. Il est ici important de souligner que la Russie de flancha pas sur le front mais à l’arrière, faisant sombrer le pays dans une terrible guerre civile qui ne prendra fin qu’en 1922.

Armistice germano-russe du 15 décembre 1917.

La guerre civile russe constitua un conflit parallèle à la fin de la Première Guerre mondiale. Si, au départ, la guerre civile resta un conflit interne, les choses changèrent vite. Les bolchéviks de Lénine, Trotski et Staline contrôlaient la capitale, Petrograd. L’armée tsariste fut dissoute le 27 janvier 1918 et l’Armée rouge créée par décret le 3 février. Mais certains, suivant Kornilov et Alexeïev (ancien chef d’état-major), menèrent la contre-révolution. Les forces rouges (bolchéviks) se mesurèrent ainsi aux forces blanches (tsariste). Cette guerre vit s’allumer plusieurs foyers : au nord vers Mourmansk, au sud vers la Crimée, l’Ukraine, le Don et le Kouban ainsi qu’en Sibérie principalement. Les zones autour desquelles se formèrent ces foyers de guerre civile ne devaient rien au hasard : Mourmansk était le port par lequel les Britanniques envoyaient des armes à la Russie et bénéficiait ainsi d’un large stock stratégique ; le sud était le berceau des Cosaques, le peuple le plus fidèle au tsar et donc farouchement hostile aux bolchéviks ; la Sibérie était le lieu de passage du très stratégique Transsibérien. Les chemins de fer formèrent des artères indispensables dans cette guerre. C’est par leur contrôle que les bolchéviks semblèrent gagner haut la main au départ. Pourtant, un imprévu changea la donne : des prisonniers de guerre (surtout des Tchèques), au nombre de 40 000, voulurent absolument traverser la Russie pour atteindre Vladivostok à l’est et faire ensuite route jusqu’au front de l’ouest en France pour continuer la lutte. Le but de cette manœuvre était, in fine, de s’assoir à la table des vainqueurs de la Première Guerre mondiale et d’obtenir un état indépendant en Europe.

Cela n’arrangeait ni les Britanniques, qui voulaient que les Tchèques remontent au nord pour protéger Mourmansk, ni les Français, qui auraient préférés que les Tchèques restent en Ukraine avec l’armée des volontaire (armée blanche) de Dénikine (qui succéda à Kornilov à la tête des Russes blancs) pour constituer une menace sur les arrières de l’Allemagne. Mais les Tchèques, anciens prisonniers de l’Empire tsariste, étaient décidés : ils prirent donc le Transsibérien, voie ferrée vitale pour les Bolchéviks, et s’en allèrent vers l’est. Ils exigèrent de ne pas se faire arrêter durant leur voyage. Or, ils le furent par des Hongrois qui, eux, voulaient garder leurs privilèges dans l’empire d’Autriche-Hongrie. Les Bolchéviks s’en mêlèrent. Les Tchèques prirent possession du Transsibérien, ce qui remit en cause la supériorité rouge. De fait, les Alliés[1] soutinrent les Tchèques, qui eux s’allièrent avec les armées blanches.

[1] Depuis le début de ce récit, nous prenons garde à parler de la Triple Entente et non des Alliés pour évoquer les ennemis des empires centraux. Pour rappel, durant la Première Guerre mondiale, la Triple Alliance évoque les empires allemand et austro-hongrois ainsi que le royaume d’Italie. Ce dernier s’étant engagé du côté de l’Entente en 1915, les Etats-Unis ayant rejoint la Triple Entente en avril 1917 et la Russie étant sortie de la guerre en 1917/1918, nous prenons ici la liberté de nommer les puissances affrontant les empires centraux les Alliés et considérons la Triple Alliance comme définitivement obsolète (ce qui est théoriquement vrai depuis 1915).

Les Alliés devinrent ainsi, par extension, alliés des Blancs en Russie. Pourtant, cette alliance était contre-nature : les Rouges, nous l’avons dit, voulaient poursuivre la guerre contre l’Allemagne par peur de voir ces derniers écraser la révolution. Mais ils furent contraints de remettre ces projets à plus tard pour leur survie en Russie même. Les Blancs empêchèrent donc potentiellement les Rouges de reformer un front qui se serait avéré hautement profitable aux Alliés. Ces derniers furent ainsi vus comme anti-bolchéviks par les Rouges alors que ce n’était pas le cas en 1917. De leur côté, les Allemands décidèrent de soutenir les Rouges pour faire opposition aux Blancs, soutenus par les Alliés. Cette alliance était également contre-nature mais c’était avec les Rouges que la paix de Brest-Litovsk avait été signée et l’Allemagne craignait que leur défaite n’entraine l’ouverture d’un nouveau front de l’est. Pourtant les Allemands avaient soutenu le brillant Gustav Mannerheim, qui luttait pour l’indépendance de la Finlande au nord avec une aide militaire conséquente contre les Rouges. Tout était inversé. L’Allemagne promit de ne pas prendre Petrograd ; ce sont donc les Allemands qui sauvèrent le bolchévisme, ceux-là même qui furent désignés comme la vermine « judéo-bolchévique » par Hitler vingt ans plus tard. De ce fait, la Russie, qui connaissait déjà une occupation allemande, turque et austro-hongroise, vit débarquer des contingents britannique, français (avec des détachements italiens et polonais), américain et japonais pour participer à la guerre civile dans laquelle le pays se déchirait déjà entre les Rouges, les Blancs, les anarchistes, dits Noirs, des indépendantistes mais aussi les paysans, dits Verts. Ce conflit dont la complexité dépasse ce court résumé, a été traité dans un dossier à part.

Sources (titre) :

Keegan, John (2005). La Première Guerre mondiale. Paris : Perrin, 570p.

Sumpf, Alexandre (2017). La Grande Guerre oubliée. Paris : Perrin, 608p.

Marie, Jean-Jacques (2015). Histoire de la guerre civile russe 1917-1922. Paris : Tallandier, 430p.

Sources (images) :

https://en.wikipedia.org/wiki/Battle_of_Passchendaele (3e bataille d’Ypres)

https://books.openedition.org/codex/1404 (fronts en 1917)

https://herald-dick-magazine.blogspot.com/2017/04/histoire-parallele-6-avril-1917-2017.html (débarquement des soldats américains à Saint-Nazaire)

https://lewebpedagogique.com/histoiregeotruffaut/2018/10/14/premiere-guerre-mondiale/7773571485_les-grandes-batailles-la-premiere-guerre-mondiale-de-1916-et-1917/ (carte résumant 1916-1917)

http://acabrerahistory12.weebly.com/treaty-of-brest-litovsk-1918.html (carte traité Brest-Litovsk)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Trait%C3%A9_de_Brest-Litovsk (armistice de décembre 1917)


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