La guerre de Sécession (partie X) : guerre navale, blocus et droit international

La guerre de Sécession (partie X) : guerre navale, blocus et droit international

Rappel : Lincoln et Davis furent tous deux poussés à mener une guerre offensive par leur peuple. Lincoln devait gagner, Davis devait éviter de perdre. Ce fait aurait dû donner un avantage aux Confédérés ; mais les Etats Confédérés refusaient de perdre le moindre terrain, craignant des révoltes des esclaves. Ainsi, Davis ne put mener une guerre d’usure et dut tout défendre, ce qui revenait à ne rien défendre. Les forces confédérées furent dispersées, la défense inefficace car peu profonde. Tout ceci rendait le rassemblement d’une armée pénible et expliquait le sous-nombre quasi-constant dont allait souffrir la Confédération. Le 21 juillet 1861, pourtant, les Confédérés du général Beauregard l’emportèrent – de justesse – sur les Fédéraux de McDowell à la bataille de Bull Run (également nommée bataille de Manassas). Thomas Jackson, un général de brigade confédéré, fut décisif dans cette victoire et écopa du surnom « Stonewall Jackson ». Au Missouri, Frémont (Union) s’arrogea des pouvoirs, proclama la loi martiale et prit des mesures contre l’esclavage en août 1861. Lincoln ne pouvait se permettre d’accepter ces décisions et destitua le général politique. C’est que, en août 1861, Lincoln essayait encore de convaincre le Kentucky de rejoindre l’Union. Une politique agressive aurait été malvenue. Le président de l’Union en subit les contrecoups : un tollé des antiesclavagistes. De fait, l’antiesclavagisme devint rapidement un objectif de guerre pour les Républicains. Les esclaves qui traversaient la frontière pour se réfugier au Nord étaient considérés comme de la « contrebande de guerre », ce qui n’allait pas tarder à justifier leur emploie dans l’armée. En Virginie, McClellan fit destituer le général Scott mais ne prit pas l’offensive malgré l’insistance de Lincoln, sa prudence se muant en crainte de l’adversaire. Davis n’était pas non plus exempté de relations ombrageuses avec ses généraux : une promotion fin 1861 déclencha des jalousies.

Pendant ce temps, la flotte n’était pas en reste. Insuffisante pour maintenir le blocus sur le littoral confédéré au début de la guerre, celui-ci étant long de 5 600 km, la flotte de l’Union s’étoffa rapidement. Le commodore Silas Stringham était le chef de l’escadre du blocus Atlantique. Au cours de l’année 1861, de plus en plus de navires fédéraux renforcèrent le blocus et menèrent des attaques amphibies partout sur le littoral, surtout Atlantique. Les navires affrontèrent des forts confédérés, souvent non achevés. Un canon terrestre en valait quatre en mer selon l’adage : les Fédéraux surpassèrent les forts en usant de leurs canons à fûts rayés qui avaient une meilleure portée que les canons à fûts lisses de certains forts. Les Fédéraux firent également tourner plusieurs navires en cercle (une idée de Samuel Dupont) pour déverser un feu continu sur les forts tout en ne cessant de bouger, ce qui rendait la tâche des défenseurs confédérés plus complexe. Les attaques amphibies, notamment celle d’Ambrose E. Burnside, privèrent les Confédérés d’importants ports.

Silas Horton Stringham (1798-1876), contre-amiral des Etats-Unis et de l’Union, chef d’escadre du blocus de l’Atlantique.

En avril 1862, les Fédéraux avaient pris tous les ports importants du littoral atlantique sauf Charleston (Caroline du Sud) et Wilmington (Caroline du Nord). Et si les Fédéraux venaient à être chassés du littoral, ceux-ci pouvaient revenir quand ils le voulaient. Robert E. Lee, en charge de la défense du littoral Atlantique pour la Confédération, désespérait devant cette fatalité.

Le CSS Virginia, l’arme secrète des sudistes, terrifiait pourtant les nordistes. Ce cuirassé confédéré n’était pas exempt de faiblesses avec ses moteurs trop peu puissants, son tirant d’eau de 7 mètres (profondeur minimum dans laquelle un navire peut naviguer), sa structure peu aérodynamique et son manque de navigabilité en haute mer. Mais le Virginia avait de quoi surprendre. L’Union s’empressa d’assembler le Monitor, un cuirassé destiné à lutter contre le Virginia. Le Monitor était un navire blindé, comparable à un radeau avec une tourelle tournante munie de deux canons de 275 mm, imaginé par un John Ericsson. Le cuirassé de l’Union était plus rapide, plus maniable, avait un tirant d’eau de 3,5 mètres et un blindage plus épais que le Virginia. Le Monitor, dont la construction débuta trois mois après le Virginia, fut prêt à l’emploi 15 jours avant ce dernier, le 30 janvier 1862.

Pour autant, le CSS Virginia eut le loisir de faire une sortie le 8 mars durant laquelle il envoya par le fond deux navires de l’Union et en poussa un troisième à s’échouer. 98 bordées (tir de tout un flanc du navire) ne vinrent pas à bout du Virginia. Si le blindage du Virginia n’était pas percé ses canons étaient cependant amochés. Le cuirassé, dont les Français puis les Britanniques avaient bâti des prototypes, étaient bien une révolution dans le domaine de la marine militaire, une génération à peine après une autre révolution : les navires à vapeur.

Représentation de la lutte entre le CSS Virginia (à gauche) et l’USS Monitor (à droite) le 9 mars 1862.

Le 9 mars, alors que le Virginia voulait finir ce qu’il avait commencé la veille, celui-ci trouva le Monitor sur son chemin. Les deux cuirassés engagèrent le combat. Profitant de sa tourelle tournante et de sa plus grande célérité, le Monitor tourna littéralement autour du Virginia en le bombardant. Le combat dura plus de deux heures sans qu’aucun des deux ne vienne à bout de l’autre. Le Monitor parvint néanmoins à fêler le blindage extérieur du Virginia. Finalement, les deux cuirassés se séparèrent sur un match nul. Les deux cuirassés ne se réaffrontèrent pas. De chaque côté, c’était le seul cuirassé et on ne souhaitait pas risquer de perdre cet atout. Le Virginia fut en définitive sabordé par son équipage le 11 mai 1862 car les Fédéraux envahissaient la Virginie. Le Monitor coula pour sa part le 31 décembre 1862 du fait d’une tempête. La Confédération bâtit, au fil de la guerre, 21 cuirassés. L’Union 58. Mais aucun ne fut décisif ou ne devint aussi célèbre que les deux premiers.

A l’été 1862, le blocus, constitué de deux cordons (trois à la fin de la guerre), était bien plus efficace. En tout, 500 navires de l’Union participèrent au blocus, dont environ 150 simultanément. Pendant la guerre 1 500 forceurs de blocus tentèrent de braver le blocus. En bref, sur toute la durée du conflit et toute la longueur du littoral confédéré, rare étaient les moments où un forceur de blocus tentait une percée. L’ennui, sur les navires de l’Union, était contrebalancé par la perspective du butin. Celui-ci était partagé 50/50 avec le gouvernement (le capitaine et les officiers étaient mieux payés que les marins) ce qui n’était pas négligeable sur les grosses prises. Très vite, la majorité des ports du Sud furent capturés ou fermés, ce qui simplifia grandement le blocus. Les Confédérés construisirent ou achetèrent des vaisseaux rapides et camouflés (souvent britanniques) pour échapper à la vigilance des navires du blocus. La Havane, les Bermudes et Nassau devinrent des bases pour les forceurs de blocus.

Le blocus de l’Union (bleu) contre les Etats Confédérés (gris).

Les ports de Charleston, Wilmington et Mobile étaient les principaux encore actifs au Sud. Le prix du coton en Europe ayant augmenté par un facteur de 6 voire 10, nombreux furent les Confédérés à tenter des aller-retours en bravant le blocus pour s’enrichir. Vers la fin de la guerre, ce n’était d’ailleurs guère plus pour rapporter des armes et des munitions au gouvernement de Davis mais seulement dans une quête d’enrichissement personnel que les forceurs de blocus agissaient. Bien des Britanniques de la Royale Navy démissionnèrent pour devenir des forceurs de blocus. L’activité était beaucoup plus lucrative et s’ils étaient pris, ils étaient relâchés pour ne pas pousser à l’incident diplomatique. Les Confédérés pris, eux, devenaient des prisonniers de guerre.

Mais le blocus était-il efficace ? Pendant la guerre, 5 navires sur 6 parvenaient à forcer le blocus (9 sur 10 en 1861, 1 sur 2 en 1865) ; 500 000 balles de coton traversèrent le blocus dans un sens et un million de paires de chaussures, 500 000 fusils, 1 000 tonnes de poudre et des centaines de canons le passèrent dans l’autre sens. Pourtant, ces données sont trompeuses. Les véritables questions sont : combien de navires seraient effectivement entrés dans les ports du Sud sans le blocus ? Quel est le fret que transportaient les forceurs de blocus ? Les chiffres sont-ils biaisés ? On estime que, pendant la guerre, 8 000 voyages furent entrepris malgré le blocus. Mais la vaste majorité de ces voyages se faisaient sans passer le blocus. En fait, les Confédérés prétendaient que ces voyages internes bravaient le blocus pour persuader le Royaume-Uni que le blocus était fictif – nous verrons pourquoi -. Sur les 8 000 voyages, 1 300 tentèrent de forcer le blocus, 1 000 y parvinrent. Mais le fret (c’est-à-dire le volume de cargaison pouvant être transporté) des forceurs de blocus était faible ou insignifiant. Pour braver le blocus, les navires se devaient d’être petits et rapides.

Les chiffres des denrées importées ou exportées sur les années de guerre ne trompent pas mais méritent une comparaison. Pour le coton, il faut compter trois années de guerre seulement : la première année, les États Confédérés tentèrent d’imposer un embargo pour faire monter les prix du coton et pousser les puissances étrangères à les reconnaître comme nouvelle nation, sans succès. Ainsi, 500 000 balles de coton ont été exportées pendant les trois années de guerre. Les trois dernières années de paix enregistrèrent 10 millions de balles de coton exportées. Le blocus provoqua surtout une terrible inflation. En 1863, le dollar confédéré valait dix fois moins qu’en 1861. En 1865, il valait cent fois moins. Le blocus eut un effet sur la vie des Confédérés qui virent les prix s’envoler et les denrées se raréfier. Il ne permit pas à lui seul la victoire de l’Union mais en fut un facteur important.

Plan initial du général Scott (Union), le plan Anaconda pour asphyxier les Confédérés avec un blocus.

Mais pourquoi les Confédérés cherchaient-ils à démontrer que le blocus était fictif ? La loi internationale découlant de la déclaration de Paris (1856) disait un embargo légal que si celui-ci était réellement appliqué. Dans le cas contraire, les puissances étrangères n’étaient pas tenues de le respecter. L’intérêt était d’amener des navires français ou britanniques à braver l’embargo de l’Union et potentiellement à engendrer des incidents diplomatiques. Au début de la guerre, les Confédérés imposèrent également un embargo officieux sur le coton. Le « Roi Coton » voulait pousser les Franco-britanniques à venir eux-mêmes briser le blocus pour sauver leur industrie textile dépendante des exportations du Sud des Etats-Unis. Une passable frayeur parcourut effectivement l’échine des Franco-britanniques, dont les ambassadeurs songèrent à intervenir. Mais un terrible paradoxe frappait la politique confédérée : comment expliquer que le blocus de l’Union était inefficace, donc illégal, si celui-ci semblait provoquer une pénurie de coton ? L’embargo sur le coton n’était pas officiel et les Britanniques n’apprécieraient guère le chantage économique. En février 1862, un représentant confédéré, interrogé par le ministre français des affaires étrangères, commit la faute : il expliqua que le blocus rendait les expéditions dangereuses et faisaient hésiter les commerçants de coton. L’aveu était irréparable : le blocus n’était pas fictif, donc légal.

En jaune la zone de production de coton en 1820 ; en orange celle de 1860.

Pour ne rien arranger, la pénurie de coton ne pouvait frapper les industries franco-britanniques avant l’été 1862 tellement ils avaient de stocks des années 1857-1860. Le Roi Coton avait trop vendu avant la guerre. Les Confédérés mirent donc fin à l’embargo sur le coton en 1862 et essayèrent d’en vendre au maximum. Mais désormais, le blocus était plus efficace. Et puis, l’absence de coton venant d’Amérique avait motivé l’Egypte et l’Inde à développer leur propre production pour l’exporter en Europe. Ce coton, moins cher, fut privilégié par les Européens pendant le reste de la guerre. Pire, si l’Europe s’émancipait du coton confédéré, elle avait soudainement – surtout le Royaume-Uni à cause d’une pénurie – besoin du maïs et du grain de l’Union ! Les Fédéraux purent fanfaronner que le Roi maïs était désormais plus puissant que le Roi coton. De fait, le Royaume-Uni intensifia son commerce avec l’Union, la livraison par les Britanniques de matériel, d’uniformes, de couvertures et de navires faisant tourner les usines britanniques à pleine capacité. Et puis, les corsaires confédérés avaient entamé la marine marchande de l’Union, poussant les Britanniques à livrer le Nord avec leurs propres navires. C’était renforcer les liens commerciaux et interdire aux Confédérés toute intervention contre ce commerce. Pour autant, les Britanniques faisaient quand même du commerce avec les Confédérés.

« Le Roi Coton, le leader de tous »

Cette réalité fut toutefois enrayée par l’Union qui fit valoir son droit à l’extension du blocus. Les Fédéraux pouvaient arrêter et saisir les cargaisons britanniques en direction de Nassau ou de La Havane, faisant valoir que cette marchandise était très certainement destinée aux Confédérés. Si Londres ne protesta pas, c’est bien parce que le Royaume-Uni avait lui-même créé ce droit d’extension du blocus contre les navires américains commerçants avec le Premier Empire français de Napoléon Ier. Au début du siècle, les Britanniques avaient saisi plusieurs cargaisons américaines acheminant des marchandises vers un port neutre sous prétexte qu’elles étaient certainement destinées à l’Empire français. C’était la doctrine du « voyage continu » qui faisait valoir que livrer à un port neutre pouvait enfreindre l’embargo. Ce précédent empêcha toute protestation des Britanniques. Les Fédéraux poussèrent même le droit d’extension plus loin : l’Union interdit aux navires britanniques de livrer un port du Mexique sous prétexte que la marchandise serait ensuite transformée en contrebande vers les États Confédérés. Les Britanniques acceptèrent mais n’oublièrent pas. Au début de la Première Guerre mondiale, ils firent valoir ce droit aux États-Unis qui livraient les Pays-Bas sachant pertinemment que la marchandise passerait ensuite la frontière, direction l’Empire allemand, sous embargo de l’Entente.

Les Confédérés voulaient être reconnus comme nation. Les émissaires sudistes rencontrèrent par deux fois Lord Russel (ministre des Affaires étrangères) à Londres. Le Royaume-Uni se déclara neutre dans le conflit américain. C’était reconnaître de facto que la Confédération était un belligérant et, partant, une reconnaissance officieuse des États Confédérés. Plusieurs puissances européennes se déclarèrent neutres également. Selon le droit international, la reconnaissance du statut de belligérant donnait le droit aux Confédérés d’acheter des armes et de contracter des emprunts auprès des pays neutres ainsi que le droit de croiser en haute mer et de fouiller des navires neutres. Washington s’insurgea : Lincoln avait qualifié les Confédérés de rebelles justement pour les priver de ces droits. Mais l’Union, en instaurant un blocus opposable aux pays neutres et en faisant clairement la guerre aux Confédérés, avait déjà par elle-même fait de la Confédération un belligérant. Et puis, les États Confédérés pouvaient battre monnaie, lever une armée et faire justice sur un peuple de 9 millions d’âmes, les faits en faisaient déjà une nation.

Lord John Russel (1792-1878), Premier ministre du Royaume-Uni à deux reprises (1846-1852 puis 1865-1866) et ministre des Affaires étrangères (1859-1865).

Deux ministres plénipotentiaires confédérés furent envoyés vers l’Europe (Mason et Slidell) avec pour objectif de faire reconnaître la Confédération. Ils déjouèrent la vigilance du blocus, parvinrent à La Havane et montèrent sur un paquebot britannique. Un capitaine de l’Union arrêta le paquebot et saisit les plénipotentiaires comme s’ils étaient de la contrebande. C’était enfreindre les lois internationales et insulter le pavillon britannique. Londres envoya de suite un ultimatum à Washington exigeant la libération des émissaires et des excuses officielles. En parallèle, les Britanniques envoyèrent des renforts au Canada pour préparer une éventuelle guerre avec l’Union. L’opinion britannique y était favorable, celle de l’Union n’y était pas défavorable. Mais Lincoln savait le danger que ça représentait : « une guerre à la fois » aurait-il dit.

J. Slidell, envoyé confédéré pour le Royaume-Uni (gauche) et J. Mason, envoyé confédéré pour le Second Empire français (droite).

En fait, l’affaire était plus compliquée : Lincoln avait tout intérêt à faire une guerre à la fois ; l’alternative étant de ne plus pouvoir faire la guerre du tout en en ayant deux sur les bras. En effet, les réserves fédérales en salpêtre (indispensable pour la poudre à canon) étaient au plus bas et Lincoln avait justement ordonné d’acheter tout le salpêtre britannique, notamment celui venant d’Inde (Raj britannique). Évidemment, Londres empêcha toute nouvelle expédition vers l’Union tant que le problème diplomatique ne serait pas réglé, bloquant notamment les 2 300 tonnes de salpêtre achetées par l’Union. Seward proposa aux Britanniques la libération des émissaires, permettant à Londres de garder la face et la dignité de son pavillon, mais sans faire d’excuses officielles car le capitaine avait agi sans aucun ordre. Le Royaume-Uni accepta, permettant aux deux puissances de sauver leur honneur et renforçant leurs liens. Lord Russel ne rencontra plus jamais les émissaires confédérés. Cette issue paisible fut en partie possible car le nouvel ambassadeur de l’Union à Londres était le calme et raisonné Charles Francis Adams, fils du président John Quincy Adams et petit-fils du président John Adams.

Charles Francis Adams (1807-1886), ambassadeur des Etats-Unis au Royaume-Uni (1861-1865).

La guerre fut également fluviale en 1862, surtout au sud de Cairo, la ville la plus méridionale de l’Union, au sud de l’Illinois donnant sur les fleuves Mississippi, Tennessee et Cumberland. Cairo devint rapidement une base militaire et navale de l’Union. Ulysses S. Grant y dirigeait l’armée et Andrew H. Foote la marine. Ces deux commandants s’entendaient bien. C’était d’autant plus bénéfique que jusqu’à l’automne 1862, la marine d’eau douce était sous les ordres de l’armée et embarquait des marins mais également des civils et des soldats de l’armée. James B. Eads construisit de redoutables navires d’eau douce pour l’Union ; créant de nouvelles canonnières cuirassées. Les Confédérés avaient fortifié le Mississippi en plusieurs endroits. Ces « Gibraltar » du Mississippi, en particulier les fortifications des hauteurs de Colombus (Kentucky), étaient de grands obstacles. Mais les Confédérés avaient négligé les fleuves Tennessee et Cumberland, jugés moins importants. Pourtant, ceux-ci menaient à une zone de culture de grain, d’élevage de chevaux et de production de fer. C’était exposer la fonderie de Clarkville, la deuxième après Tredegar pour la Confédération, ainsi que Nashville, capitale d’état et centre industriel. Les Fédéraux n’allaient pas se faire prier.

Source (texte) :

McPherson, James M. (1991). La guerre de Sécession. Paris : Robert Laffont, 1020p.

Sources (images) :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Silas_H._Stringham (S. H. Stringham)

https://narrowpathsfollowed.blogspot.com/2021/03/today-in-history-uss-monitor-battles.html (représentation de l’affrontement entre le CSS Virginia et l’USS Monitor)

http://civil-war-uniforms.over-blog.com/2014/03/le-blocus-de-l-union.html (le blocus)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Blocus_de_l%27Union (blocus et plan Anaconda)

http://civilwarquilts.blogspot.com/2011/02/8-cotton-boll.html (slogan Roi Coton)

https://en.wikipedia.org/wiki/John_Russell,_1st_Earl_Russell (Lord Russel)

https://ironbrigader.com/2011/11/02/federals-port-royal-sound-sc-trent-affair-begins-november-1861/ (affaire des ministre confédérés capturés)

https://www.britannica.com/biography/Charles-Francis-Adams (Charles F. Adams)

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