La guerre de Sécession (partie XII) : conscription, finances et bataille des Sept-Jours.

La guerre de Sécession (partie XII) : conscription, finances et bataille des Sept-Jours.

Rappel : Le général Buell autorisa enfin, début 1862, le général Grant et le contre-amiral Foote à agir sur les fleuves Tennessee et Cumberland, faiblement défendus par les Confédérés. Les Fédéraux déferlèrent sur le fort Henry, à moitié en ruine. Ils marchèrent ensuite sur le fort Donelson qui offrit une plus vive résistance. Sur le front Ouest, cette percée fédérale coupait en deux les forces confédérées. Le général Johnston se décida à agir et porta son coup le plus sévère sur Shiloh. Grant n’y avait pas encore été rejoint par la force du général Buell. La bataille de Shiloh fut la première d’envergure de la guerre de Sécession. Les espoirs d’une guerre brève s’envolèrent avec cette première hécatombe. Depuis le golfe du Mexique, le contre-amiral Farragut parvint à s’emparer de la Nouvelle-Orléans et remonta le Mississippi jusqu’à Vicksburg qu’il ne put faire tomber. Sur le front Est, le général McClellan (Union) refusait toujours de prendre l’offensive malgré un évident surnombre. Stonewall Jackson, pour sa part, parvint à inquiéter l’Union en attaquant dans le nord de la Virginie.

Quelques mesures furent envisagées avant d’imposer la conscription dans les États Confédérés mais Davis dut s’y résoudre car seule celle-ci, enrôlant tous des hommes valides de 18 à 35 ans pour 3 ans, serait efficace. Cette mesure avait été motivée par l’arrivée à expiration de la période d’un an pour laquelle les soldats de la Confédération s’étaient engagés. On ne pouvait plus compter sur des volontaires : sudistes comme nordistes s’étaient bien rendu compte à quelle point la guerre était horrible. Ce fut la première loi américaine de conscription, votée le 16 avril 1862. Le gouvernement laissa 30 jours aux citoyens pour se porter volontaire, acte plus digne que d’être moissonné par la conscription. Celle-ci, par ailleurs, était la négation du principe pour lequel les Confédérés se battaient : la souveraineté des états et la liberté. Bien des voix s’élevèrent contre cette loi, mais elle était nécessaire. Des catégories furent exemptées, donnant lieu à des abus et des vocations soudaines. Les riches pouvaient payer des remplaçants, chose habituelle en Europe depuis bien longtemps. Le principe était que les plus riches seraient potentiellement plus utiles à l’arrière du pays pour investir, tenir l’économie et l’industrie. Ce principe était très mal vu mais les remplaçants étaient bien payés et avaient leurs techniques. Nombreux furent les remplaçants qui désertèrent à la première occasion pour être payés à nouveau en tant que remplaçant par un autre riche ; à tel point que le Congrès leva ce privilège en décembre 1863.

Des mesures liberticides furent également décidées dans le Nord. La chasse aux traitres, très floue, fut confiée à Seward qui en abusa. Nombreux furent les prisonniers politiques, finalement relâchés au printemps 1862 avec l’arrivée de Stanton au ministère de la Guerre. Ce dernier décida également de fermer les bureaux de recrutements, jugés inefficaces. Malgré les succès nordistes au printemps, c’était prématuré : les Fédéraux pensaient à tort que la guerre serait bientôt terminée.

William Henry Seward (1801-1872), gouverneur (1839-1842) puis sénateur (1849-1861) de New York avant d’être secrétaire d’Etat des Etats-Unis (1961-1969).

Pour se financer, la Confédération abusaient de la planche à billets. En 1863, la masse monétaire était telle que 7 dollars en valaient 1 de 1861. Les contrefaçons des billets n’arrangeaient rien. L’inflation grimpait de 10 à 15% par mois. La Confédération assurait ses finances aux 2/5 par les emprunts ; l’Union au 2/3. C’est que la politique monétaire de l’Union était menée par Chase (ministre du Trésor), aidé par Jay Cooke, directeur d’une firme bancaire de Philadelphie. Cooke persuada des investisseurs d’acheter les bons du trésor. Et puis, le Nord se finançait à 21% avec les impôts, contrairement au Sud qui ne fit jamais mieux que 6%. La guerre poussa l’Union à la première loi sur l’impôt sur le revenu de l’histoire des États-Unis le 5 août 1861. Celle-ci n’imposait que ceux qui gagnaient plus de 800 dollars par an, ce qui excluait une bonne partie de la population. L’impôt s’élevait à 3% du revenu. Du reste, la stabilité financière des nordistes fut menacée par la défaite de Manassas puis le risque de guerre avec les Britanniques qui provoquèrent des paniques durant lesquelles les banques suspendirent leurs paiements en numéraire. Pendant ces crises, l’Etat ne pouvait momentanément plus payer ses fournisseurs. Chase suggéra d’accorder des privilèges aux banques nationales qui furent autorisées à émettre des billets garantis par des obligations gouvernementales. Cette idée fonctionna sur le long terme.

Jay Cooke, homme d’affaires créateur de l’une des premières banques d’investissement des Etats-Unis.

Au printemps 1862, une nouvelle loi nordiste permit l’émission de 150 millions de dollars en billets payables sur le Trésor public. Ce papier-monnaie fut vertement critiqué par l’opposition. Cette crainte était fondée : nombre de papiers-monnaies avaient échoué par le passé. Mais ces « billets verts » étaient recevables pour toute dette, publique ou privée, à l’exception des droits de douane et des intérêts des obligations gouvernementales. A ces billets verts, la loi ajoutait 500 millions de dollars sous forme d’obligations gouvernementales avec un intérêt de 6%. La loi fonctionna, ramena des liquidités et rendit confiance aux investisseurs. Le gouvernement émit même 150 millions de dollars supplémentaires en « billets verts » en juillet 1862. L’indice des prix, base 100 en février 1861, était à 686 dans la Confédération fin 1862 et à 114 dans l’Union au même moment. La loi monétaire ne provoqua donc pas l’inflation galopante qu’avait prédit l’opposition. Durant toute la guerre, l’Union vit l’inflation atteindre 80% ; alors que celle de la Confédération explosa à 9 000%.

En fait, la loi monétaire tomba au bon moment (le début des succès nordistes amenant la confiance des investisseurs) et fut soutenue peu après par une solide loi fiscale (1er juillet 1862) qui jugula l’inflation. C’est aussi parce que l’économie fédérale ne reposait pas que sur ces émissions. Durant la guerre, l’Union émit 447 millions de dollars en billets verts. Les impôts rapportèrent 700 millions de dollars : soit infiniment plus que dans le Sud. La loi fiscale de juillet, très complète, prélevait à la source (concernant le salaire des fonctionnaires et les dividendes des entreprises), instaurait des taxes sur un large panel de biens et services tout en étant progressives, n’imposant pas les plus pauvres et imposant plus durement les plus riches. Les ouvriers n’étaient pas forcément mieux lotis pour autant car ils subissaient l’inflation qui, bien que significativement moins élevée au Nord qu’au Sud, touchait quand même durement l’Union. Les ouvriers virent leur salaire réel chuter de 20% vers 1863/1864. Cela était dû à un surplus initial de main-d’œuvre (avant la guerre), à la mécanisation des usines et enfin un afflux de main-d’œuvre féminine, notamment permit par cette mécanisation.

Les républicains profitèrent de leur majorité pour imposer les lois que les sudistes et les démocrates avaient toujours bloquées : sur les parcelles de terrain, les écoles supérieures agricoles et en « art mécanique » ainsi que le chemin de fer transcontinental. Dans ce cadre, le gouvernement distribua 110 millions d’hectares sur les 2 milliards qu’il possédait. Pour toutes ces lois (notamment une avancée significative vers la fin de l’esclavage dont nous parlerons plus loin), le 37e congrès (1861-1862) fut révolutionnaire.

En mai-juin 1862, « Stonewall » Jackson mena une campagne dans la stratégique vallée de Shenandoah (nord de la Virginie). Lee attendait de Jackson, renforcé d’une division, qu’il attaque dans cette zone pour y retenir les Fédéraux du général Banks et l’empêche de renforcer McClellan devant Richmond. Jackson poussa ses hommes à de longues marches contradictoires pour embrouiller les Fédéraux. Il le pouvait notamment grâce aux cartes de Jedediah Hotchkiss, son topographe. Jackson rencontra une autre armée fédérale par hasard : celle que Frémont rassemblait pour attaquer Knoxville au Tennessee oriental. Malgré l’infériorité numérique, il défit une partie de cette force le 8 mai et continua sa route. Banks, perplexe devant les mouvements de Jackson, se replia au nord à Winchester. La population de la région était hostile aux Fédéraux et donnait de précieuses informations à Jackson. Le 25 mai, 15 000 Confédérés attaquèrent 6 000 Fédéraux de Banks. Cette victoire confédérée à Winchester permit notamment à Jackson de s’emparer d’une grande quantité de ravitaillement.

Lincoln ordonna à trois forces de converger vers Jackson pour l’éliminer : Banks, Frémont et une division de McDowell, venant de Richmond. Cerné de trois côtés, Jackson parvint tout de même à s’extirper du piège. Il s’arrêta à Port Republic, dont le pont était le dernier encore en état pour enjamber la Shenandoah. Deux forces lui faisaient alors face tout en étant séparées par un obstacle fluvial : l’armée de Frémont et la division envoyée par McDowell. Frémont attaqua une partie des forces de Jackson le 8 juin mais avec seulement une partie de ses 11 000 hommes. Les Confédérés n’étaient que 6 000. Jackson repoussa cette étrange attaque de Frémont et décida, très tôt le matin du 9, d’attaquer son autre adversaire pour ensuite se retourner de nouveau contre Frémont et vaincre les deux forces fédérales séparément mais consécutivement. C’était sans compter sur la résistance qu’offrit la division envoyée par McDowell. Jackson triompha mais sans pouvoir engager ses hommes contre Frémont ensuite. Stonewall Jackson, avec 17 000 hommes, avait poussé le Nord à mobiliser contre lui 33 000 hommes, avait détourné de leur objectif 60 000 Fédéraux tout en contrecarrant deux grands plans : la prise de Richmond (McDowell devait rejoindre McClellan) et la libération du Tennessee oriental (Frémont). Malgré l’infériorité numérique, il avait remporté cinq batailles et avait toujours su manœuvrer pour avoir la supériorité numérique dans ses engagements.

Devant Richmond, la Chickahominy River séparait l’armée de l’Union en deux. Une crue de la Chickahominy rendait les transferts d’unités très délicats, sinon impossibles. Le président Davis poussa le général Joseph Johnston à profiter de cette disposition pour attaquer en supériorité numérique une partie de l’armée du Potomac de McClellan. Johnston attaqua effectivement, le 31 mai 1862, à Seven Pines. Mais il le fit sans la moindre coordination. La bataille de Seven Pines (Fair Oaks pour les Fédéraux), pour laquelle luttèrent 42 000 hommes, fut un match nul ; voire une victoire de l’Union concernant le nombre de victimes. Johnston fut blessé pendant les combats. Lee le remplaça et arrêta la lutte à Seven Pines le 1er juin.

Lee s’attela à la fortification de Richmond. Son objectif était de permettre à la ville de tenir avec peu de troupes pendant que lui engagerai une partie de l’armée de McClellan. Lee fit reconnaître le terrain par Jeb Stuart, fringuant cavalier qui remplit à merveille sa mission par une grande chevauchée. Ainsi, Lee savait que l’aile droite de l’Union ne se composait que du 5e corps d’armée de Fitz-John Porter. Pour mener l’attaque, Lee voulait sortir de Richmond tout en faisant attaquer de flanc Stonewall Jackson, qu’il devait faire revenir de la vallée de Shenandoah en secret. En attaquant avec 60 000 hommes les 30 000 de Porter, Lee dégarnissait les troupes chargées de tenir Richmond. McClellan, avec les 75 000 soldats qui étaient massés sur l’autre rive de la Chickahominy pourraient fondre sur les 27 000 Confédérés laissés par Lee. Mais le commandant des Confédérés avait compris la personnalité de McClellan : celui-ci n’attaquerait pas.

Fitz John Porter (1822-1901), major-général de l’Union.

McClellan, de son côté, ne cessait de trouver des justifications à son inaction. Il fut renforcé par une division de McDowell. Le reste de ce corps d’armée devait arriver sous peu. Le 24 juin, McClellan comprit que Jackson s’approchait sur sa droite mais ne fit rien. Le 25 juin, il prévint Stanton (ministre de la Guerre) par câble, lui assurant que l’ennemi alignait 200 000 hommes et était donc infiniment supérieur. En réalité, les Confédérés disposaient de moins de 90 000 hommes. Le 25 juin 1862, la bataille des Sept Jours débuta par une escarmouche violente vers Seven Pines. Le 26 juin, Lee lança son offensive contre Porter (sur l’autre rive). Mais Jackson était en retard. Finalement, la division confédérée de A. P. Hill lutta presque seule aux environs de Mechanicsville, au prix de lourdes pertes. Lee poursuivit ses efforts en montant des plans trop complexes. En fait, son état-major était défaillant : ses ordres étaient mal distribués. Certains commandants ne recevaient jamais l’ordre d’avancer et ceux qui en recevaient l’ordre ne le recevaient pas en même temps, privant l’armée confédérée de coordination. Pour ne rien arranger, Jackson sembla tomber dans une terrible léthargie qui le fit manquer à son devoir pendant toute la bataille des Sept Jours. Le manque de sommeil en était peut-être la cause.

Ambroise P. Hill (1825-1865), lieutenant-général de la Confédération.

Malgré la victoire évidente des Fédéraux à Mechanicsville, McClellan fit retraiter Porter jusqu’à Gaines’ Mill et ne songea lui-même plus qu’à se replier. Il venait d’abandonner d’office ses positions de siège. La défaite tactique confédérée de Mechanicsville se révéla ainsi être une victoire stratégique. Lee ordonna une attaque sur Porter le 27 juin. Encore une fois, A. P. Hill lutta presque seul de front à cause de l’état-major, au prix de lourdes pertes. Jackson, qui devait intervenir sur le flanc droit de l’Union, ne fit rien. Longstreet attaqua l’aile gauche fédérale par des offensives décousues. En fin de journée, Lee parvint à lancer toutes ses troupes en même temps. Le général John Bell Hood et sa brigade de Texans perça le centre de la ligne de Porter, l’obligeant à reculer. La victoire confédérée à Gaines’ Mill se fit au prix de terribles pertes.

Bataille des Sept-Jours (25 juin -1er juillet 1862), focus sur les 26 et 27 juin.

Pendant ce temps, McClellan aurait pu attaquer et enlever Richmond. Il n’en fit rien, surestimant gravement la force confédérée laissée derrière par Lee qui faisait tout pour conforter l’idée du surnombre dans l’esprit du général de l’Union. Les sudistes se mirent en formation, provoquèrent les Fédéraux, appelèrent des régiments imaginaires en hurlant et autres stratagèmes pour faire croire qu’ils étaient nombreux. McClellan se replia sur la James River et Lee essaya en vain de l’attaquer de flanc les jours suivants. Seuls Longstreet et Hill parvinrent à efficacement engager les Fédéraux.

George B. McClellan (1826-1885), major-général de l’Union, commandant en chef de l’armée de l’Union puis seulement général de l’armée du Potomac.

Le 1er juillet, McClellan s’était retranché sur Malvern Hill, non loin de Glendale. Cette position était tellement forte qu’une attaque aurait été suicidaire. Les Fédéraux se trouvaient sur des hauteurs, entourés de ravins. Le seul accès était une attaque de front à découvert. Les Fédéraux avaient quatre divisions et 100 canons sur ce front ; ainsi que quatre autres divisions et 150 canons en réserve. Pourtant, Lee pensait avait décelé un défaitisme dans l’armée du Potomac qui avait laissé beaucoup de matériel et de traînards pendant sa retraite. Seul McClellan était en réalité défaitiste. L’attaque frontale de Lee, le 1er juillet, fut effectivement suicidaire. La bataille de Malvern Hill est peut-être la seule de la guerre où l’artillerie (fédérale) fit bien plus de ravages que l’infanterie. Pendant la guerre de Sécession, 90% des victimes environ tombèrent du fait de petites armes. Lee avait atteint son objectif principal mais sans avoir anéanti l’armée fédérale et à quel prix … Les Confédérés avaient perdu, pendant la bataille des Sept Jours, 20 000 hommes. Les Fédéraux quelque 10 000.

Bataille des Sept-Jours (25 juin -1er juillet 1862), focus sur le 30 juin.

Ce qui explique cette différence c’est l’offensive et les canons rayés. L’Union disposait de fusils à canon rayés dès 1862, les Confédérés s’en procureront surtout en 1863. Ces fusils avaient une portée quatre fois supérieure et tiraient des balles Minié (de son inventeur le capitaine français Claude E. Minié) qui permet l’utilisation du canon rayé en continu car ne formant aucun dépôt de poudre dans les rayures. Cette réalité rendait l’habitude des batailles en rang serrés presque désuète ; favorisa largement la défense, laquelle se faisait le plus souvent avec des tranchées et des parapets ; rendait les charges de cavalerie suicidaires ; limitait fortement l’efficacité de l’artillerie en tant qu’arme offensive car les canons ne pouvaient plus suivre l’infanterie, les artilleurs étant visés et abattus de loin (l’artillerie restait une arme défensive dévastatrice) ; et expliquait pourquoi les officiers et généraux connurent un taux de mortalité bien plus élevé : ils étaient visés. Pourtant, sans la radio, l’ordre dispersé n’était pas gérable pour les commandants, alors l’ordre serré demeura, en partie.

La guerre de Sécession donnait donc un avantage tactique à la défense, ce qui explique la longueur du conflit. Lee, qui affectionnait les stratégies d’offensive-défensives, alternait les deux, faisant de lui le meilleur tacticien de la guerre mais occasionnant des pertes effroyables dans son armée. Les armées du Potomac et de Virginie, qui s’affrontèrent à l’Est, alignaient respectivement 41 et 40 des 50 régiments les plus décimés de l’Union et de la Confédération à la fin de la guerre. Les soldats luttant à l’Est furent plus efficaces et plus robustes, présentant un taux de mortalité au combat de 23% supérieur à ceux de l’Ouest et une mortalité due aux maladies de 43% inférieur.

Source (texte) :

McPherson, James M. (1991). La guerre de Sécession. Paris : Robert Laffont, 1020p.

Sources (images) :

https://fr.wikipedia.org/wiki/William_Henry_Seward (Seward)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Jay_Cooke (Cooke)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Fitz_John_Porter (Porter)

https://en.wikipedia.org/wiki/A._P._Hill (A. P. Hill)

https://en.wikipedia.org/wiki/Seven_Days_Battles (cartes de la bataille des Sept-Jours)

https://fr.wikipedia.org/wiki/George_McClellan (McClellan)

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