La Seconde Guerre mondiale (partie II) : 1940

La Seconde Guerre mondiale (partie II) : 1940

1940- La campagne de France, quand les Allemands font une balade de santé

Rappel : En septembre 1939, l’Allemagne nazie attaque la Pologne pour un prétexte bidon. Avec l’intervention de l’URSS dans le conflit au milieu du mois, la résistance polonaise est brisée et le pays capitule début octobre. L’URSS décide alors d’attaquer la Finlande tandis qu’Hitler se prépare à attaquer à l’ouest les Alliés qui se terrent dans leurs défenses.

Invasion de la Norvège en 1940

L’année 1940 s’ouvre avec une drôle de guerre toujours d’actualité grâce à une drôle de stratégie côté Alliés qu’ils payeront comptant dans 5 mois. L’Allemagne lance son attaque le 9 avril 1940 sur l’Europe septentrionale : le Danemark et la Norvège (opération Weserübung). Pourquoi attaquer les pays nordiques avant la France ? La Suède, neutre, donne la majorité de son fer à l’Allemagne (les vendus ! Quelle honte de collaborer avec Hitler ! Enfin …). Ce fer transite par Narvik, un port du nord de la Norvège, avant de rejoindre la Deutschland (allemand Lv1 tmtc). Dès lors, il s’agit de protéger ce qu’on appelle la « route du fer ». Le Danemark capitule après 2 heures (waow, quelle belle résistance !), la Norvège se fait manger aussi rapidement que ton chien mange un bout de pain. Pourtant elle résistera d’avril à juin 1940. Pourquoi ? Parce que la France, encore tranquillement retranchée derrière sa ligne Maginot, va envoyer des commandos avec les Britanniques pour reprendre puis tenir Narvik. Les Français, et pas n’importe lesquels (ceux du général de Gaulle ? Pardon, réflexe), la légion étrangère, fera tenir le port (les mecs sont des machines, impossible n’existe pas dans leur jargon).

Maintenant vient l’attaque de l’Allemagne sur la France, aussi attendue que la dernière saison de Game of Thrones et aussi décevante. Le 10 mai 1940 à 5h35 du matin, l’opération Fall Gelb, est lancée (je prends les paris ! Hans, pourquoi tu répètes ma phrase au singulier ?). Imaginée par le général Erich von Manstein, la stratégie est d’une outrageante simplicité : simulation d’attaque sur la Belgique, comme pour reproduire le schéma de la Première Guerre mondiale, puis percée par les Ardennes, point non protégé par la ligne Maginot. Les Alliés s’attendent à une attaque par la Belgique et ont massé leurs effectifs au nord dans cette optique. La diversion allemande allant dans ce sens, les Alliés se croient futés et préparés (bande d’ignorants). Pour couronner le tout, les Français sont persuadés que les Ardennes sont infranchissables, surtout pour des blindés (excusez-moi, par où sont passés les Prussiens en 1870 avant de nous mettre une raclée et les armées du kaiser Guillaume II en 1914 ? Ah oui, les Ardennes). C’est la raison pour laquelle la ligne Maginot s’arrête aux Ardennes, pourquoi fortifier ce qui est infranchissable ? La logique est implacable … Comme la percée des Allemands en cet endroit le 13 mai (coup dur). Tous les grands noms de la Wehrmacht sont là pour nous infliger une PLS légendaire : Fédor von Bock (groupe d’armées B, attaquant par la Belgique et les Pays-Bas pourtant neutres), Gerd von Rundstedt (groupe d’armées A, perçant par les Ardennes) et Wilhelm von Leeb (groupe d’armées C, sur la frontière franco-allemande) ainsi que Erwin Rommel, Erich von Manstein, Heinz Guderian et Hermann Hoth pour les plus éminents. Pourtant les forces sont plutôt équilibrées : la Wehrmacht aligne 3 millions d’hommes, 3 119 tanks, 7 378 pièces d’artillerie, 4 138 avions ; la France leur oppose 2,240 millions d’hommes, 3 582 blindés, 10 700 pièces d’artillerie et 1 972 avions. Les Français sont soutenus par 450 000 Britanniques et leurs 318 tanks, 1 280 pièces d’artillerie et 456 appareils (déployés en France). A cela s’ajoute, côté Alliés, 650 000 Belges et 250 000 Néerlandais (avec leurs équipements respectifs).

Invasion de la France en 1940

Toutes les troupes Alliés sont massées en Belgique, si bien que 80% des meilleures troupes alliées et 800 avions sont pris à revers par la percée des Ardennes. Il n’est dès lors pas bien compliqué de former une poche dans le nord de la France. C’est là le but et le génie du Sichelschnittplan (le « plan coup de faucille ») du Plan Jaune allemand. Charles de Gaulle, pas encore général à l’époque, sera l’un des seuls à inquiéter les Allemands en tentant de percer depuis le sud l’encerclement avec ses blindés. Fun fact : de Gaulle avait très tôt compris l’importance des blindés et avait écrit un livre expliquant comment on devrait les utiliser : en unités de blindés comme un fer de lance pour briser les lignes ennemies, et non pas seulement comme un soutien de l’infanterie, charge déjà portée par l’artillerie. Le haut commandement français s’en fout royalement tandis qu’Heinz Guderian, sagement écouté par von Manstein, AKA l’auteur de la PLS, s’en inspire pour nous anéantir, nous et notre crédibilité militaire pluriséculaire (« gnagna Fransse drapo blan »).

La poche, ainsi formée, bloque les Alliés au nord de la France. Débordés de tous les côtés et menacés sur leurs arrières, les Alliés reculent et préparent une fuite à Dunkerque. Comme le diront peu de sources anglaises, ce sont les Britanniques qui désertent la ligne de front sans prévenir les Français et les Belges et en laissant à l’ennemi de l’excellent matériel en état, décevant en cela les derniers espoirs de contre-attaque que préparent les Français.  Les Allemands se régalent (la vérité se devait d’être rétablie). Les Pays-Bas capitulent le 17 mai. La Belgique suit le 28 mai. Churchill, nanti d’une volonté de fer de faire sortir les Anglais de ce cauchemar, monte une opération de sauvetage. Cette opération, nom de code « Dynamo », permet l’évacuation à Dunkerque de 337 000 soldats du 26 mai au 4 juin 1940, une prouesse. C’est d’autant plus un exploit que les Allemands tentent, par voie terrestre, aérienne et maritime d’empêcher ce sauvetage. On oublie par ailleurs souvent que de nombreux navires français ont participé à cette évacuation. Ce sont également 40 000 Français qui ont héroïquement défendu la ville face à 160 000 Allemands pour permettre la fuite du gros des forces. Environ 35 000 Français se rendront à la fin de l’opération Dynamo de ce fait.

Évacuation de Dunkerque en 1940

Il faut ici également dire merci à tonton Hitler qui eut peur de l’avance éclair de ses armées et stoppa l’avance le 17 mai (ordre d’arrêt de Montcornet), permettant le repli des Alliés. Du reste, Hitler peut se permettre ce genre de retard (énorme embouteillage dans les Ardennes et l’arrêt de Montcornet) car le généralissime français Maurice Gamelin, chose impensable, n’avait laissé AUCUNE réserve derrière le front. C’est là une erreur stratégique des plus basiques. Nombre des soldats français sauvés à Dunkerque sont par ailleurs directement renvoyés en France pour continuer de défendre la patrie. Gamelin, ayant pris toutes les décisions (désastreuses) depuis le début de la guerre, est dégagé (« mais vous êtes mauvais vous, en fait, dégagez ! »), replacé par le général Weygand, un ancien boss de la Première Guerre mondiale. Ce dernier met en place la défense en « hérisson » : c’est-à-dire ne défendre que les axes routiers et villes principales. Rommel adoptera alors la stratégie dite « à la boussole » qui consiste à passer par les champs, rendant la stratégie défensive de Weygand inutile. Les Allemands foncent vers le sud début juin (Fall Rot : plan Rouge) et entrent dans Paris, non défendue car déclarée ville ouverte pour en éviter le bombardement, le 14 juin. Plus rien ne les arrête, l’arrière-pays français ne permet pas de reformer la ligne par manque de territoire, ce qui condamne un pays qui n’a pas daigné prévoir des réserves. Le 10 juin, la Norvège capitule, les commandos étant rapatriés (forcément, on est dans la merde). Pétain se voit donner le pouvoir en France le 17 et demande la cessation des combats.

Pendant ce temps, maintenant que la France est au bord du gouffre, les Italiens (courageux comme ils sont), attaquent dans le sud le 10 juin 1940. Cette campagne italienne, face à des troupes alpines françaises surentrainées et monstrueusement efficaces, est un échec cuisant. Pourtant les Italiens engagent 14 divisions, les Français 4. On peut rappeler notamment la bataille du Pont-Saint-Louis (20-25 juin 1940) où 9 soldats français résistent à une offensive italienne de 4 000 hommes, en en tuant 200 et blessant 600. Deux soldats français sont légèrement blessés. Les Italiens ne franchissent le pont qu’après l’armistice et les soldats français se rendent en armes : humiliation ultime pour les ritals (ce ne sera pas la dernière). Globalement, les Italiens perdent 5 000 hommes, les Français 8 (*pause pour te laisser rire un coup*).

Découpage de la France

Au nord, les Allemands sont inarrêtables, l’armistice du 22 juin 1940 vient clore le massacre pour le plus grand plaisir du Moustachu de service, pas peu fier de mettre à terre l’ennemi héréditaire. Le 24 juin, l’Italie fait de même (avec -73 au compteur du mérite). La France sera le seul pays qui ne perdra pas sa souveraineté bien que vaincu par l’Axe, l’armistice n’est pas une capitulation sans condition, c’est surtout une cessation des combats, je le rappelle. En France, les pertes* s’élèvent à 58 829 Français morts et 123 000 blessés ; 31 279 (voire plus de 40 000 en comptant les disparus) Allemands morts et 121 224 blessés ; 3 457 Britanniques morts et 21 628 blessés ainsi qu’un nombre non négligeable de Belges, de Néerlandais et d’Italiens. Le nombre de morts Français fut souvent évalué à 92 000 mais de récentes recherches démontrent qu’il ne serait pas si haut. Quoi qu’il en soit, si la campagne de France représente le pire désastre militaire de l’histoire de France, les soldats n’ont ni démérité ni fui sans combattre comme voudrait le faire croire le « French Bashing ». Ce ratio : 58 000 pour plus de 40 000 (1/1,5 environ) est en fait semblable à celui de la Grande Guerre de 1914-1918. Par ailleurs, les Allemands déplorent plus de victimes en juin qu’en mai alors même que les alliés de la France sont hors-jeu, preuve que le soldat français ne brandit pas le drapeau blanc de manière intempestive.

*Notons que le terme de perte, militairement parlant, compte tous ceux qui sont définitivement ou momentanément hors combat : tués, blessés, malades, prisonniers, disparus.

Un second constat chiffré dément une absence de la Royal Air Force (RAF), faisant sombrer le mythe selon lequel la RAF s’économise : elle perd 900 de ses 1 300 appareils dans la bataille de France, emportant 35% des effectifs de la Luftwaffe (aviation allemande) dans l’affaire. Le fait est que la RU remplacera ses appareils avant la Bataille d’Angleterre, contrairement à la Luftwaffe. Dernier élément et non des moindres : la campagne de France n’entraine pas qu’une déroute militaire mais aussi un exode, inédit par son ampleur : 90% des Lillois fuient le nord, 60% des Parisiens les imitent. Au total, ce sont plus de 9 millions de civils français qui prennent la route en catastrophe durant la débâcle. Les bombardiers allemands en piqué de model Junkers Ju 87 (appareils entrant dans la catégorie des Sturzkampfflugzeug, abrégé en « Stuka », désignant les bombardiers en piqué), traumatisants par leur alarme stridente si caractéristique lors de la perte d’altitude de l’appareil, ciblent les longues files humaines de l’exode pour briser le moral. Ils participent ainsi de fait aux 21 000 pertes civiles françaises qu’engendrent les combats.

Opération Catapult à Mers el-Kébir (3 juillet 1940)

Churchill sait ce qui l’attend désormais et il n’est pas question d’avoir une quelconque pitié pour son ancien allié français : pour l’heure, les intérêts britanniques passent avant (perfide Albion 4ever). C’est dans ce contexte que la flotte française, mouillant à Mers el-Kébir, est détruite par les Britanniques le 3 juillet 1940, au prix de la vie de nombreux marins français, pour empêcher qu’elle ne tombe entre les mains allemandes. La campagne de France est terminée, alors commence un bras de fer entre l’Allemagne et le RU. Avant tout débarquement au sud de Londres, les Allemands doivent mettre à mal la RAF. Ils n’y parviendront pas, loin s’en faut. La croyance populaire tendant à dire que la RAF était à bout de souffle lorsque Hitler opta pour le Blitz, ce dernier commettant ainsi une grave erreur, est invention pure de la propagande. La RAF n’a jamais manqué ni de pilotes ni d’appareils. La Bataille d’Angleterre se déroule en quatre phases : d’abord des chasseurs Allemands provoquent la RAF et attaquent des ports jusqu’au 7 août, puis la Luftwaffe décide de cibler les aérodromes, les usines aéronautiques et les radars jusqu’au 6 septembre, ensuite elle s’applique à effectuer des raids contre les ports et l’industrie de Londres jusqu’au 14 novembre, enfin elle met en place le « Blitz » (éclair) visant à bombarder les grands centres industriels, les villes et Londres jusqu’à l’été 1941. Au 10 août 1940, c’est-à-dire avant l’Adlertag (littéralement : jour de l’Aigle, le 13 août) qui voit une intensification sensible des combats, les forces en présence sont de 3 358 appareils pour la Luftwaffe (soit 75,94% des avions du Reich), manœuvrés par plus de 10 000 pilotes ; contre 1 396 appareils de la RAF (90,41% des effectifs totaux) et 3 080 pilotes. La DCA britannique (1 797 pièces) et l’utilisation du radar par la RAF expliquent, à bien des égards, les écarts de pertes. En effet, le bilan de la Bataille d’Angleterre fait état de 487 pilotes morts et 1 023 appareils perdus pour la RAF, quand la Luftwaffe déplore 2 662 pilotes tués et 1 616 avions perdus. A ce bilan, il faut adjoindre les pertes civiles qui s’élèvent à 44 652 tués et 20 292 blessés pour les Britanniques.

 Hitler avait beaucoup de respect pour les Britanniques qu’il considérait comme une race, certes inférieure aux Aryens, mais digne (quelle grave faute de jugement !). De ce fait, il a toujours voulu la paix avec les Anglais. Ceci explique pourquoi Londres ne fut pas bombardée avant le 7 septembre 1940. Hitler se rattrape néanmoins bien car Londres apparait comme la ville la plus bombardée du Blitz : 18 800 tonnes de bombes s’écrasent sur la capitale. Il voulait que le RU, avec son empire colonial plein de ressources, coopère avec son Reich. Heureusement, Churchill « shall never surrender ! » (de ses mots) et tient sa parole.

Campagne italienne en Grèce (1940-1941)

Et si on se détendait un peu en parlant des Italiens ? Tu sais, ceux qui sont sacrément mauvais ! Le 28 octobre 1940, Mussolini attaque la Grèce dans son délire de bâtir de nouveau l’Empire Romain (commence par être bon, on verra après pour l’empire hein). Son attaque se fait depuis l’Albanie (qu’il a annexée). Une fois la surprise passée, les Grecs arrêtent les Italiens le 9 novembre puis les repoussent et envahissent même une partie du territoire albanais (donc italien). Mussolini paie cher son caprice et a besoin de l’aide des Allemands (incapable de vaincre les Grecs et il croit encore pouvoir reformer l’Empire Romain … La bonne blague). Et ce n’est pas le seul front sur lequel il aura besoin d’aide. Dès juin 1940, les Italiens, qui possèdent la Libye, attaquent l’Egypte britannique. Comme d’hab, les pauvres Italiens, pleins de bonne volonté et pas forcément de mauvais soldats, sont mal commandés avec un mauvais équipement et une mauvaise logistique. Ils sont donc largement repoussés. L’offensive de Graziani, le 13 septembre, voit l’armée italienne marcher 120 km puis s’arrêter. Mussolini, à cet instant, donne priorité au marasme de Grèce dont nous venons de parler. Pourtant, les Britanniques ne vont pas lui faire la fleur d’attendre qu’il soit prêt à repartir. L’opération « Compass » est déclenchée le 9 décembre : le général Richard O’Connor repousse les Italiens et, mieux encore, les encercle. Seuls 8 500 Italiens parviennent à s’échapper du piège. O’Connor a fait le pari risqué de faire route dans le désert au niveau de la Cyrénaïque alors que les Italiens suivaient la route côtière, plus longue (seule réellement praticable, en particulier pour le ravitaillement).

Enfin, la Hongrie et la Roumanie rejoignent, coup sur coup, le camp de l’Axe en fin 1940. Petite précision, après l’appel de de Gaulle du 18 juin 1940, la résistance en France se développe lentement. Elle se développera plus rapidement en juin 1941, lorsque l’Allemagne attaquera l’URSS : les communistes rejoindront le mouvement. Mais la résistance française qu’on encense tant fait pâle figure devant celles de Yougoslavie ou de Pologne, bien plus virulentes et est et restera, de fait, d’une utilité bien marginale.

Sources (texte) :

Keegan, John (2009). La Deuxième Guerre mondiale. Paris : Perrin, 817p.

Bernard, Nicolas (2015). La Guerre germano-soviétique, 1941-1943. Paris : Tallandier, 448p.

Bernard, Nicolas (2015). La Guerre germano-soviétique, 1943-1945. Paris : Tallandier, 576p.

Bernard, Nicolas (2016). La Guerre du Pacifique, 1941-1945. Paris : Tallandier, 816p.

Lopez, Jean ; Wieviorka, Olivier (2015). Les mythes de la Seconde Guerre mondiale. Paris : Perrin, 350p.

Lopez, Jean ; Aubin, Nicolas ; Bernard, Vincent (2018). Infographie de la Seconde Guerre mondiale. Paris : Perrin, 192p.

Sources (images) :

https://www.downloadlengkap.com/operation-weserubung.html (invasion Norvège)

https://forum.il2sturmovik.com/topic/4789-summer-maps/ (Fall Gelb)

http://www.mont-valerien.fr/de/comprendre/le-mont-valerien-pendant-la-seconde-guerre-mondiale/la-guerre-et-loccupation-allemande/?no_cache=1&P=1 (découpage France)

https://www.laintimes.com/mers-el-kebir-la-tagedie/ (opération Catapult)

http://remember.forumofficiel.fr/t118-guerre-italo-grecque-octobre-1940-mars-1941 (offensive italienne en Grèce)

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