La guerre de Sécession (partie II) : contexte politique (1848-1850)

La guerre de Sécession (partie II) : contexte politique (1848-1850)

Rappel : Les États-Unis, durant la première moitié du XIXe siècle, connurent une croissance démographique, territoriale et économique fulgurante. Une transformation sociale s’opéra aussi, passant d’une production locale à une production massive pour le marché et – au Nord – un exode rural. Une révolution du transport avec le bateau à vapeur et le train bouleversèrent l’économie après 1815. Les réseaux fluvial et ferroviaire firent tomber les prix par des transports plus rapides et moins coûteux. Les prix de gros des produits manufacturés chutèrent de 45% de 1815 à 1860. Le PNB doubla mais les inégalités sociales s’aggravèrent. Mécanisation, division du travail, spécialisation, standardisation du produit donnant plus de produits à un coût moindre fait par une main-d’œuvre disciplinée et parfois peu qualifiée pour une production en série étaient les caractéristiques expliquant la croissance économique. Mais les salariés ne se sentaient plus libres. Cette grogne porta le démocrate Andrew Jackson (1829-1837) à la présidence. Les ouvriers et démocrates comparaient le salariat à l’esclavage. Les whigs, eux, les dissociaient largement. Les whigs (républicains après 1854) soutenaient ainsi un système bancaire centralisé, une bonne éducation et toute mesure pouvant améliorer la mobilité sociale, la croissance économique et les tarifs protectionnistes sauvegardant l’industrie américaine. Les démocrates étaient contre les banques et le système centralisé, contre les mesures protectionnistes. Whigs et démocrates formaient le bipartisme américain. Une immigration (majoritairement catholique) massive vint d’Europe (du fait de tensions politiques, sociales ou encore de famines …) car les terres américaines étaient peu chères et l’économie prospère. Les nativistes, protestants et whigs, voulaient empêcher les immigrés d’accéder trop rapidement au droit de vote. Ces immigrés étaient, de ce fait, démocrates. La question religieuse se lia à celle de l’esclavage. Cette pratique était admise au Sud car le pays n’avait voté que l’interdiction de la traite (1807). Les « yankees » (Nord) protestants considéraient les êtres comme égaux et voulaient libérer les Blancs du péché en libérant les Noirs de leurs chaînes. Au Sud, le tiers esclavagiste des Blancs disait que l’esclavage évitait une catastrophe économique, un chaos social et une guerre raciale. L’esclavage était indispensable pour l’économie sudiste et produisait 3/5 des exportations américaines. Les nordistes arguaient que la liberté était une valeur fondamentale du pays ; les sudistes que la propriété privée inaliénable (les esclaves compris) l’était également. Les Etats-Unis s’étendaient territorialement toujours plus à l’Ouest, chassant les Amérindiens de leurs terres. Elu président en 1845, le démocrate Polk écrasa le Mexique par une guerre (1846-1848) car le pays avait refusé de vendre des terres. Par le traité de Guadalupe Hidalgo, le Mexique céda la moitié de ses terres aux Etats-Unis. La crainte des états libres (Nord) était que les états esclavagistes (Sud) ne s’accaparent plus de pouvoir. Après tout, les sudistes avaient fourni les soldats pour gagner ces terres.

Depuis la guerre d’indépendance de 1812, les états attachés aux États-Unis – hormis l’Iowa, état libre rattaché en 1846 – furent tous des états esclavagistes : Floride, Louisiane, Arkansas, Missouri et Texas. Le nord craignait donc que les sudistes ne pèsent désormais plus dans les institutions et que les nouveaux territoires obtenus de la guerre du Mexique ne favorisent l’esclavage. Le président Polk n’était pas de cet avis et assurait, comme certains démocrates, que les terres, trop arides, ne se prêtaient pas à l’esclavage. Pourtant, des sudistes pensaient déjà le contraire, estimant la Californie idéale pour le travail servile, tout comme des vallées ou mines du Nouveau-Mexique.

En blanc : le territoire cédé par le Mexique après la guerre du Mexique (1846-1848).

Le samedi 8 août 1846, David Wilmot, pourtant démocrate, proposa une clause interdisant l’esclavage dans les terres récupérées par le traité de Guadalupe Hidalgo. En fait, Wilmot ne faisait pas tant cela par conviction que par vengeance. Il faisait partie des démocrates du Nord, que Polk et les démocrates du Sud avaient plusieurs fois exaspérés depuis 1844. Les douanes étaient au plus bas depuis les 15 dernières années : une mesure favorisant l’économie agricole du Sud mais combattue par celle, industrielle, du Nord, démocrates y compris. Le candidat soutenu par les démocrates du Nord, van Buren, n’avait pas été choisi par le parti qui lui avait préféré Polk. Et puis, Polk avait accepté d’établir la frontière de l’Oregon avec le Royaume-Uni au 49e parallèle, alors que les démocrates avaient exigé tout l’Oregon, c’est-à-dire une frontière au 54e parallèle. Polk refusait une guerre avec le Royaume-Uni pour l’Oregon mais l’acceptait avec le Mexique pour le Texas ? Les démocrates du Nord, restreints dans le territoire au Nord, décidèrent de restreindre la puissance des sudistes en interdisant l’esclavage dans ces nouveaux états. Les whigs du Nord, abolitionnistes, soutinrent évidemment cette clause. Les démocrates et les whigs du Sud s’y opposèrent. Ainsi, l’opposition n’était plus partisane mais sectionnelle, c’est-à-dire géographique, entre le Nord et le Sud. La clause fut retirée mais pas oubliée.

David Wilmot (1814-1868), représentant démocrate (1845-1851) puis sénateur républicain (1861-1863)

Pour le Nord, l’esclavage dégradait la perception du travail manuel, était moins efficace que le salariat car aucune motivation n’animait le travail servile, était une concurrence à la main-d’œuvre blanche et libre, empêchait les développements sociaux et la diversification de l’économie au Sud. Alors que les sudistes voyaient quelques années plutôt l’esclavage comme un mal nécessaire, un fléau sur lequel il fallait compter, les attaques politiques du Nord et l’explosion de la demande de coton changea leur discours. Désormais, l’esclavage était pour les sudistes « un immense bienfait moral, social et politique » qui avait civilisé des « sauvages africains ». Les sudistes avançaient que les esclaves pouvaient se targuer de meilleures conditions de vie que certains ouvriers du Nord et qu’ils ôtaient aux Blancs le besoin de s’occuper de tâches subalternes ou dégradantes ; laissant aux Blancs le soin de devenir une élite raffinée dans les arts, la médecine, etc. Et évitant par la même une lutte des classes dévastatrice.

Plus encore, c’était les états du Sud qui avaient fourni la majeure partie des soldats dans cette guerre du Mexique. Le Nord semblait vouloir refuser aux sudistes l’occupation de terres qu’ils avaient payées de leur sang. Pour beaucoup de sudistes, c’eut été les priver d’une opportunité de faire fortune. Plus grave encore, la clause Wilmot était perçue par les sudistes comme une manière de rompre l’équilibre politique en faisant de ces nouvelles terres des états libres et donc favorables au Nord. Or, dans l’Union, il y avait à cette époque 15 états esclavagistes et 14 états libres. Ce débat allait s’intensifier, surtout que les élections présidentielles de 1848, auxquelles Polk ne voulait pas se présenter, arrivaient.

James K. Polk (1795-1849), 11e président des Etats-Unis (1845-1849)

Pour les démocrates le candidat sera Lewis Cass, sénateur du Michigan, qui proposait sur la question de l’esclavage de laisser les nouveaux territoires choisir. Une proposition qui ne tranchait pas et surtout restait floue quant à la variable cruciale de la proposition : laisser choisir, certes, mais quand ? Les whigs essayèrent de rassembler leurs partisans du Nord et du Sud avec la candidature de Zachary Taylor, héros de la guerre que les whigs avaient dénoncée (au Mexique) et possesseur de plantations peuplées de plus de cent esclaves, dans le Sud. Les candidats traduisaient bien la confusion du temps. Les whigs du Nord ne tardèrent pas à s’opposer à leur propre candidat, visiblement esclavagiste, ce qui allait à l’encontre de l’un de leurs principes fondamentaux.

Pire, un troisième parti se forma. Le parti Liberté, rassemblant des anciens whigs foncièrement antiesclavagistes, fut fondé en 1839. Mais sa force politique était alors négligeable. Du moins jusqu’à 1848, où leur meneur, Salomon P. Chase, sentit qu’un coup pouvait être joué. De fait, les whigs du Nord se déchiraient désormais entre les « Conscience Whigs » opposés à l’esclavage et les « Cotton Whigs » qui en voyaient les bienfaits. Ces derniers s’allièrent naturellement aux whigs du Sud et supportèrent le candidat Taylor. D’un autre côté, une partie des démocrates du Nord était furieuse depuis plusieurs années car ne parvenant pas à imposer son candidat : l’ancien président (1837-1841) Martin van Buren. Ces démocrates, les « Brûleurs de granges », n’acceptaient plus la direction que prenait le parti. Alors, le petit parti Liberté de Chase rassembla les Conscience Whigs et les Brûleurs de Granges pour former un nouveau parti, les « Free Soilers », et proposa un troisième candidat à la présidence en 1848.

Salomon P. Chase (1808-1873), secrétaire du Trésor (1861-1864) puis juge en chef des Etats-Unis (1964-1873)

Ainsi, ce serait un président Brûleur de granges (démocrate), le fameux van Buren ; un vice-président Conscience Whigs, Adams, suivant des idées tirées majoritairement du parti Liberté ! Un problème faillit faire achopper l’affaire : van Buren était un proesclavagiste … Mais repenti. De leur côté, les démocrates firent des promesses différentes dans le Nord et dans le Sud. Les Whigs de Taylor, eux, laissèrent les électeurs se convaincre du pro ou antiesclavagisme de Taylor, sans donner raison aux uns ou aux autres, ce qui fonctionna. Taylor fut élu président en 1848. Les Free Soilers avaient pris des voix aux démocrates dans les états du Nord et firent 14%, permettant la victoire de Taylor.

Zachary Taylor (1784-1850), 12e président des Etats-Unis (1849-1850)

Un autre événement important se déroula en 1848 : la découverte d’or près de Sacremento, en Californie. D’abord dubitatifs, les Américains de l’Est furent convaincus fin 1848 par des afflux d’or depuis l’Ouest. Alors, les Américains partirent en masse vers l’Ouest en 1849. Ceux qu’on appelait les « Forty-niners », du fait de l’année de leur départ, donnèrent tout son sens au terme de « ruée vers l’or » : 80 000 d’entre eux atteignirent la Californie et furent souvent bien déçus par l’or qu’ils y trouvèrent (pour ceux qui en trouvèrent). Néanmoins, la population californienne explosa, poussant la Californie à officiellement faire sa demande d’intégration dans l’Union en tant que 31e état. Cette demande relança, depuis l’Est, l’opposition Nord/Sud sur l’esclavage. Les sudistes évoquaient enfin franchement une possible sécession. Mais début 1849, les whigs du Sud n’avaient pas intérêt à ce que le chaos soit déclenché : leur candidat, Taylor, entrait à peine dans la fonction présidentielle ! Ceci explique le manque d’unité dans le Sud lors de cette nouvelle flambée. Pour autant, les nombreuses attaques politiques du Nord, par des lois, furent écrasées les unes après les autres au Sénat, dominé par les sudistes.

Taylor était-il donc pro ou antiesclavage ? Il répondit à la question en trahissant son électorat sudiste. Seward, nordiste abolitionniste devenu bras droit du président, n’y était pas pour rien. Fallait-il interdire ou autoriser l’esclavage dans les territoires pris au Mexique ? Taylor répondit simplement : l’esclavage était illégal dans ces territoires sous la férule mexicaine, pourquoi changer ? Le président proposa une Constitution libre pour que la Californie entre dans l’Union, ce qu’elle accepta en octobre 1849. Il fit de même avec le Nouveau-Mexique, mais des conflits territoriaux avec le Texas ralentirent le processus. Les Whigs du Sud furent largement vaincus aux élections régionales. Le président exaspérait les sudistes.

Le pouvoir était désormais partagé entre 112 démocrates, 105 Whigs et 12 Free Soilers. Le Congrès dépendait donc du bon vouloir des deniers qui, bien que très minoritaires, étaient nécessaires à toute majorité ; si bien qu’il fallut 63 scrutins pour déterminer qui serait le speaker*. Les menaces de désunion se firent plus nombreuses chez les sudistes. Ces derniers, par ailleurs, organisèrent une grande réunion entre les deux partis (whigs et démocrate) en octobre 1849 avec l’ambition d’une alliance. Rien ne fut décidé, sinon de repousser la décision à juin 1850. En 1850, il fut question du « Compromis de 1850 » pour régler les questions importantes. Trois grandes figures de la politique américaine des dernières décennies s’affrontèrent : Henry Clay (sudiste modéré, proposant le Compromis), Daniel Webster (nordiste) et John C. Calhoun (sudiste extrémiste). Les deux premiers étaient plutôt nationalistes, le dernier plutôt sectionnel. Les futures grandes figures de la politique participèrent également, parmi lesquels Salomon P. Chase, Stephen A. Douglas, William H. Seward ou Jefferson Davis.

*Président de la chambre parlementaire aux Etats-Unis.

Les états frontaliers étaient très favorables à un compromis pour calmer les esprits. Au même moment, 8 000 personnes se réunirent et votèrent pour une constitution d’état libre au Nouveau-Mexique, fin juin. Taylor soutint cette décision. Les sudistes, déjà ulcérés par l’éventualité d’une Californie sans esclavage, n’en pouvaient plus. Taylor exacerbait les tensions. C’est alors que le Texas menaça de prendre par la force les territoires qu’il exigeait du Nouveau-Mexique. Le ton monta avant le 4 juillet, fête nationale. Le président tomba malade le 5 et mourut d’une gastro-entérite aiguë le 9. Si Taylor fut un président sudiste à la politique favorable au Nord ; son successeur, Millard Fillmore, fut un nordiste à la politique favorable au Sud. Il mit en attente l’admission du Nouveau-Mexique et favorisa la constitution d’un bloc de modérés des deux partis pour accepter, morceau par morceau, un compromis sur toute les questions clivantes. Clay quitta la politique quand son compromis de 1850 fut finalement rejeté le 31 juillet. La Californie fut admise dans l’Union, l’interdiction de la traite d’esclaves appliquée dans le District of Columbia, le Texas reçut 10 millions de dollars en dédommagement de l’abandon de ses prétentions territoriales sur le Nouveau-Mexique, une loi plus dure sur les esclaves fugitifs fut acceptée tandis que le Nouveau-Mexique et l’Utah demeuraient sans restriction vis-à-vis de l’esclavage. Partant, le compromis fut affublé du nom de « règlement définitif » par le président Fillmore.

Millard Fillmore (1800-1874), 13e président des Etats-Unis (1850-1853)

La loi sur les esclaves fugitifs fut strictement appliquée avec un déséquilibre en faveur du requérant. Rares furent les esclaves fugitifs graciés par la justice. Des chasseurs d’esclaves professionnels arpentaient les états libres à la recherche de fugitifs. Dans les années 1850, 332 esclaves furent rendus à leur maître et 11 déclarés libres. Des milliers parvinrent à fuir au Canada. Pour les fugitifs, il n’y avait pas de prescription : certains esclaves furent réclamés une vingtaine d’années après leur fuite. A Boston, centre de la résistance abolitionniste, presque aucune chasse ne résista à l’opposition des émeutiers, Noirs comme Blancs, antiesclavagistes. Un exemple d’une des rares chasses menées à leur terme à Boston donne le ton : l’esclave Thomas Sims, ayant fui la Géorgie en février 1851, fut retrouvé à Boston par des marshals fédéraux tenus de le faire juger en avril. Le maire autorisa la police municipale à aider les marshals, dépassés par les protestataires. Le jugement fut rendu en faveur du propriétaire. Il fallut alors que Sims soit escorté par 300 adjoints et soldats à 4h du matin puis, arrivés à l’arsenal maritime, par 250 soldats de l’armée américaine pour le faire monter sur un navire direction le Sud.

Un premier incident très sérieux se déroula la même année : la « bataille » de Christiana, village de Pennsylvanie. Le 11 septembre 1851, un propriétaire d’esclaves et trois marshals voulurent ramener de force deux esclaves. Une vingtaine de Noirs armés les protégeaient. Après une sommation, les Noirs engagèrent les hostilités. Le prioritaire fut tué et d’autres furent blessés. Le Sud s’indigna mais la chute de la demande mondiale de coton cette même année (par ailleurs une excellente année de récolte du coton), calma les velléités de sécession. Les nordistes en conclurent que ces menaces sécessionnistes étaient effectivement du bluff. C’était oublier le « programme de Géorgie » qui promettait que les états du Sud resteraient dans l’Union si les états du Nord respectaient le Compromis de 1850, notamment concernant la loi sur les fugitifs. La coopération sudiste n’était donc pas inconditionnelle. Pour autant, les affaires concernant la loi sur les fugitifs se firent moins nombreuses dès 1852. Les milliers d’esclaves déjà partis au Canada avaient raréfié les demandes légitimes des propriétaires. Fait plus étonnant, des états frontaliers au Nord de la ligne Mason-Dixon : l’Indiana, l’Illinois et l’Iowa, interdirent aux Noirs d’entrer sur leur territoire dans la foulée, jugulant le phénomène.

Les années 1850 furent également l’occasion de dresser un bilan. Durant la décennie 1840-1850, la croissance démographique fut 20% plus élevée dans les états libres que dans les états esclavagistes et trois fois plus de sudistes étaient allés au Nord que de nordistes n’étaient allés au Sud. En 1850, 14% seulement du réseau de canaux se trouvait dans le Sud. En 1840, le Sud comptait pour 44% du kilométrage ferroviaire du pays ; en 1850, ce chiffre n’était plus que de 26%. Il faut dire que les grandes villes du Sud étaient souvent situées sur un fleuve navigable, diminuant la nécessité de canaux ou de voies ferrées. Bien que disposant de 42% de la population en 1850, le Sud n’avait que 18% de la capacité de fabrication (20% en 1840). Pire : la moitié du capital industriel sudiste se trouvait dans les quatre états frontaliers – donc les plus septentrionaux du Sud – qui se sentaient moins concernés par les droits du Sud.

En 1850, le prix du coton était remonté mais les sudistes ne gardaient en définitive que 5% de leur production chez eux et en exportaient 70% à l’étranger et 25% au Nord. De fait, le Sud produisait la matière première mais devait ensuite acheter à prix élevé les produits manufacturés qui étaient, eux, produits dans le Nord. Pire : 15 à 20% du prix du coton revenait à des « agents » qui s’occupaient de stocker, transporter, du crédit et des assurances. Or, ces agents étaient surtout des nordistes ou des Britanniques. Les navires servant au transport étaient nordistes ou britanniques également. Ceux-ci partaient généralement du Sud vers l’Europe, puis revenaient avec des produits manufacturés au Nord, pour ensuite que ces produits soient acheminés, par voir terrestre (donc plus cher), vers le Sud. La majorité du textile était produit au Nord et acheté cher par le Sud qui en donnait pourtant la matière première. Financièrement parlant, le Sud était dépendant du Nord. Pourtant les capitaux ne manquaient pas au Sud. Au contraire, les Blancs du Sud étaient, en moyenne, presque deux fois plus riches que ceux du Nord d’après l’évaluation des richesses du recensement de 1860. C’est que les sudistes investissaient dans l’achat d’esclaves pour produire davantage plutôt que dans des usines. Tout le capital y passait.

Source (texte) :

McPherson, James M. (1991). La guerre de Sécession. Paris : Robert Laffont, 1020p.

Sources (images) :

http://reflectim.fr/wp-content/uploads/2015/01/carte-mexique.jpg (carte des cessions territoriales mexicaines après la guerre du Mexique)

https://fr.wikipedia.org/wiki/David_Wilmot (David Wilmot)

https://fr.wikipedia.org/wiki/James_K._Polk (président Polk)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Zachary_Taylor (président Taylor)

https://en.wikipedia.org/wiki/Salmon_P._Chase (Salomon Chase)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Millard_Fillmore (président Fillmore)

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