La Révolution française et les guerres révolutionnaires (partie VI) : les débuts de la campagne d’Italie (1796)

La Révolution française et les guerres révolutionnaires (partie VI) : les débuts de la campagne d’Italie (1796)

Le jeune régime du Directoire, malgré l’armistice sur le front du Rhin, n’en avait pas fini de s’inquiéter de la situation militaire. Français comme Autrichiens préparaient la prochaine lutte. L’armistice n’était pas fait pour durer. Au nord-est, le général Moreau commandait 78 000 hommes et Jourdan 76 000 hommes. Carnot, depuis Paris, supervisait le front entier. Face à eux, le feld-maréchal Wurmser commandait une armée de 82 000 hommes tandis que l’archiduc Charles avait 93 000 hommes sous sa férule. L’armistice étant toujours effectif au nord, l’Italie devint le théâtre principal. On se moquait de ce jeune général Bonaparte qui héritait d’une armée dans un piteux état : mal nourris, mal équipés, d’un effectif modeste, d’une indiscipline patente et versant dans l’insubordination.

Le plan du général Bonaparte était simple : s’emparer de la Lombardie, puis des gorges de Trente pour fondre sur le Tyrol où les armées d’Italie et du Rhin pourraient joindre leurs forces, non loin de Vienne, pour forcer l’empereur autrichien à la reddition. Ce plan simple en surface témoignait du génie du jeune général dans la mesure où il voyait bien plus loin que ses homologues. Mener une guerre coordonnée sur deux fronts pour joindre les forces à un endroit où les intérêts autrichiens seraient bien trop menacés pour que la guerre continue. Comme les années précédentes, on avait demandé au général Schérer d’appliquer le plan de Bonaparte. C’est parce que celui-ci démissionna que Bonaparte prit le commandement de l’armée d’Italie. Schérer laissa sa place avec ces mots : « ce plan est l’œuvre d’un fou, qu’il vienne l’exécuter lui-même. »

Chef d’état-major Louis-Alexandre Berthier (1753-1815)

Malgré la faible estime qu’avait la troupe pour ce général politique et sans expérience, la première rencontre changea la donne. Aucun général ne discuterait jamais ses décisions. Bonaparte choisit Louis-Alexandre Berthier comme chef d’état-major : un homme rigoureux et intelligent parfait pour ce poste. L’armée fut réorganisée en divisions : un grand soin fut donc porté au mouvement des unités, aux effectifs, au renseignement et à la logistique. Bonaparte s’entoura d’aides de camp talentueux avec les futurs maréchaux Murat, Marmont et le futur général Junot. L’état de l’armée restait un problème central : Bonaparte prit des mesures radicales pour faire cesser l’indiscipline et l’insubordination et installa un puissant contrôle à chaque niveau hiérarchique pour empêcher les pillages perpétrés par l’armée. Sous Bonaparte, il n’y avait pas non plus de querelle entre les généraux, il était le seul à diriger l’armée, les autres devaient s’occuper de leur division.

Feld-maréchal Jean Pierre de Beaulieu (1725-1819)

Les Austro-sardes alignaient 40 000 Sardes et 30 000 Autrichiens. Les premiers étaient dirigés par le lieutenant-général baron Colli, les seconds par le vieux feld-maréchal de Beaulieu. Bonaparte disposait de 50 000 hommes valides alors qu’il aurait dû en disposer de 100 000. Parmi ses 50 000 hommes, l’infanterie était majoritaire. Les Coalisés ciblèrent Gènes et ses environs, donc l’aile droite française, pour mener l’action principale. Bonaparte, lui, voulait séparer les Sardes des Autrichiens pour détruire en priorité les Sardes. Pourquoi les Sardes et non pas les Autrichiens comme le préconisait Carnot ? Bonaparte avait bien compris l’importance cruciale de sécuriser sa ligne de communication sur ses arrières. Or, les Sardes menaçaient sa ligne, contrairement aux Autrichiens. Le jeune général devait pourtant composer avec une action qu’il n’avait pas ordonnée : les Français avaient soutiré de l’argent à Gènes le 20 mars 1796, c’est-à-dire avant que Bonaparte n’arrive à la tête de l’armée d’Italie. Ce mouvement avait déclenché le déplacement de Beaulieu en direction de Gènes. Pourtant, cette action allait servir : Beaulieu interpréta mal le mouvement français et crut que Gènes, chemin menant à la Lombardie, était réellement l’objectif français. Bonaparte conforta donc Beaulieu dans son interprétation et transforma ce mouvement français en réelle diversion, lui laissant le temps de mettre les forces sardes hors-jeu.

Début de la campagne d’Italie : Montenotte, Millesimo, Dego (avril 1796)

Bonaparte voulait faire sauter le nœud de communication entre les deux armées qu’était Carcare pour les isoler l’une de l’autre. Pour surprendre l’ennemi, Bonaparte laissa de puissants effectifs devant le baron Colli et le contourna avec une plus modeste force. L’aile droite autrichienne menaçait déjà Montenotte. La résistance française héroïque en ce lieu permit la mise en exécution du plan de Bonaparte. Ce dernier attaqua frontalement l’aile droite autrichienne à Montenotte avec une division alors que la division de Masséna attaquait lui de flanc et que la division d’Augereau s’emparait de Carcare au centre. Bonaparte avait rassemblé là 25 000 hommes avec rapidité et en conservant l’effet de surprise : toutes les clés de la victoire étaient rassemblées. Les armées autrichiennes et sardes étaient désormais séparées. Bonaparte avait fixé les forces sardes de Colli avec son aile gauche pour s’emparer du point névralgique qu’était Carcare, entre les deux armées, action couverte au nord par la fixation et au sud par l’attaque de Bonaparte à Montenotte contre l’aile droite autrichienne.

Général Louis Léonard Antoine de Colli-Ricci (1760-1809)

Sans perdre de temps, Bonaparte lança la division d’Augereau, qui était en position centrale à Carcare, attaquer l’aile gauche de l’armée sardes de Colli. L’attaque sur la ville de Millesimo fut féroce et mit en lumière le talentueux général français Joubert qui y participa. Colli ne put secourir son aile gauche qui se rendit le 14 avril, tout comme, de l’autre côté de l’armée française, l’aile gauche autrichienne ne pouvait secourir à temps l’aile droite déjà enfoncée à Montenotte et vaincue à Dego le 15 avril. Bonaparte, couvert pour un temps face aux Autrichiens, se concentra sur les Sardes de Colli. Celui-ci retraita stratégiquement en menant de beaux combats mais fut finalement défait le 21 avril dans une bataille où il perdit 2 000 hommes. Un armistice fut signé, l’armée sarde n’était plus un problème. Bonaparte pouvait désormais tourner toute son armée contre les Autrichiens qui, privés de leur allié, se retranchaient désormais sur Milan. Du reste, Bonaparte se montra très respectueux envers les Sardes (Piémontais) et informa toujours des mouvements français en territoire piémontais.

Général François Christophe Kellermann (1735-1820)

Bonaparte avait signé l’armistice sans l’accord du Directoire et envoya une lettre montrant qu’il était capable d’envahir tout le nord de l’Italie, que son front présentait désormais une priorité, qu’il pouvait faire pression sur les Etats pontificaux (le pape) si le Directoire le désirait pour des raisons politiques. Pour cela, il requérait que son armée soit mieux soignée : les Français n’avaient ni ration ni uniforme en Italie ! Bonaparte s’élança à la poursuite des Autrichiens en soignant tout particulièrement la logistique. Il franchit le Pô en jouant de la vitesse de marche pour empêcher toute réponse puissante des Autrichiens. Ces derniers parcouraient 25 km en 24h quand les Français en faisaient 60 en 36h. Beaulieu, bousculé sur le Pô, retraita encore vers le pont de Lodi. Bonaparte demanda de nouveau à coordonner les actions des armées sur le Rhin avec la sienne pour se réunir dans le Tyrol et menacer directement Vienne. C’est que l’armistice était encore en vigueur sur le Rhin et permettait à l’Autriche d’envoyer de plus en plus de renforts en Italie, accablant l’armée de Bonaparte qui, elle, ne recevait ni renforts ni nourriture. La réponse du Directoire fut de renverser la papauté, poursuivre jusqu’à Naples et de laisser la majorité des hommes sous le commandement de Kellermann. Bonaparte menaça de démissionner. Alors le Directoire, faible, accepta le plan de ce général qui sortait juste de l’anonymat. Le 15 mai, Bonaparte entra dans Milan. Sa popularité faisait peur au Directoire. Son armée l’appelait le caporal, devenu ensuite le fameux « petit caporal » du fait de la propagande anglaise qui le dépeignait petit.

Bataille du pont de Lodi (10 mai 1796)

Bonaparte dut alors faire face à une révolte en Lombardie, région débarrassée des Autrichiens. La réponse du général fut fulgurante et brutale : les leaders du mouvement furent fusillés et la ville de Pavie fut laissée pendant 24h au pillage. La révolte de la noblesse et du clergé était matée. Bonaparte poursuivit sa route. Beaulieu voulait la lui barrer sur le Mincio mais garda tous les points de passage. Agir ainsi, c’est donner à l’adversaire la supériorité numérique où qu’il attaque. Tout défendre, c’est ne rien tenir. Bonaparte traversa le Mincio et manqua d’être personnellement touché lors d’une charge de cavalerie autrichienne. Bonaparte créa alors une unité pour sa propre protection, constituée de 25 cavaliers d’élite, commandés par le futur maréchal Jean-Baptiste Bessières. En parallèle, Beaulieu abandonnait Mantoue, laissant une puissante garnison, et retraitait sur Trente.

L’Autriche se devait de tenir Mantoue, vaincre ce gênant général Bonaparte et reprendre la Lombardie. Pour cela, elle employa les grands moyens et envoya une seconde armée, de 55 000 hommes, commandée par le feld-maréchal Wurmser. Ce dernier divisa son armée pour suivre un objectif ambitieux : lui-même allait se mesurer à la majorité des forces de Bonaparte avec plus de la moitié de son armée tandis que l’autre partie de l’armée, dirigée par le général Quasdanovitch, allait couper la ligne de communication française avec Milan. Comme à son habitude, Bonaparte réagit rapidement et énergiquement : il n’allait pas laisser passer un cadeau de l’ennemi. Comme souvent, il allait jouer de sa rapidité pour vaincre les deux morceaux d’armées l’un après l’autre. C’était un jeu dangereux : pour mettre en œuvre une telle stratégie, il fallait se placer en position centrale comme il l’avait fait contre les Austro-sardes. Cela permettait une telle stratégie mais promettait également un désastre en cas d’échec. La manœuvre de Castiglione, comme on la nomme désormais, consistait en une couverture contre les colonnes de Wurmser pour repousser celles de Quasdanovitch qui attaquait du nord. Tout cela était possible grâce au lac de Garde qui séparait l’armée autrichienne en deux. Quasdanovitch vaincu, Bonaparte pourrait reporter ses efforts sur les colonnes de Wurmser, au sud. Pour ce faire, Bonaparte était prêt à abandonner le siège de Mantoue.

Manoeuvre de Castiglione (août 1796)
Général Napoléon Bonaparte (1769-1821)

Bonaparte repoussa d’abord l’attaque depuis le nord de Quasdanovitch puis freina la progression autrichienne au sud du lac de Garde. Wurmser attaquant au sud, l’offensive de Quasdanovitch fut renouvelée. Masséna écarta définitivement la menace au nord. Bonaparte lança toutes ses forces, c’est-à-dire 30 000 hommes, contre Wurmser. Ce dernier avait non seulement scindé son armée en deux mais avait également envoyé 10 000 hommes à Mantoue ! Il ne restait plus, face à Bonaparte, que 24 000 Autrichiens à Castiglione. Wurmser fut ainsi vaincu le 5 août 1796. Le feld-maréchal autrichien se retira vers le Tyrol : il avait perdu 16 000 hommes ; les Français 6 000. Les Français venaient de démontrer une étonnante force physique et mentale. Bonaparte avait à nouveau prouvé son talent : non seulement ses plans étaient ambitieux et brillants mais il allait toujours lui-même sur le champ de bataille aux points chauds. Sa volonté de fer et son sang-froid lui faisaient prendre les décisions judicieuses au bon moment.

Pour autant, la garnison de Mantoue avait été ravitaillée et significativement renforcée. Les effectifs atteignaient désormais 16 000 hommes. Pendant ce temps, l’offensive sur le Rhin était enfin lancée à l’initiative de Carnot avec pour objectif final Vienne. Les généraux Jourdan et Moreau lancèrent l’offensive contre des Autrichiens en position défensive. Le plan de Carnot consistait en un débordement des deux ailes autrichiennes. Comme la campagne précédente, les Français ne cherchaient pas à agir de manière coordonnée, ce qui est une erreur. De plus, le plan de Carnot tendait à offrir à l’ennemi la position centrale qui peut s’avérer si avantageuse ! Un plan d’autant plus bancal que les armées autrichiennes de cette époque déployaient une cavalerie plus nombreuse que leurs homologues françaises : en l’occurrence 38 000 contre 15 à 18 000. Du reste, les armées sur le Rhin alignaient environ 150 000 hommes de part et d’autre.

Général Jean Victor Marie Moreau (1763-1813)

Jourdan avait pour mission de faire diversion pour attirer l’armée de l’archiduc Charles (remplaçant Clerfayt), permettant à l’armée de Moreau de traverser le Rhin. La diversion fut un succès grâce à Kléber qui, dirigeant l’aile gauche de l’armée de Jourdan, écrasa l’ennemi le 4 juin à Altenkirchen. Pourtant, l’archiduc Charles défit Jourdan le 7 juin à Wetzlar. Qu’importe, la diversion était une réussite : Moreau put traverser face à l’autre armée autrichienne qui était amputée d’une partie de ses effectifs (25 000 hommes) et de son commandant (Wurmser), envoyés en Italie pour secourir Beaulieu face à Bonaparte. Moreau traversa le Rhin et triompha de la seconde armée autrichienne le 5 juillet. Pour autant, il n’estima pas nécessaire d’exploiter la victoire avant que l’archiduc Charles ne vienne porter secours à cette armée, non loin de Karlsruhe. A Ettlingen, l’archiduc Charles affronta Moreau à forces égales. Le combat, à la fois en montagne et sur une plaine, favorisa les Français en montagne mais vit ces derniers repoussés dans la plaine. Pourtant, l’archiduc décrocha et retraita. La raison en était simple : c’était là la dernière armée protégeant l’accès au cœur du Saint Empire Romain, c’est-à-dire les états héréditaires autrichiens : la Bohème et la Moravie dont la capitale autrichienne (Vienne). Stuttgart tomba devant les Français le 18 juillet. L’archiduc Charles laissait l’Allemagne aux Français : il comptait s’établir sur le Danube et défendre les puissantes positions d’Ulm et de Ratisbonne. Pour autant, les deux armées françaises, suivant le plan de Carnot, ne convergeaient pas mais s’écartaient ! Moreau s’orientait vers le Danube ; Jourdan vers la Bohème. Rassembler ces deux armées aurait été bien plus judicieux.

Archiduc Charles-Louis d’Autriche (1771-1847)

Voyant les forces autrichiennes retraiter sur sa droite, l’archiduc Charles, menacé sur son flanc par Jourdan, décida d’attaquer de front Moreau avec 35 000 hommes. Ce dernier, par les nécessités de la guerre, n’en alignait plus que 40 000. Les Autrichiens furent repoussés le 11 août, au prix de 3 000 hommes perdus de part et d’autre, mais Moreau stoppa sa progression. L’archiduc Charles, dès lors, put focaliser ses actions sur l’armée de Jourdan, plus faible. L’aile droite de Jourdan, dirigée par Bernadotte, accusa le coup et ne tarda pas, submergée, à retraiter. Le centre fut la cible suivante. Jourdan tenta de se replier sur Nuremberg mais ne put s’exécuter car harcelé par les Autrichiens. La retraite se fit par les chemins difficiles. Moreau comprit qu’il n’avait plus, face à son armée, les forces principales autrichiennes. Il décida d’avancer pour obliger l’archiduc Charles à se replier, sans succès. L’archiduc voulait détruire l’armée de Jourdan. Moreau aurait pu attaquer l’archiduc dans le dos, le mettant dans une situation délicate, mais il s’y refusa. Ce général, trop prudent, avait en plus reçu du Directoire l’ordre de continuer sa route. Bonaparte aurait protesté, Moreau ne le fit pas.

Général François Séverin Marceau-Desgraviers (1769-1796)

Plus au nord, Jourdan affronta l’archiduc Charles bien qu’en infériorité numérique. La bataille commença le 3 septembre. Les Français, remarquables, parvinrent presque à faire flancher les Autrichiens. Jourdan appela le général Marceau, resté en arrière pour assiéger Mayence, qui accourut pour reformer la droite. Marceau tint face à l’action principale de l’archiduc et couvrit la retraite française. Ce combat lui fut fatal. Les Français comme les Autrichiens honorèrent ce général français au talent reconnu. Moreau, lui, sortit de son inactivité au sud mais … pour retraiter. Il mena quelques combats contre ses poursuivants autrichiens notamment avec le talentueux général Desaix. Moreau repassa le Rhin.

Sources (texte) du double dossier sur la période 1789-1815 :

Gaxotte, Pierre (2014). La Révolution française. Paris : Tallandier, 529p.

Marill, Jean-Marc (2018). Histoire des guerres révolutionnaires et impériales 1789-1815. Paris : Nouveau Monde éditions / Ministère des Armées, 544p.

Lentz, Thierry (2018). Le Premier Empire. Paris : Fayard / Pluriel, 832p.

Sources (images) :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis-Alexandre_Berthier (Berthier)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Pierre_de_Beaulieu (Beaulieu)

https://alchetron.com/Battle-of-Montenotte (début de la campagne d’Italie)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_L%C3%A9onard_Antoine_de_Colli-Ricci (Colli)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Christophe_Kellermann (Kellermann)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_du_pont_de_Lodi (bataille du pont de Lodi)

https://alchetron.com/Battle-of-Castiglione (manœuvre de Castiglione)

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Fichier:Generale_Bonaparte_in_Italia.jpg (Bonaparte)

https://napoleonbonaparte.wordpress.com/2007/10/10/les-generaux-de-napoleon-general-moreau-1763-1813/ (Moreau)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles-Louis_d%27Autriche-Teschen (Archiduc Charles)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_S%C3%A9verin_Marceau (Marceau)

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