La guerre civile russe (partie II) : insurrections blanches et occupation allemande (1918)

La guerre civile russe (partie II) : insurrections blanches et occupation allemande (1918)

Rappel : la Première Guerre mondiale, guerre d’usure insupportable pour l’Empire russe, causa sa perte en 1917. C’est l’inflation et la situation économique qui provoquèrent l’effondrement de l’arrière. Les émeutes se muèrent en révolution le 27 février 1917 lorsque des forces armées se joignirent aux manifestants. Le régime tsariste n’y survécut pas. Nicolas II déposa sa couronne le 2 mars. Un Gouvernement Provisoire, dirigé par Kerensky, prit alors place. Celui-ci voulait continuer la guerre et honorer l’alliance de la Triple-Entente. Une offensive fut décidée à l’été 1917 pour souder à nouveau le pays. Ce fut un échec. Kornilov, juste promu commandant en chef de l’armée, tenta un coup contre le Gouvernement Provisoire. Kerensky répondit en s’alliant avec la nouvelle force montante : les bolchevicks. Kornilov écarté, le Gouvernement Provisoire n’en avait pas moins perdu tous ses soutiens. Le soir du 25 octobre 1917, Lénine provoqua une seconde révolution, celle-ci prolétaire (contrairement à la première, dite « bourgeoise »). Les bolchevicks, désormais au pouvoir, cessèrent les combats avec les puissances centrales. La Russie sortait de la Première Guerre mondiale pour entrer dans un chaos national. Déjà, les armées « blanches » (tsaristes et/ou conservatrices) s’insurgeaient en Ukraine et en Finlande contre les armées « rouges ». La guerre civile russe débutait. Les combats allaient se concentrer autour des nœuds de communication (rails, villes). Et puis, il fallait encore signer une paix en bonne et due forme avec les puissances centrales.

L’éveil national finlandais, quand la révolution se tait

Fin 1917, deux foyers d’insurrection s’allumaient en Finlande et en Ukraine. Concernant le premier, Lénine avait accordé l’indépendance au pays le 18 décembre 1917. Il voulait par-là satisfaire cette revendication de la Finlande tout en installant un gouvernement bolchévique à la tête du pays. L’objectif était, in fine, de voir la Finlande rejoindre de nouveau la Russie en tant que « république socialiste » (on reconnait ici la base même du principe de l’URSS). Seulement voilà, la bourgeoisie finlandaise avait créé la « garde de la sécurité et civique », dite Garde blanche, forte de 40 000 hommes, qui s’opposa à la Garde rouge, forte de 30 000 hommes. Cette dernière contrôlait néanmoins le sud de la Finlande donc, par extension, la capitale : Helsinki ; et la deuxième ville : Viipuri (en français : Vyborg). C’était le début de la guerre civile finlandaise.

Début de la guerre civile. Les Rouges au sud (en rouge) et le Blancs au nord (en blanc)
Carl G. Mannerheim (1867-1951), commandant en chef des forces finlandaises (1918 et 1939-1945), régent (1918-1919) et président de Finlande (1944-1946)

Le Sénat finlandais octroya à la force de sécurité (blanche) le statut de force de l’ordre en janvier. Carl Mannerheim, excellent lieutenant-général qui avait intégré l’armée russe durant la Première Guerre mondiale, en devint le chef. Le 14 janvier, garde civique et garde rouge s’opposèrent à Viipuri. Dans la foulée, les divisions russes stationnant dans le nord du pays furent désarmées. Les sociaux-démocrates finlandais formèrent un gouvernement blanc à Vasa (nord de la Finlande) tandis que le président du Sénat, Svinhufvud, chercha le soutien de Berlin. L’Allemagne accepta, bien qu’à la fin d’une guerre mondiale, d’aider la Finlande et envoya 12 500 soldats allemands sous les ordres de von der Goltz le 3 avril. Le 13, Helsinki tomba devant les Allemands. Viipuri suivit deux semaines plus tard. La sanction pour les Rouges fut lourde : 5 000 furent fusillés, 80 000 internés dans les camps de concentration.

L’Ukraine indépendantiste, berceau blanc et petliouriste

Pendant les événements de Finlande se déroulaient ceux d’Ukraine. En janvier 1918, l’Empire allemand décida d’enfin reconnaitre l’Ukraine, auto-proclamée indépendante depuis le 7 novembre précédent. Seulement voilà, les Rouges envahissaient le territoire depuis fin décembre 1917. La colonne rouge s’empara du bassin minier du Donets début janvier. Le 12, 5 000 ouvriers bolchéviques se soulevèrent pour prendre Kiev et proclamer le pouvoir aux Soviets. Des soldats, dits « petliouristes » défendaient la ville.

Simon Petlioura (1879-1926), commandant en chef de l’armée populaire ukrainienne (1918-1920) puis président de la République Populaire ukrainienne (1919-1920)

Les Petliouristes étaient nommés selon le chef nationaliste et socialiste Simon Petlioura chargé par la Rada (assemblée nationale ukrainienne) de former une armée nationale. Les petliouristes formaient une garnison de 30 000 hommes dans Kiev. Ceux-ci ne faisaient pas de prisonniers. Les bolchevicks furent massacrés le 22 janvier. Le 23, les Rouges attaquaient Kiev, faisant à nouveau changer la ville de mains le 28. Simultanément, une autre insurrection bolchévique pour proclamer le pouvoir aux Soviets éclata à Odessa le 18 janvier. Petit à petit, toute l’Ukraine tombait sous le joug des bolchevicks. Le 23 février, Rostov-sur-le-Don tomba à son tour. L’ataman Kaledine, qui venait de perdre la capitale cosaque, se suicida.

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Réputation singulière, réalité similaire

Le 20 février, l’Armée rouge fut officiellement créée par décret et construite par Trotsky. Ce n’était pas chose aisée, il devait recourir à des officiers de l’ancienne armée tsariste. Or les bolchevicks voulaient garder le soutien de la paysannerie. Comment recruter avec cet objectif lorsque Rouges comme Blancs pillaient, violaient et massacraient dans le pays ? Une tendance allait se dessiner : les Rouges massacreront davantage la bourgeoisie, les Blancs les paysans. Ce constat n’est pas sans conséquence car le peuple ne se soucie que des prolétaires. Ainsi, ce sont les Blancs qui seront les pendeurs. Pourtant Blancs comme Rouges commettront autant d’atrocités.

Des déboires pour première expérience, l’Armée rouge face aux conséquences

Le résultat du traité de Brest-Litovsk

Si les victoires en Ukraine furent de courte durée, c’est parce que les Allemands perdirent patience. Berlin voulait un traité de paix en bonne et due forme, pas seulement une trêve. Le Kaiser Guillaume II ordonna de reprendre l’offensive en février 1918. Les Allemands n’eurent aucune peine à progresser contre une armée russe inexistante. Lénine, paniqué, ordonna le 2 mars à Trotsky de céder sur toute la ligne à Brest-Litovsk. Le 3 mars, le traité de paix fut enfin signé avec les puissances centrales. L’Allemagne et l’Autriche-Hongrie n’avaient pas ménagé leur voisin russe : ils annexèrent les pays Baltes, la Pologne et une large part du territoire russe. Lénine cédait 750 000 km carrés à l’Allemagne (soit trois fois sa taille), un tiers des terres agricoles russes, un quart de la population et des ressources industrielles du pays.

Les Allemands, qui avaient reconnu l’indépendance de l’Ukraine, envahirent le territoire qui était sous contrôle Rouge. Vorochilov, futur maréchal de l’URSS, affronta ainsi les Allemands, les haïdamaks (soldats du gouvernement fantoche installé par les Allemands) et les Blancs (armée des Volontaire et Cosaques). Le désordre était de mise dans cette débâcle. Le matériel fut acheminé toujours plus à l’est avec les trains blindés. Vorochilov trouva alors un soutien inattendu : des Chinois, au nombre de 450, provenant de Roumanie, intégrèrent ses forces.

De la glace au feu, du Caucase à l’Ukraine : la retraite soudaine

L’armée des Volontaires (Blancs), elle, fuit vers le sud après la chute de Rostov-sur-le-Don fin février. Cette retraite fut surnommée la campagne de glace : les 4 000 hommes de l’armée des Volontaires s’enfoncèrent dans les montagnes, dans le froid et la neige. Les Cosaques, eux, ne suivirent pas la retraite des Blancs. Pour eux, pas question d’abandonner la capitale de leur territoire : le Don. Le 31 mars (13 avril dans le calendrier grégorien), l’armée des Volontaires perdit son leader : Kornilov fut victime d’un obus la veille d’une attaque qu’il planifiait sur Ekaterinodar (alors Rouge depuis quinze jours). Le général Denikine le remplaça. Le 1er mai, Bogaievsky, le nouvel ataman, fut capturé et fusillé par les Rouges. Lénine croyait tenir la victoire finale … Ce n’était pourtant que le début.

Campagne de Glace (première campagne de Kouban), départ de Rostov (en haut de la carte), nous sommes à l’est de la Mer Noire dans le Caucase (février-mai 1918)

Le 14 mars, les Autrichiens s’emparèrent d’Odessa. Le 16, les Allemands prirent Kiev. Le 23, le Soviet d’Ukraine proclama la république soviétique d’Ukraine. Le 26, les gardes rouges reprirent même brièvement Odessa pour l’abandonner à nouveau le 7 avril. Qu’à cela ne tienne, les Allemands continuaient, prenant Nicolaïev le 20 mars, Poltava le 29, Kharkov le 7 avril, Kherson et Belgorod le 10, Odessa le 13, envahissant la Crimée le 20, dissipant la Rada le 28. A la tête de cette Ukraine occupée, ils placèrent l’ataman Skoropadski. Taganrog tomba le 3 mai, puis Rostov-sur-le-Don, enfin, le 8. En somme, le raz-de-marée allemand s’empara de toute l’Ukraine, repoussant la zone des combats entre Blancs et Rouges à Tsaritsyne (actuelle Volgograd, aussi nommée Stalingrad sous Staline).

Occupation allemande de l’Ukraine en 1918

Elément fortuit, les Tchécoslovaques bouleversent l’ordre établi

Une autre menace, bien différente, pesait sur le gouvernement bolchévique de Lénine : la légion tchécoslovaque. Remontons un peu dans le temps : lors de la lutte opposant les quatre empires sur le front oriental de la Première Guerre mondiale, de nombreux soldats furent constitués prisonniers de part et d’autre. Or, avec la fin de la guerre, prononcée le 3 mars 1918 concernant la Russie, les prisonniers de guerre furent sommés de retourner chez eux. Dans cette Russie déchirée, 40 000 Tchécoslovaques furent libérés. Cependant, ils ne firent pas route vers l’Autriche-Hongrie. Plutôt que d’aller à l’ouest, ils firent route vers l’est. Mais pourquoi ? Les Tchécoslovaques, voulaient emprunter le Transsibérien jusqu’à atteindre Vladivostok (extrême-est de la Russie), embarquer sur un navire français pour ensuite rejoindre le front de l’ouest … En France ! L’objectif, in fine, était la création d’un état tchécoslovaque en Europe. Cette perspective n’arrangeait personne.

Les bolchéviks proposèrent aux Alliés de laisser passer les Tchécoslovaques jusqu’à Arkhangelsk (nord-ouest de la Russie) pour qu’ils embarquent, direction la France. Les Français, eux, souhaitaient plutôt qu’ils restent en Ukraine pour rouvrir le front de l’est de la Première Guerre mondiale et détourner les forces de la Triplice (nous sommes avant le 11 novembre 1918). Les Britanniques, eux, voulaient que les Tchécoslovaques remontent au nord-est pour défendre le port de Mourmansk, dont on reparlera. Les Tchécoslovaques, en s’emparant du Transsibérien, privèrent le gouvernement bolchévique d’une liaison vitale vers l’est du pays. Trotsky, de ce fait, ordonna le 29 mai 1918 de désarmer ces soldats, voire tuer les réfractaires. Des Hongrois, qui transitaient dans le sens inverse (cherchant à regagner l’Autriche-Hongrie), envenimèrent les choses. Les légionnaires tchécoslovaques s’emparèrent alors réellement du Transsibérien et de plusieurs villes autour.

Les S-R prennent les devants, soulèvement contre l’impérialisme allemand

Les S-R de droite se soulevèrent également, ôtant quelques villes supplémentaires au gouvernement bolchévique qui se trouvait aux abois. Du reste, les légionnaires tchécoslovaques étaient non seulement nombreux (40 000) mais surtout des soldats de métier. Ils menèrent la vie dure aux bolcheviks. Fin juin, au sud, l’armée du Don (Blancs), dirigée par Krasnov, fut équipée par l’état-major allemand (qui dirige l’Ukraine occupée). Alors que des Tchécoslovaques s’emparaient de Vladivostok à l’extrême-est du pays, des franco-britanniques débarquaient à Mourmansk, au nord-ouest, le 1er juillet.

Les 6 et 7 juillet 1918, les S-R de gauche firent éclater une insurrection à Moscou, tuant l’ambassadeur allemand. Le gouvernement bolchévique (aussi surnommé gouvernement des commissaires du peuple) mit du temps à réagir. C’est que les bolchéviks manquaient cruellement d’hommes ! L’une des unités les plus fiables restait celle des tirailleurs lettons. Cependant, la majorité d’entre eux étaient rentrés au pays pour la fête « d’Ivan Koupal ». Deux régiments pro-bolchéviks passèrent alors aux S-R de gauche insurgés ! Si les S-R l’avaient voulu, ils auraient pu prendre le Kremlin sans peine. Le fait est qu’ils ne voulaient pas le pouvoir. Leur unique objectif était de pousser le gouvernement bolchévique à ouvrir de nouveau les hostilités avec les Allemands. L’insurrection fut matée le 7.

Un an plus tôt, Kerensky pensait qu’il fallait honorer les engagements pris envers la Triple-Entente pour obtenir des compensations de guerre. Les alliés de la Russie ayant fait miroiter au tsar Constantinople et l’accès aux Dardanelles si celui-ci ne signait pas de paix séparée et continuait la lutte jusqu’au bout. S’il était à nouveau question de reprendre la guerre contre l’Allemagne, ce n’était plus pour de chimériques compensations de guerre mais pour reprendre le territoire occupé par les puissances centrales et combattre « l’impérialisme allemand ».

Les Rouges chancelants, encerclés par les Blancs

Voyant ce coup de force qui prouvait la faiblesse des bolchéviks, les légionnaires tchécoslovaques se rapprochèrent de la capitale. Alors dans l’Oural, ils prirent la route de l’ouest et arrivèrent en vue d’Ekaterinbourg. C’était la ville où était internée la famille impériale déchue des Romanov. Laisser la famille impériale tomber entre les mains des Blancs (les Tchécoslovaques étant de facto alliés aux Blancs) serait une catastrophe. Trotsky ordonna alors l’exécution de la famille impériale. Le 16 juillet, l’empereur Nicolas II, l’impératrice Alexandra Fiodorovna, les quatre duchesses (filles du couple impérial) Olga, Tatiana, Maria et Anastasia Nikolaïevna ainsi que le fils, le tsarévitch Alexis Nikolaïevitch et les derniers domestiques de la familles (la femme de chambre, le valet, le cuisinier et le médecin de la famille) furent assassinés dans un désordre pitoyable. Le 25 juillet, les Tchécoslovaques entraient dans Ekaterinbourg.

Au nord-ouest, les franco-britanniques, débarqués à Mourmansk, installèrent un nouveau gouvernement sous la férule de Tchaïkovsky (ancien S-R). Dans le Caucase, au sud, les Britanniques occupèrent l’Azerbaïdjan, les Turcs et les Allemands la Géorgie. Kazan tomba devant les Tchécoslovaques le 6 août. Le territoire bolchévique était ainsi limité à l’ancien royaume Moscovite. Ijevsk, dans l’Oural, vit une insurrection antibolchévique éclater le 7 août. Une armée populaire antibolchévique fut formée. Après avoir pris plusieurs villes telles que Votkinsk, Kama ou encore Sarapoul fin août 1918, cette armée atteignit le nombre considérable (pour cette guerre) de 50 000 hommes. Seulement les chefs de cette armée commirent deux erreurs : ils rétablirent les grades de l’armée et laissèrent des officiers à l’arrière pour l’intendance. Ces deux faits remémoraient de mauvais souvenirs de l’armée tsariste à la troupe. Malgré tout, les S-R de droite formèrent le « Komoutch » (un gouvernement provisoire antibolchévique).

Les Rouges aux abois, quand les revers et la chance se côtoient

Simultanément, des combats pour Sviajsk s’engagèrent (au niveau de la Volga). Une petite flotte rouge répliqua face aux tirs d’artillerie des Blancs. Ces derniers étaient d’ailleurs dirigés par trois chefs : Kappel, Fortunatov et Savinkov. Kappel tenta d’encercler Sviajsk. Le fait est que Trotsky, membre vital du gouvernement bolchévique s’il en est, gérait la défense de Sviajsk avec l’état-major de la 5ème armée (celle défendant Sviajsk côté Rouge) au plus près de l’action. Il se trouvait dans la gare avec son train blindé. Si Kappel n’avait pas tenu à absolument encercler toute la ville, ce qui éparpilla ses forces et prit plus de temps, il aurait pu fondre sur la gare et capturer Trotsky. Un tel événement aurait, sinon provoqué la défaite bolchévique, au moins fait vaciller l’intégrité d’un gouvernement déjà aux abois. C’était de plus le dernier obstacle avant Moscou.

Situation de la guerre civile à l’été 1918

Du reste, un grand chef Blanc qu’on sera amené à mentionner plus tard : Wrangel, échappa lui aussi de justesse à la mort. En août 1918, le général Wrangel et des cavaliers cosaques furent victimes d’une attaque surprise. La Cavalerie rouge sabra nombre de Blancs mais Wrangel s’en tira grâce à … Un champ de maïs.

Sources (texte) :

Marie, Jean-Jacques (2015). Histoire de la guerre civile russe 1917-1922. Paris : Tallandier, 430p.

Keegan, John (2005). La Première Guerre mondiale. Paris : Perrin, 570p.

Sumpf, Alexandre (2017). La Grande Guerre oubliée. Paris : Perrin, 608p.

Sources (images) :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_civile_finlandaise (guerre civile finlandaise dans la guerre civile russe)

https://en.wikipedia.org/wiki/Carl_Gustaf_Emil_Mannerheim (Mannerheim)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Symon_Petlioura (Petlioura)

http://87dit.canalblog.com/archives/2018/03/24/36256453.html (carte paix de Brest-Litovsk)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Premi%C3%A8re_campagne_du_Kouban (campagne de glace)

http://www.conflicts.rem33.com/images/Ukraine/sovukwar_E.htm (Ukraine occupée)

https://fr.vikidia.org/wiki/Guerre_civile_russe (territoire bolchévique durant l’été 1918)

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