La guerre de Sécession (partie I) : les grandes lignes de la société américaine (1800-1848)

La guerre de Sécession (partie I) : les grandes lignes de la société américaine (1800-1848)

La guerre du Mexique se termina en 1847 avec la prise de Chapultepec. De grands noms militaires, adversaires dans la guerre suivante, s’y trouvaient du même côté. La paix devait rapporter 1/4 du territoire américain actuel aux dépends de la moitié de celui du Mexique d’alors. Mais le Président Polk, démocrate, voyait les whigs (républicains) s’opposer à son expansionnisme. Les whigs étaient par ailleurs majoritaires au Congrès depuis 1846 du fait d’une hostilité américaine à la guerre. Pourtant, les deux principaux généraux – Winfield Scott et Zachary Taylor – étaient whigs. James K. Polk, pour sa part, estimait suivre les préceptes de la destinée manifeste qui légitimait aux États-Unis un territoire allant de l’Atlantique au Pacifique. Mais donnons les grandes lignes décrivant la société américaine du début du XIXe siècle avant d’arriver à la guerre du Mexique qui cristallisa les tensions.

Les Treize Colonies, territoire initial des Etats-Unis d’Amérique à leur indépendance du Royaume-Uni (1776)

Les États-Unis, durant la première moitié du XIXe siècle, furent marqués par des croissances démographique, territoriale (fois 4) et économique (fois 7) fulgurantes. Dans le même temps, le pays connut une importante transformation sociale, passant d’une production locale à une production massive pour le marché. Les femmes passèrent, pour beaucoup, de productrices à consommatrices. En règle générale, surtout dans le Nord du pays, un exode rural s’opéra. Le PNB doubla mais l’écart entre les très riches et les plus pauvre s’accrût, menaçant l’équilibre social. Une immigration massive vint d’Europe car les terres américaines étaient peu chères et l’économie prospère. Par la force des choses, les blancs protestants se trouvaient davantage confrontés à des Européens catholiques.

Dans la jeune république, les Noirs constituaient 1/7 de la population totale. L’esclavage, dont la traite fut interdite en 1807, n’était pas pour autant aboli, du moins pas dans la partie Sud du pays. C’était sur cette main-d’œuvre servile que se fondait l’économie agricole des états sudistes, largement tournée vers la production de coton. Cette vaste production permit, entre autres, la révolution industrielle britannique. En un mot : l’esclavage était devenu indispensable à l’économie du Sud des États-Unis. Le pays se déchira de plus en plus sur cette question. En fait, les questions religieuse et esclavagiste se lièrent. Les États-Unis connurent le « Second grand éveil » (le premier ayant eu lieu dans les années 1740) : une vague de conversion au protestantisme dans les états du Nord. Les « yankees » (Nord) protestants considéraient les êtres comme égaux et voulaient libérer les Blancs du péché en libérant les Noirs de leurs chaînes. Au Sud, le tiers esclavagiste des Blancs parvint à convaincre les deux autres tiers que l’esclavage n’était pas le problème mais le salut car il évitait une catastrophe économique, un chaos social et une guerre raciale.

En 1803, date de l’achat à la France impériale de la Louisiane, la population américaine égalait celle de l’Irlande. En 1860, les Etats-Unis atteignaient 32 millions d’âmes (dont 4 millions d’esclaves), dépassant ainsi la population du Royaume-Uni ! La population avait augmenté quatre fois plus vite que celle des puissances européennes et six fois plus vite que la moyenne mondiale. Le taux de natalité était plus élevé, la mortalité un peu moins élevée et l’immigration faisait le reste. Par ailleurs, les terres américaines étant bien plus vastes que celles d’Europe, la densité de population y était moindre, limitant les ravages des maladies. Au début du siècle, le commerce se faisait surtout par l’Atlantique et très peu en interne car les routes et les voies fluviales n’était pas encore mises en condition. Il était alors plus facile de commercer avec l’Europe qu’entre états américains. Après 1815, une révolution du transport changea la donne.

Evolution de la population américaine de 1790 à 1860

Les nombreux canaux creusés et l’apparition du bateau à vapeur firent exploser le commerce interne. Le réseau fluvial, cependant, fut rapidement surclassé par le réseau ferroviaire ; par ailleurs le plus grand du monde, avec 14 000 km de rails en 1850 ; et quelque 45 000 km en 1860, en faisant un réseau plus vaste que tous les réseaux ferroviaires du monde réunis de l’époque. L’invention du télégraphe augmenta la vitesse de transmission des messages. Une ligne télégraphique relia l’Est et l’Ouest du pays dès 1861. Cette évolution permit le développement des journaux qui rapportaient désormais des nouvelles vieilles de quelques heures et non plus de quelques jours. Tous les prix tombèrent grâce à un transport nettement plus efficace et moins coûteux. Les villes détentrices d’une gare connurent une croissance exponentielle, comme Chicago, terminus de 15 lignes, qui vit sa population gonfler de 375% entre 1850 et 1860.

La machinerie agricole évolua également, poussant les paysans à se spécialiser pour vendre sur le marché plutôt qu’à vendre de tout localement. Mécanisation, division du travail, spécialisation, standardisation du produit donnant plus de produits à un coût moindre fait par une main-d’œuvre disciplinée et parfois peu qualifiée pour une production en série étaient les caractéristiques expliquant la croissance économique. Les prix de gros des produits manufacturés chutèrent de 45% de 1815 à 1860. Les Américains pouvaient se targuer du niveau de vie le plus élevé au monde et d’être les 2e producteurs industriels après le Royaume-Uni. La jeune république devint le premier fabricant de machines-outils après 1850 grâce notamment aux pièces interchangeables faites par des machines spécialisées, très utiles pour les armes. Pourtant, la main-d’œuvre libre était assez rare. De ce fait, la mécanisation ne remplaçait pas les hommes mais décuplait seulement leur productivité. Les États-Unis étaient riches en ressources naturelles ; en particulier en terres, bois et énergie hydraulique. L’eau demeura la principale source d’énergie industrielle aux États-Unis jusqu’en 1870.

Dans les années 1850, 95% de la population de la Nouvelle-Angleterre était alphabétisée : le taux le plus élevé au monde. Des 143 inventions importantes américaines entre 1790 et 1860 ; 93% étaient issues des états libres du Nord, dont 50% de la seule Nouvelle-Angleterre. Les états du Sud n’étaient alphabétisés qu’à 80%. En ne comptant que la population libre américaine, la moyenne nationale était de 90% d’alphabétisés. Ce niveau n’était comparable qu’à ceux de la Suède et du Danemark. Ce taux était aux 2/3 au Royaume-Uni et dans le Nord de l’Europe, de 1/4 dans le Sud et l’Est de l’Europe. Le protestantisme, religion majoritaire aux États-Unis, y était pour quelque chose car il mettait en avant le devoir de comprendre la parole de Dieu, poussant les croyants à s’alphabétiser et l’Eglise à investir dans l’éducation.

Tout n’était pas pour autant parfait dans la jeune république. De graves crises économiques ralentirent le dynamisme du pays de 1837 à 1843 et en 1857-58. Les ouvriers s’élèvent contre le capitalisme car ils l’estimaient contraire au républicanisme, notamment dans sa variable primordiale : la liberté. Les heures de travail étant contrôlées, les ouvriers disciplinés, payés à l’heure et non à la pièce, ne possédaient presque rien, voyaient leurs libertés réduites et ne pourraient jamais posséder leurs propres moyens de production. Cette grogne porta au pouvoir Andrew Jackson (1829-1837), premier président d’un nouveau parti politique qui prit le nom de « Démocrates ». Les banques étaient vues comme le parfait exemple du capitalisme et, de ce fait, comme l’organe à combattre. Mais leur nombre et actifs ne cessèrent d’augmenter. Jackson essaya de limiter leur pouvoir en posant son véto au renouvellement de la charte de la Second Bank of the United States en 1837 (qui donnait à cette banque les pouvoirs d’une banque centrale). Les whigs (futurs « Républicains ») s’opposèrent à Jackson.

Les ouvriers et démocrates comparaient le salariat à l’esclavage. Les whigs, eux, les dissociaient largement. Abraham Lincoln, républicain, disait par exemple que n’importe quel salarié était libre et pouvait, de ce fait, se hisser au sommet. Lincoln était bien placé pour le savoir, lui qui avait commencé au plus bas pour devenir président. Il opposa à ce salariat qui permettait les self made men l’esclavagisme des états du Sud et argua que c’était cette différence qui expliquait leur retard économique. Nous y reviendrons. C’est l’espérance du rêve américain qui évita en partie une lutte ouverte des classes aux États-Unis. Les whigs (républicains après 1854) soutinrent ainsi un système bancaire centralisé, une bonne éducation et toute mesure pouvant améliorer la mobilité sociale, la croissance économique et les tarifs protectionnistes protégeant l’industrie américaine. Les démocrates avaient la position contraire, formant le bipartisme américain.

Pour généraliser, les whigs étaient surtout soutenus par les personnes favorisées par l’industrialisation, étaient également abolitionnistes et avaient, de ce fait, le vote des quelques Noirs libres du Nord. Les Démocrates, soutenus par les marginaux, les salariés, les immigrés et les plus pauvres, étaient eux clairement favorables à l’esclavage et au racisme. Or, l’immigration depuis l’Europe se fit massive au milieu du siècle. Les Européens fuyaient la pression (Royaume-Uni, Allemagne occidentale), la famine (Irlande) ou la sédition du Printemps des peuples (1848) amenant 3 millions d’immigrés aux États-Unis entre 1845 et 1855, soit la plus grande vague d’immigration en proportion de l’histoire du pays. Après l’indépendance, l’immigration vers les États-Unis fut d’abord protestante puis de plus en plus catholique. Or, les « nativistes » répugnaient à voir tant de catholiques s’installer et voulaient ralentir leur naturalisation américaine. Les nativistes étant whigs, les catholiques (souvent immigrés) furent largement démocrates. Un nombre significatif d’ouvriers protestants vota, pour des raisons ethniques et religieuses, pour les whigs, ce qui empêcha l’union des ouvriers qu’aurait souhaitée Jackson.

La première moitié du XIXe siècle montra certes un exode rural et l’émergence du salariat, mais également le changement de la condition de la Femme. En généralisant, on pouvait noter que les femmes ne produisaient plus, elles étaient femmes au foyer. Or, pendant que l’homme était à l’usine la journée, le patriarcat, pour ainsi dire, quittait le foyer. Alors, la femme décidait à la maison en éduquant ses enfants et en en choisissant le nombre. Les femmes américaines décidèrent progressivement d’avoir moins d’enfants, leur permettant de mieux les éduquer. Ainsi, les jeunes filles et jeunes hommes recevaient désormais une éducation plus égale. Cela explique que la hausse significative de l’alphabétisation soit concomitante à la baisse de la natalité aux États-Unis vers 1850. Les femmes, se regroupant, étendirent leurs libertés hors de chez elles en prenant une place importante dans l’enseignement, la religion ou encore le journalisme. Après tout, concernant ce dernier métier, le lectorat ne manquait pas : les femmes au foyer étaient nombreuses et voulaient avoir des magazines leur donnant des conseils quant à la manière d’éduquer les enfants, tenir la maison ou faire la cuisine. Les femmes entrèrent également lentement en politique, notamment avec la question de l’abolitionnisme.

Nous l’avons dit, la fin de la traite négrière, aux États-Unis, date de 1807. Interdire la traite n’étant pas abolir l’esclavage, les propriétaires d’esclaves, surtout dans les états du Sud, ne pouvaient plus remplacer leur main-d’œuvre servile aussi facilement. Alors, les esclaves furent encouragés à avoir des enfants qui, eux aussi, seraient destinés à être esclaves. Seules les naissances naturelles pouvaient subvenir aux besoins croissants d’une industrie du coton en pleine expansion. Autant que faire se pouvait, les esclavagistes essayaient désormais de ne pas briser les familles. Mais la mort d’un maître occasionnait souvent un héritage (ou une vente) qui brisait les familles d’esclaves noirs. Nombreuses furent les femmes au foyer nordistes à s’offusquer de ces familles brisées. C’était en fait un argument phare pour les abolitionnistes et une faiblesse évidente dans l’argumentaire des esclavagistes. Les sudistes affirmaient que l’esclavage était un fléau nécessaire pour les États-Unis. Les chiffres sont, en effet, significatifs. La récolte de coton doubla chaque décennie au début du XIXe : les États-Unis monopolisaient les 3/5 de l’approvisionnement mondial. Mais ces matières premières comptaient surtout pour 3/5 des exportations américaines, rapportant les devises étrangères nécessaires à la prospérité du pays, notamment du Nord !

Partition des Etats-Unis entre états « libres » et esclavagistes. La dichotomie Nord/Sud qui suit respecte ce découpage

Les états du Nord et du Sud conservaient beaucoup de points communs. Mais les Américains insistaient de plus en plus sur les différences. L’esclavage d’abord, qui représentait le désaccord profond. Le système juridique ensuite, qui permettait aux uns d’essayer d’imposer leur vision aux autres par la loi. La religion enfin qui, bien que similaire (protestantisme) se divisait en plusieurs mouvements qui s’affrontaient : méthodistes et baptistes surtout, mais également les presbytériens qui se déchiraient entre les deux camps. De fait, les yankees au Nord considéraient l’esclavage comme inacceptable car privant les esclaves de leur liberté, principe fondamental de la jeune république. Les sudistes, eux, considéraient les esclaves comme leur propriété ; or, un autre principe fondamental de cette jeune république était la liberté par le droit inaliénable à la propriété. De grandes différences furent pointées : au Nord, 25% habitaient dans les villes contre 10% au Sud ; 7/8 des immigrés s’installaient au Nord ; les états nordistes avaient deux fois plus de littéraires, artistes, médecins, ou enseignants quand les états sudistes avaient deux fois plus de militaires ; le Nord comptaient trois fois plus de personnes dans les affaires, six fois plus d’ingénieurs et d’inventeurs ; deux fois plus d’enfants allaient à l’école au Nord ; 6% des nordistes étaient analphabètes contre 50% des sudistes (esclaves compris) ; la main-d’œuvre agricole était passée de 70% à 40% entre 1800 et 1860 au Nord alors qu’elle demeurait à 80% sur la même période au Sud.

D’abord contenus entre l’Atlantique et les Appalaches, les États-Unis s’étendirent très vite jusqu’au Mississippi, absorbant de nouveaux états tous les trois ans en moyenne dans la première moitié du XIXe siècle. Les Amérindiens étaient, eux, en majorité repoussés à la frontière, toujours plus à l’Ouest. Des grands déplacements de populations Peaux-Rouges furent entrepris, surtout dans les années 1830 sous le gouvernement démocrate. Après la vaine tentative de Faucon Noir de reprendre ses terres et les guerres Séminoles en Floride, il ne restait plus de tribus d’Amérindiens à l’Est du Mississippi, après deux siècles d’affrontements. La ruée vers l’or californien, dès 1849, accéléra encore le processus, poussant de plus en plus loin la frontière derrière laquelle les Amérindiens avaient le droit de vivre. Pour nombre de Blancs et leur « Manifest Destiny », l’or fut la preuve que ces territoires étaient destinés à accueillir des Blancs américains. Bientôt, il n’y eu plus de territoire à l’Ouest vers lesquels repousser les Amérindiens. Alors les Américains créèrent des réserves où ceux-ci furent entassés. Ils étaient censés apprendre les mœurs des Blancs mais beaucoup décédèrent. La population amérindienne déclina rapidement du fait des maladies des Blancs, des guerres, de la malnutrition, des homicides et des déplacements. Ils étaient 150 000 en Californie en 1845 ; 35 000 en 1860.

La conquête de l’Ouest motivait bien des Américains, encore plus avec la ruée vers l’or. Les mormons, véritable secte créée par le yankee Joseph Smith, fut rapidement chassée des environs de New York toujours plus vers l’Ouest. C’est sous son successeur (comme Prophète mormon), Brigham Young, formidable administrateur, que les mormons s’installèrent dans les terres inhospitalières du Grand Lac Salé et y prospérèrent, notamment grâce aux opportunistes attirés par l’or californien qui passaient par ce territoire. Young fut fait gouverneur du nouvel état de l’Utah. Cette dynamique vers l’Ouest épargna pour un temps une guerre civile aux États-Unis. Mais ce n’était que temporaire. Si les Treize Colonies initiales étaient maîtrisées par le système bipartite, il n’en allait pas de même pour les territoires à l’Ouest. La crainte des états libres était que les états esclavagistes du Sud ne s’accaparent plus de pouvoir. Après tout, les sudistes fournissaient les soldats pour gagner ces terres.

Devenu président, Polk avait pour ambition de conquérir des territoires. Les démocrates le soutenaient. Les whigs étaient contre, sauf s’il s’agissait de conquérir religieusement ces terres. En d’autres termes, ils préféraient les missions religieuses pour convertir que la force pour s’accaparer des terres supplémentaires. Dès 1845, Polk essaya d’acheter la Californie et le Nouveau Mexique aux Mexicains. En parallèle, il s’entendit avec le Royaume-Uni concernant sa frontière Nord (Oregon). Les Britanniques acceptèrent suite à une concession de Polk, plaçant la frontière en un point moins septentrional qu’il ne l’aurait souhaité. Les Mexicains, en revanche, refusèrent. Alors, les Américains de Californie proclamèrent une république qui avait pour seul objectif d’être annexée par les États-Unis. La guerre fut déclarée à l’encontre du Mexique en 1846. Les whigs, opposés à cette guerre, la déclarèrent « anticonstitutionnelle ». Pourtant, ils en fournirent tous les grands chefs militaires. Les whigs avaient encore en tête le parti fédéraliste qui avait disparu parce qu’il s’était opposé à la guerre de 1812 ; ils firent donc front contre la guerre tout en y participant.

La Californie fut sécurisée dès janvier 1847. Puis, une fulgurante succession de victoires au Sud du Rio Grande, qui s’acheva avec la prise de Mexico, termina la guerre. Voyant la facilité avec laquelle ils venaient de vaincre le Mexique, les démocrates cherchèrent à prendre tout le Mexique ou plusieurs provinces supplémentaires. Ce à quoi les whigs s’opposaient. Ainsi, un traité fut négocié : Santa Anna (dirigeant mexicain) cédait la moitié de son territoire national aux États-Unis, donnant la Haute Californie, le Texas et le Nouveau-Mexique ; soit les états actuels de Californie, du Nouveau-Mexique, du Nevada et de l’Utah ainsi que des portions de l’Oklahoma, du Colorado, du Wyoming et un tiers du Texas actuel. En échange, les États-Unis annulaient les dettes mexicaines et versaient 15 millions de dollars au Mexique.

Agrandissements territoriaux successifs des Etats-Unis

Ce traité de Guadalupe Hidalgo, donnant comme nouvelle frontière le Rio Grande, fut accepté par le Sénat, dont la majorité des whigs, car les Américains versaient une somme d’argent pour obtenir des territoires, ce qui était jugé différent de simplement les arracher par la victoire. Le traité fut ratifié en février 1848. Ces nouveaux territoires allaient cristalliser les tensions et mener à la guerre de Sécession.

Source (texte) :

McPherson, James M. (1991). La guerre de Sécession. Paris : Robert Laffont, 1020p.

Sources (images) :

http://www.unetouchedhistoire.com/Article-GuerreSecession1/Episode-JeuneRepublique (carte des Treize Colonies + évolution de la population + carte des agrandissements territoriaux)

http://www.17a7.com/?page_id=792 (carte de la partition américaine selon l’abolition de l’esclavage)

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