La Révolution française et les guerres révolutionnaires (partie X) : la fin de la guerre de Deuxième coalition (1800)
Le régime consulaire ne pouvait se targuer d’une situation militaire enviable. Malgré la retraite définitive des Russes, les Autrichiens alignaient toujours 110 000 hommes en Italie. Napoléon Bonaparte, à la tête du gouvernement français, profita de l’arrêt des combats suscité par les victoires de Masséna en Suisse pour enrôler de nouveau soldats. L’armée du Rhin, commandée par Moreau, était la plus grande des deux armées principales de la France. Moreau, prudent à l’extrême, servirait d’immense diversion pour l’action énergique, audacieuse et principale du Premier consul Bonaparte. Ce dernier comptait sur une armée de réserve qu’il constituait très rapidement et à partir de rien pour gagner la Suisse et surprendre sur ses arrières l’armée autrichienne du feld-maréchal von Melas évoluant en Italie. Tout fut fait pour que cette armée reste invisible aux yeux du renseignement adverse. Napoléon Bonaparte partait ainsi, en avril 1800, avec 50 000 hommes, vers la Suisse. Il y avait urgence : Melas attaquait déjà l’armée d’Italie qui, séparée en deux, était dans une mauvaise posture. Masséna en dirigeait une partie et s’était enfermé dans Gênes le 21 avril pour retenir le plus de forces autrichiennes possibles. L’autre partie, sous la férule de Suchet, retraitait. Le 25 avril, Moreau lança son offensive depuis le Rhin, au nord.
Bonaparte avait déjà fait son œuvre : il avançait avec sa garde consulaire, annonçant la Vieille Garde impériale, et avait créé des divisions de cavalerie en fonction des armes de spécialité, se démarquant de la tendance d’alors de regrouper tous les types de cavalerie. Bonaparte fit franchir les Alpes à son armée avec rapidité et reçut des renforts de l’armée du Rhin de Moreau. Melas fut surpris de découvrir une armée de 60 000 Français, dirigée par le Premier consul, sur ses arrières. Bonaparte venait de s’emparer de Milan, objectif politique de la campagne car rétablissant la république Cisalpine, sœur de la République française. Melas n’était pas en position de s’opposer à son adversaire. Il venait de perdre* 25 000 hommes contre Masséna et avait son armée dispersée. Masséna, à bout de forces, capitula à Gênes le 4 juin mais à la condition de ramener ses hommes en France, ce qui fut accepté. Bonaparte avait demandé à Masséna de tenir jusqu’au 31 mai. Melas se constitua une masse de manœuvre en regroupant 50 000 hommes pour affronter Bonaparte. De fait, les Autrichiens fuyant devant les Français et abandonnant la plaine de Marengo, point clé, Bonaparte ne vit pas venir l’attaque frontale d’un ennemi qu’il jugeait, à tort, en retraite. L’armée française était en position de recherche de renseignements, position défavorable au combat. Alors, lorsque Melas lança son attaque générale le matin du 14 juin 1800, il fallut plusieurs heures à Bonaparte pour réaliser que ce n’était pas là une opération de couverture pour la retraite. Le rapport de force était largement favorable aux Autrichiens, surtout concernant l’artillerie. Melas attaquait avec 35 000 Autrichiens moins de 9 000 Français.
*Notons que le terme de perte, militairement parlant, compte tous ceux qui sont définitivement ou momentanément hors combat : tués, blessés, malades, prisonniers, disparus.
Le général Victor vit son corps subir le choc premier et principal. En grave sous-nombre, Victor rétrograda progressivement avec l’aide de la cavalerie de Kellermann fils. Victor défendit, malgré le rapport de force, le village de Marengo avec une ténacité exceptionnelle face à de courageux Autrichiens qui attaquaient par vagues et étaient sans cesse repoussés. Même constat pour la cavalerie autrichienne contre celle de Kellermann fils. Le corps du général Lannes vint soutenir l’effort des hommes de Victor. Il y avait désormais 15 000 Français pour repousser les 36 000 Autrichiens. Melas, malgré les pertes, s’obstina et lança une nouvelle offensive générale sur Marengo. Les Autrichiens débordèrent la droite française formée par Lannes. Le centre, le village de Marengo, de nouveau attaqué, commençait à succomber. La petite rivière qui permettait aux Français de si bien défendre le village fut enfin franchie par les Autrichiens. Ces derniers, par ailleurs, ne cessaient d’être renforcés quand les rangs français se clairsemaient sans qu’aucun renflouement ne puisse y pallier.
Après huit heures de combats, les hommes de Victor perdaient lentement pied notamment à cause de l’insupportable et large supériorité d’artillerie autrichienne qui venait s’ajouter à celle, tout aussi décisive, d’effectifs. Bonaparte déboucha enfin, en début d’après-midi, sur le champ de bataille. Evaluant la gravité de la situation, il lança sa garde consulaire sur son aile droite. Bonaparte renforçait son aile droite alors que son centre vacillait et que sa gauche souffrait terriblement. C’était là un coup ingénieux que peu de généraux auraient eu le sang-froid d’ordonner. En renforçant son aile droite relativement peu entamée, Bonaparte créait une force capable d’ancrer les Autrichiens, menaçant ces derniers sur leur flanc pour obtenir la victoire tout en protégeant sa principale ligne de retraite. De fait, ancrer l’effort autrichien sur son aile droite permettait à l’aile gauche de retraiter sans être inquiétée. Bien des généraux auraient envoyé toutes leurs forces sur l’aile gauche agonisante ou le centre franchement entamé, gâchant par là même toute chance de victoire. Bonaparte envoya par ailleurs la garde consulaire, des hommes d’élite, pour tenir la cohésion au centre et sur l’aile droite. Face à une armée redoublant d’efforts en la présence de leur chef apprécié, les Autrichiens commencèrent à plier contre l’aile droite française d’un Lannes qui commençait pourtant à perdre pied.
Melas, loin de se démonter, relança une offensive générale sur les lignes françaises. Une contre-attaque qui fut d’abord permise par la supériorité d’artillerie autrichienne. L’aile droite française reculait très lentement, contre-attaquant dès que possible, montrant une ténacité et un courage peu communs. L’aile gauche française, elle, rétrogradait plus rapidement, ayant été étrillée par l’ennemi. Ainsi, la ligne française devenait oblique avec l’aile droite au combat et l’aile gauche en repli. Les hommes de Lannes et de la garde consulaire furent héroïques. Bonaparte ne ménageait pas sa personne, allant partout au risque de sa vie pour encourager ses hommes directement sur le terrain. Melas, vieux feld-maréchal de 71 ans, blessé, épuisé, pensant la victoire acquise, laissa le commandement à un autre. C’était là une erreur de taille : changer de commandant peut chambouler la conduite des opérations. Le nouveau commandant autrichien pensait les Français vaincus et modifia la formation de ses hommes, préférant la marche à l’ennemi à l’ordre de bataille. Dans le premier cas, l’ennemi est en déroute et il s’agit d’exploiter la victoire. Dans le second, l’ennemi n’est pas encore vaincu et il faut assurer sa victoire avant toute chose.
Le général Desaix, envoyé en recherche de renseignements avant la bataille, fit irruption avec 6 000 hommes sur le champ de bataille à ce moment déterminant. Il suggéra à Bonaparte de réunir toutes les pièces d’artillerie, pour déverser un feu dévastateur sur l’ennemi, par ces mots : « Il nous faut absolument un bon feu de canon », technique novatrice pour couvrir sa contre-attaque. Ainsi furent rassemblés 18 canons sous les ordres de l’excellent général d’artillerie Marmont. Desaix, trouva la mort immédiatement après en prenant la tête d’une charge, atteint d’une balle. Avant d’expirer, Desaix demanda vainement qu’on cache sa mort pour ne pas décourager la troupe. Celle-ci, découvrant la mort du général, chargea rageusement, accompagnée d’une charge de cavalerie menée par Kellermann fils sur le flanc des Autrichiens. La bataille était gagnée par les Français. Il fallut une dernière charge de la cavalerie consulaire du général Bessières pour parachever la victoire à la tombée de la nuit. Les Autrichiens se replièrent en désordre vers Alexandrie, là-même où le feld-maréchal Melas annonçait sa « victoire » à Vienne.
La bataille de Marengo vit les Autrichiens perdre 9 000 hommes dont 963 tués, 5 518 blessés et 2 921 prisonniers pour 710 tués et 4 050 blessés et 1 075 prisonniers français. En revanche, les Français perdaient là le général Desaix, qui avait pesé lourd sur la décision de la bataille en accourant sur le champ de bataille, en ayant l’idée de la grande batterie d’artillerie que Napoléon Bonaparte aura l’occasion de réutiliser et en intimant une charge de cavalerie sur le flanc autrichien, toutes ces actions à des moments déterminants. La cavalerie et l’artillerie françaises furent décisives, alors que les Autrichiens jouissaient d’une écrasante supériorité dans ces deux armes pendant presque toute la bataille. Il y avait, au début de la bataille, un cavalier français contre dix autrichiens. Un rapport de force faisant écho à celui, général, de l’infanterie autrichienne qui était de quatre pour un au début de l’affrontement. Cette bataille apporta beaucoup à l’art de guerre napoléonien qui considérait désormais l’utilisation d’une puissante réserve de cavalerie, de la garde, même peu nombreuse et la formation d’une grande batterie d’artillerie en pleine bataille. Melas se rendit à Bonaparte à Alexandrie peu après Marengo.
Pendant ce temps, sur le Rhin, Moreau affrontait avec 105 000 hommes les 110 000 Autrichiens du feld-maréchal Kray. Si la cavalerie et l’artillerie autrichienne étaient puissantes, l’infanterie était, pour le coup, d’une qualité fluctuante. Moreau passa le Rhin sans encombre à partir du 25 avril 1800 et remporta succès sur succès notamment grâce au général Gouvion-Saint-Cyr, repoussant l’armée de Kray jusqu’à Ulm. Les Autrichiens déploraient 18 000 hommes perdus dans ces multiples batailles pourtant souvent menées en supériorité numérique conséquente. Leur moral était bas mais Moreau, par sa prudence excessive, laissait toujours les Autrichiens se replier en bon ordre. Les Français, dans ces combats, avaient perdu 13 000 hommes dont 4 000 tués et 6 000 blessés. Pour autant, ils avaient capturé nombre de magasins autrichiens, assurant le ravitaillement en nourriture et équipement. Les Autrichiens positionnés à Ulm, Moreau fit mine de menacer Munich en ne laissant qu’un corps devant la totalité de l’armée autrichienne sur la rive gauche du Danube. Sans surprise, Kray en profita pour lancer son armée sur ce seul corps stupidement isolé de l’armée française, le 16 mai, à Erlach. Ce corps, composé de deux divisions, effectua un remarquable combat rétrograde contre l’armée autrichienne entière, alternant formation en carré et marche rétrograde pour briser les vagues d’assaut tout en se repliant. Pendant douze heures, ces deux divisions, c’est-à-dire 15 000 Français, tinrent tête à 36 000 Autrichiens. Le corps de Gouvion-Saint-Cyr arriva enfin pour porter secours et les Autrichiens furent repoussés jusqu’à Ulm.
Moreau, alors, attendit les succès en Italie pour bouger de nouveau. Il envoya ces mots à Bonaparte : « Nous attendons avec impatience, citoyen consul, l’annonce de vos succès. […] ». Moreau relança son offensive après le passage des Alpes de Bonaparte mais sans Gouvion-Saint-Cyr qui avait quitté son poste pour désaccord. Du reste, Moreau aurait pu écraser l’armée de Kray pendant cette campagne s’il n’avait pas mélangé les rôles opératif et stratégique. Un général d’armée doit se préoccuper de la stratégie et laisser à ses subalternes le soin de l’opératif. Or là, il commandait toute l’armée mais également directement la réserve, l’impliquant aux niveaux opératif et stratégique. L’armée du Rhin traversa difficilement le Danube malgré les tirs autrichiens. Un dur combat s’engagea mais le moral en berne des Autrichiens persuada Kray de se replier vers Nördlingen. Là, il proposa un armistice à Moreau qui le refusa, se doutant que cela était la conséquence de la campagne menée en Italie par Bonaparte. L’armistice fut finalement signé le 15 juillet 1800. Pourtant la paix ne suivit pas. L’Autriche cherchait à gagner du temps avant de reprendre les combats, Bonaparte le savait. Le Premier consul exigea alors la remise de places fortes dont Ulm pour prolonger l’armistice. Voyant l’Autriche faire trainer les choses, il engagea la reprise des hostilités. Les Français avaient pour cela 300 000 hommes en ligne. Les Autrichiens en alignaient un nombre similaire, potentiellement renforcés par les Anglais et les Napolitains.
Face à Moreau, le nouveau commandant autrichien, l’archiduc Jean, engagea une curieuse manœuvre offensive alors qu’il était sur un terrain très favorable à la défense et commandait à une armée démoralisée. Cet état d’esprit mena à la bataille frontale de Hohenlinden. L’archiduc Jean croyait l’armée française en retraite. Or, Moreau tenait solidement Hohenlinden avec les divisions de Ney et Grouchy. La position était facilement défendable alors que les Autrichiens devaient emprunter de très difficiles sentiers pour y parvenir. L’armée autrichienne, marchant en plusieurs colonnes vers sa perte, découvrit une armée française solidement ancrée à Hohenlinden. Les Français, attaqués frontalement à 5h du matin, tinrent les débouchés des chemins difficiles par lesquels venaient les Autrichiens. Les Français se portèrent sur les arrières des Autrichiens en débordant par la droite. Après un dur combat sur les arrières des Autrichiens durant lequel la légion polonaise de l’armée française s’illustra, la confusion générale gagna l’armée austro-allemande de l’archiduc Jean. Les généraux Ney et Grouchy, au centre, en profitèrent pour achever l’armée à l’annonce d’une contre-offensive générale de Moreau. L’archiduc Jean déplorait quelque 5 000 hommes perdus, 9 500 prisonniers alors que les Français avaient perdu 1 200 hommes. Moreau progressa jusqu’à Salzbourg, menaçant Vienne et effrayant l’empereur François II. La paix fut alors signée, l’Autriche voyant ses armées défaites sur tous les fronts. Le traité de Lunéville mit fin aux hostilités entre la France et l’Autriche le 9 février 1801.
En Egypte, Kléber avait pris la direction au départ de Bonaparte. Il avait rapidement conclu un armistice avec les Ottomans et les Anglais. Alors que les Français avaient déjà rendu des places fortes aux Ottomans, affaiblissant la position française, l’Angleterre refusa finalement de ratifier l’armistice. Kléber, furieux, reprit les opérations et écrasa le 20 mars 1800 l’armée ottomane du Grand Vizir lors de la bataille d’Héliopolis, non loin du Caire. Une victoire rendue possible par la formation en carrés parfaitement ordonnée par Kléber et remarquablement appliquée par les généraux Friant et Reynier. Comme toujours lorsque des cavaliers attaquent des fantassins en formation en carrés, les pertes étaient disproportionnées alors que les Ottomans avaient une large supériorité numérique. Kléber fit poursuivre les débris de l’armée ottomane et porta simultanément secours à la garnison française acculée dans Le Caire par une révolte populaire soutenue par les Ottomans et les Mamelouks. Kléber se résolut à livrer, le 3 avril, avec moins de 20 000 hommes, le combat urbain nécessaire mais toujours coûteux que requérait la situation. Kléber ne cessa de proposer la paix mais mena un combat à grande échelle, lançant ses divisions Friant et Reynier dans des offensives générales. Finalement, le 25 avril, après des milliers de morts parmi les défenseurs cairotes, la paix fut négociée : les Ottomans et les Mamelouks quittèrent Le Caire. Kléber préféra à la punition physique la sanction pécuniaire. Pourtant, le 14 juin 1800, un palestinien assassina le général Kléber, faisant vaciller la position stable qu’avait retrouvée l’armée française.
Aucune des aides que tenta d’envoyer Bonaparte n’arriva en Egypte. La Royal Navy était bien supérieure à la flotte française. Le remplaçant de Kléber ne parvint pas à tenir la situation. Les Anglais débarquèrent à Aboukir et Friant ne put que ralentir leur progression avec ses 1 500 hommes. Il aurait fallu quatre fois plus d’hommes pour rejeter les Anglais à la mer, pourtant Friant manqua d’y parvenir ! Le second affrontement, le 13 mars 1801, opposa 16 000 Anglais à 5 000 Français. Ces derniers y perdirent quelques centaines d’hommes quand les Anglais déplorèrent la perte de 1 300 des leurs ! Un troisième affrontement entre 10 000 Français et les Anglais se déroula à Canope le 21 mars. Les Français ne parvinrent pas à déloger les Anglais de leurs positions. Cependant, ces derniers avaient souffert 2 000 pertes supplémentaires et la disparition du général Abercromby. Après ce combat, les forces françaises furent séparées en deux et l’évacuation fut ordonnée selon l’armistice initial : 23 000 soldats français sur les 34 000 qui avaient accostés avec Bonaparte en 1798 et 1 850 marins rentrèrent au pays. Les Anglais, pour obtenir le départ français, avaient perdu 7 000 hommes. Le traité de paix franco-anglais d’Amiens signée le 25 mars 1802, la guerre de la Deuxième Coalition était terminée.
Sources (texte) du double dossier sur la période 1789-1815 :
Gaxotte, Pierre (2014). La Révolution française. Paris : Tallandier, 529p.
Marill, Jean-Marc (2018). Histoire des guerres révolutionnaires et impériales 1789-1815. Paris : Nouveau Monde éditions / Ministère des Armées, 544p.
Lentz, Thierry (2018). Le Premier Empire. Paris : Fayard / Pluriel, 832p.
Sources (images) :
https://www.euratlas.net/history/europe/1800/fr_index.html (carte Europe 1800)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Michael_von_Melas (Melas)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_%C3%89tienne_Kellermann (Kellermann fils)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Claude-Victor_Perrin (Victor)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Lannes (Lannes)
https://www.herodote.net/14_juin_1800-evenement-18000614.php (Marengo)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Charles_Antoine_Desaix (Desaix)
https://napol10.skyrock.com/275053840-LAURENT-DE-GOUVION-SAINT-CYR.html (Gouvion Saint-Cyr)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Baptiste_d%27Autriche (archiduc Jean)
https://www.herodote.net/3_decembre_1800-evenement-18001203.php (Hohenlinden)
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