Le règne de Louis XIV (partie XVIII) : la guerre de Hollande, européenne et multifronts (1676-1677)
Rappel : Ayant isolé les Provinces-Unies de l’Europe, Louis XIV lança ses armées, dirigées par Turenne et Condé, à l’assaut d’une conquête facile. Tout le sud du pays tomba en quelques semaines. Parvenu à proximité d’Amsterdam et alors qu’une offre de paix très généreuse, dépassant tous les objectifs de la France, lui était transmises, le Roi-Soleil eut l’hubris de la rejeter et de formuler des demandes hors-sol. Ce fut la seule et unique fois, durant le règne de Louis XIV, que celui-ci montra une ambition dépassant clairement son « pré-carré ». Agissant ainsi, il condamna le régime modéré de Jean de Witt et décrédibilisa toute issue négociée, favorisant l’émergence de Guillaume d’Orange. Déjà capitaine général (donc général en chef des armées hollandaises), celui-ci devint, à l’âge de 22 ans, stathouder le 8 juillet 1672, tandis que les frères de Witt étaient assassinés par une foule en colère. Louis XIV venait d’offrir le pouvoir à ce qui sera sans doute son ennemi le plus déterminé. Médiocre général, desservi par une rare malchance, c’est le sens politique aiguisé et la détermination à toute épreuve qui rendront Guillaume d’Orange redoutable. La victoire échappa de peu à Louis XIV : par désespoir, les Néerlandais brisèrent les digues, inondant une partie du territoire et faisant d’Amsterdam une île. L’occupation française stimula la résistance néerlandaise par ses excès. Surtout, l’Europe se réveilla. Les Provinces-Unies rallièrent l’Empereur (Autriche), l’Espagne et l’électeur du Brandebourg, tandis que la France acceptait la médiation de la Suède. En mer, l’amiral néerlandais Ruyter malmenait la flotte franco-anglaise combinée, empêchant notamment un débarquement français destiné à ouvrir un nouveau front. Durant l’été 1673 se forma la grande alliance de La Haye entre l’Empereur, la régente d’Espagne, le duc de Lorraine et le prince d’Orange, proposée par ce dernier. La prise de Maastricht (1673) avait inquiété l’Europe qui craignait une hégémonie française. En 1674, les alliés de la France firent défection : l’Angleterre signa une paix séparée (février), Munster et Cologne firent défection (avril et mai), menacés par l’Empereur Léopold, tandis que la Diète de Ratisbonne (Saint Empire romain) déclarait la guerre (mai). Cette même année, Turenne mena la conquête éclair de la Franche-Comté et défendit brillamment la frontière Est. En 1975, Turenne fut emporté par un boulet sur le champ de bataille (juillet) et Condé prit sa suite avant, fin 1975, de prendre sa retraite. Privé de ses deux meilleurs généraux et face à l’Europe, Louis XIV opta pour une stratégie défensive.
Fin 1673, les revers dans la guerre de Hollande menacèrent la position de Louvois et une cabale réunissant Colbert, Turenne et Pomponne se forma à son encontre. Celle-ci avait été montée par le maréchal et fut contrecarrée de justesse par les Le Tellier. La mort de Turenne en 1675 fit disparaître les plus rudes critiques envers Louvois et renforça l’influence des Le Tellier sur l’armée : sur les 8 maréchaux d’alors, 6 étaient du clan Le Tellier (Navailles, La Feuillade, Luxembourg, Rochefort, Schomberg et Estrades). La paix de Nimègue marquera leur triomphe.
Durant l’hiver 1674-1675, si Louis XIV se montra très enclin à faire la paix, c’est parce que la situation interne se dégradait. Tout d’abord, la situation financière. Colbert, qui avait reproché à Fouquet ses manœuvres, l’imita. Le déficit budgétaire passa de 8 millions de livres en 1672 à 16 millions en 1673 et 24 millions en 1676. Le contrôleur général augmenta alors les impôts : la taille fut augmentée de 6 millions, les aides de 5 millions, la gabelle de 4 millions. Puis furent réintroduites de vieilles taxes (comme le toisé, une des causes de la Fronde) et inventées de nouvelles sur les maîtrises d’arts et métiers, le commerce du tabac, le papier timbré, etc. Après avoir tant lutté pour réduire le nombre d’offices, Colbert en créa de nouveaux qui furent vendus sans peine. En 1673, Colbert vendit pour 8 millions d’exemptions de tailles et presque autant sur l’affranchissement des droits de franc-fief qui pesait sur la bourgeoisie. Tout ceci était insuffisant. Colbert se résigna alors à emprunter aux rentiers qu’il détestait. Il leur vendit de nouveaux titres-papiers dont il éleva les taux : 5,5% en 1672, plus de 7% en 1676. Colbert demanda même aux traitants et banquiers génois des avances sur recettes avec un taux de 10%. En parallèle, il eut la bonne idée de faire appel à des capitaux à court terme, capitaux disponibles destinés à un placement de trois ou six mois. Le contrôleur général proposa ainsi des « promesses » avec un intérêt annuel de 5% capitalisé en prime de remboursement. Il venait d’inventer, peu ou prou la « dette flottante » de l’Etat, devancière des « bons du Trésor ». Ne pouvant émettre des billets directement, du fait de la mauvaise réputation du roi, Colbert créa une « Caisse des emprunts » formée par une convention d’octobre 1674 avec les fermiers des Gabelles et des Cinq Fermes. Ceux-ci garantissaient la caisse et empruntaient pour l’Etat à un taux de 5%. Judicieuse invention rapidement dévoyée en nouvel expédient pour combler le déficit de la guerre. La dette du Trésor envers la caisse grimpa de 500 000 livres en 1675 à 13,5 millions en 1679. En 1683, la dette cumulée atteignit 34 millions, soit environ le tiers ou le quart des revenus annuels du Trésor. Enfin, Colbert fit frapper des pièces d’argent d’une valeur inférieure à leur nominal et contrôla difficilement le rythme de la frappe. Un scandale éclata, mettant en cause l’entourage de Colbert et surtout son neveu, Nicolas Desmarets, qu’on accusa de corruption.
Mais il n’y avait pas que ça. Les révoltes provinciales secouaient le pouvoir. En mai 1675, Bordeaux, séditieuse depuis la Fronde, se souleva contre les nouveaux impôts, surtout celui du papier timbré. Puis vinrent la Dordogne et le vicomté de Turenne. Les édits sur le papier timbré, le tabac et la vaisselle d’étain en 1673 et 1674 furent mal reçus en Bretagne, où la situation économique était dégradée, avec une baisse régulière des loyers et des revenus. Surtout que ces impôts nouveaux faisaient fi de l’acte de 1532 rattachant la Bretagne à la France. La révolte se diffusa de Rennes à Saint-Malo, Nantes, Dinant, Lamballe, Vannes et Guingamp. Aux quelque 15 000 révoltés, que soutenaient les élites urbaines, le roi opposa la troupe, ce qui attisa le feu. Le Balp, un notaire, dirigeait à présent le soulèvement de ces paysans miséreux qui se souciaient de leur survie et imposaient le port du traditionnel bonnet rouge (ou bleu selon les régions). La révolte s’étendit, si bien que Louis XIV envoya des renforts. Le Balp fut tué par le marquis de Montgaillard, dont il occupait le château. Ayant perdu son chef, le soulèvement se débanda et la procédure usuelle prit place (châtiment de quelques meneurs, suivi du pardon, le 5 février 1676).
Cette révolte s’inscrivait dans la suite de troubles populaires s’étendant des Pitauds de Guyenne (1548) aux Tards Avisés du Quercy (1707). Après la Fronde, nous l’avons vus, le règne de Louis XIV avait été perturbé par les soulèvements du Boulonnais (mi-juillet 1662), dite guerre du Lustucru, par laquelle 5 000 à 6 000 hommes se soulevèrent contre l’extension de la taille à la région (des centaines de tués, 400 aux galères) ; puis celui des Invisibles de Bernard d’Audijos, de 1663 à 1665 en Chalosse et pays de Lannes puis la révolte du Vivarais, en avril 1670, menée par l’ancien officier Antoine de Roure, qui prit des villes et en assassina les consuls (suivi d’une répression d’une grande cruauté). La révolte des Bonnets Rouges s’apparenta cependant davantage à une guerre sociale. La paysannerie y souffrait du régime du « domaine congéable » par lequel la noblesse bretonne, peu fortunée, pouvait déposséder l’exploitant – bien plus pauvre – de ses terres à chaque renouvellement du bail pour le relouer plus cher à un autre, faisant sans cesse monter les prix. Les Bonnets Rouges luttèrent contre la fiscalité royale, la dîme ecclésiastique et la rente foncière de l’aristocratie. Quelques conspirations menacèrent également l’ordre interne en France. Nous pouvons citer les trois principales : celle de Jean-François de Paule, seigneur de Sardan, qui s’entendit avec les ennemis de la France pour en soulever la Guyenne, le Languedoc, les Cévennes, le Vivarais, la Provence et le Dauphiné en 1674 avec 24 000 hommes, 60 navires et 1.3 millions de livres (aidé par Bernard Audijos) ; ou le complot du chevalier de Rohan qui avait pour but de soulever la Normandie en 1674 ; ou enfin la conspiration du chevalier Latréaumont (qui avait dirigé la révolte des Sabotiers) et du Flamand Affinius van den Enden (qui avait eu pour élève Spinoza) qui chercha à soulever 20 000 paysans en Normandie avec le concours de l’Espagne et de Guillaume d’Orange, apportant un renfort de 6 000 soldats et une flotte. Toutes furent déjouées.
Sur la mer, si la guerre de course pratiquée par Saint-Malo, Dieppe, Dunkerque et La Rochelle atteignait les intérêts des bourgeois et négociants d’Amsterdam, la Manche n’en demeurait pas moins une mer hollandaise. Durant l’été 1674, l’amiral Tromp naviguait sans crainte près des côtes françaises. Une tentative de débarquement à Belle-Île échoua de justesse, tout comme une opération de Ruyter en Martinique. Noirmoutier fut occupée trois semaines.
En 1674, plus au sud, Messine se révolta contre le vice-roi espagnol de Sicile, Fabrice de Toledo. Les troupes espagnoles, venues de Naples, assiégèrent la ville. Les Messinois firent appel au roi de France. Après des hésitations, les Colbert étant favorables à une intervention et les Le Tellier y étant hostiles, Louis XIV choisit une voie médiane, décidant d’intervenir pour faire une diversion. Dès janvier 1675, la France se rendit maître de la place. Le duc de Vivonne fut envoyé en Sicile en qualité de vice-roi. Puis, un troisième contingent atteignit l’île. Alors, les Espagnols acceptèrent l’aide néerlandaise de Ruyter. Le 8 janvier 1676, près de l’île Lipari, Duquesne affronta les galères hispano-néerlandaises dans une bataille qui resta indécise, bien que la France revendiqua la victoire. En avril, Duquesne fit la jonction avec la flotte française de Messine. Le 22, la flotte française affronta à nouveau les Hollandais à la bataille d’Agosta (ou Augusta). Les hispano-hollandais avaient attaqué de front. Heureusement pour Duquesne, Ruyter n’était que commandant en second : l’amiral espagnol dirigeait et plaça curieusement la flotte espagnole au centre alors qu’elle manquait de poudre et de canons, là où celle des hollandais était bien approvisionnée. Les navires hollandais furent cependant malmenés et de Ruyter eut une jambe emportée par un boulet. Rentré à Palerme, le grand amiral hollandais mourut de ses blessures le 29. Du reste, les Français l’avaient emporté. Renforcé par une flotte de galères envoyée par Louis XIV, le maréchal de Vivonne, secondé par Duquesne et Tourville, commandait désormais à 28 vaisseaux et 25 galères. Le 2 juin, il fondit sur la flotte hispano-hollandaise (29 vaisseaux, 9 galères) au large de Parlerme. Les vaisseaux adverses furent incendiés par des brûlots français et le feu se propagea à la ville. Cette victoire de Vivonne brisa définitivement la puissance navale espagnole tandis que les Hollandais se retiraient loin de la Sicile. En 1676, la France disposait de la première flotte au monde. L’expédition française en Sicile était néanmoins compromise. Vivonne dut personnellement emprunter de l’argent pour nourrir sa petite armée qui, à son zénith, atteignit 6 000 ou 7 000 soldats, ce qui était insuffisant pour prendre l’île entière. Profitant de sa victoire de Palerme, Vivonne renforça le contrôle français de la côte orientale sicilienne. Mais ce faisant, il alourdit ses charges. Louvois et le roi ne voyaient en l’expédition de Sicile qu’un moyen de détourner des forces du front Roussillon/Catalogne. Et malgré la maîtrise française de la Méditerranée, les Siciliens voulaient surtout l’indépendance.
En 1676, Louis XIV, secondé par son frère Philippe, Créqui, le duc d’Humières, Schomberg, la Feuillade, Lorge et Vauban conduisit 50 000 hommes dans les Pays-Bas espagnols. Le roi y mena une guerre de sièges, débutant la campagne tôt comme le permettait le système des magasins de Louvois. Il prit plusieurs places mais n’engagea pas de bataille d’envergure. La campagne de 1676 commença ainsi par la prise de Condé-sur-l’Escaut et le blocus de Bouchain, le 10 mai. Une armée de 50 000 Hispano-hollandais de Guillaume d’Orange se trouvait à proximité. À Urtebise, Louis XIV, à la tête de son armée, hésita puis renonça à engager le combat : il n’avait encore jamais combattu en bataille rangée et mettre son prestige en jeu était trop risqué. Il regretta toute sa vie sa décision. Guillaume d’Orange fit, sur ce front, de la capture de Maastricht son objectif. Avec 40 000 hommes, le stathouder investit la place le 7 juillet alors que les Français assiégeaient Aire après la chute de Bouchain (le 12 mai). Ces derniers firent le pari de faire tomber Aire puis de secourir Maastricht. Investi le 18 juillet, Aire tomba le 31. Le maréchal Schomberg vola alors au secours de Maastricht le 26 août. La forteresse avait admirablement résisté et Guillaume décida de lever le siège, laissant derrière lui canons et bagages après 51 jours de siège ayant coûté 12 000 hommes alors que Louis XIV avait pris la place en 13 jours.
Sur le Rhin, Charles V de Lorraine fit de Philippsbourg son objectif. Bâtie sur un terrain marécageux, la forteresse compliquait la tâche aux assaillants. Charles V investit Philippsbourg fin juin. Luxembourg reçut l’ordre de secourir la ville mais décida, début août, de ne pas attaquer les Impériaux, trop bien retranchés. Dufay, le commandant de la place, fut autorisé à se rendre. Celui-ci capitula le 8 septembre. Au sud, Navailles avait remplacé Schomberg mais s’il put défendre Bellegarde d’une attaque espagnole, Louis XIV préleva 3 000 à 4 000 hommes sur les 15 000 qu’il s’était donné du mal à rassembler pour les envoyer en Sicile. Navailles n’avait plus assez de troupes pour mener des actions décisives.
Sur le théâtre des Pays-Bas espagnols, l’année 1677 fut dévolue à la consolidation du territoire conquis pour la France. Après avoir pris Bouchain et Condé en 1676, les Français s’emparèrent, par des sièges, de Valenciennes le 17 mars, Cambrai le 17 avril et Saint-Omer le 22. Malgré un temps capricieux, le roi de France se montra enclin à toutes les fatigues. Si Louis XIV avait mené le siège de Cambrai, c’est son frère Philippe, duc d’Orléans, qui vint à bout de Saint-Omer. Or, Monsieur fit face à une armée de secours de Guillaume d’Orange le 10 avril. Dirigeant 30 000 hommes, secondé par Luxembourg, le frère du roi engagea la bataille de Cassel le 10 en repoussant une attaque hollandaise sur son aile gauche et en poussant l’adversaire à la retraite avec son aile droite, dirigée par d’Humières. La bataille, prélude à la chute de Saint-Omer, fit 7 000 à 8 000 tués et blessés ainsi que 2 500 prisonniers côté hollandais pour seulement 1 200 tués et 2 000 blessés côté français. Luxembourg laissa toute la gloire au frère du roi. Louis XIV laissa à son frère un instant de triomphe, mais ne le laissa plus jamais commander par la suite. Le reste de l’été fut calme jusqu’à ce que Guillaume d’Orange ne débute le siège de Charleroi le 6 août 1677. Les Français privèrent le stathouder de fourrages en occupant les rives de la Sambre et de la Meuse, l’obligeant à lever le siège le 14 août. En Alsace et en Lorraine, le maréchal de Créqui passa l’année 1677 à empêcher les Impériaux de toute action significative. Le 21 septembre, il écrasa une force impériale sur la rive droite du Rhin, puis remporta une bataille de cavalerie à Kockersberg le 7 octobre contre Charles V de Lorraine. Une bataille durant laquelle le jeune Villars se distingua. Le 9 novembre, Créqui investit Fribourg-en-Brisgau, qui tomba une semaine plus tard.
Dans le Roussillon, Navailles franchit les Pyrénées début mai avec 8 000 soldats pour vivre aux dépens des Espagnols mais rencontra les 11 000 hommes de Monterey à Espolla début juillet. Les Français étaient en train de se retirer dans les Pyrénées lorsque la bataille fut déclenchée le 4 juillet. Les pertes espagnoles se montèrent à 5 000 hommes, ce qui est considérable compte tenu de la taille de l’armée. Pour autant, Navailles continua sa retraite vers la France. Dans les Antilles, le comte d’Estrées, qui avait pris Cayenne en 1676, débarqua à Tobago en février 1677. S’il échoua à prendre l’ile, il détruisit l’escadre hollandaise le 3 mars, rayant la flotte hollandaise des Antilles. Recevant des renforts de Louis XIV, d’Estrées s’empara de l’île le 7 décembre. Fin 1677, malgré les succès français et les concessions de Louis XIV, la paix était loin d’être signée.
En janvier 1676, les Ottomans, impressionnés par la France, proposèrent une alliance contre l’Autriche. Louis XIV hésita. Colbert et Le Tellier considéraient une alliance avec les Turcs scandaleuse pour un prince chrétien. Alors, la France chercha la Pologne comme alliée. Bien que marié à une Française pleine d’ambition (Marie de la Grange d’Arquien), le roi Jean Sobieski refusa d’attaquer le Brandebourg et de soutenir la révolte hongroise contre Vienne. Il signa même avec l’Empereur un traité de neutralité. Les Hongrois et Transylvains placèrent leur armée de rébellion, forte de 15 000 hommes, sous les ordres de Boham, maréchal de camp, officier français. Cette troupe vola de succès en succès et menaça directement Vienne. L’Empereur dut rappeler ses troupes d’élite depuis le Rhin pour arrêter leur progression. Le nouveau chef de l’insurrection, Imre Thököly, nomma ses hommes « les soldats de la France », mais ne parvint pas à l’emporter. La diplomatie française échoua également à rallumer la guerre hispano-portugaise, ou à convaincre Madame Royale, régente de Savoie, pourtant francophile, d’entrer en guerre. La Sicile, la Pologne de Sobieski, les Hongrois de Thököly, toutes étaient des alliances « de revers » destinées à déstabiliser les ennemis de la France pour les amener à la table des négociations. Certaines alliances ne parvinrent qu’à augmenter le nombre des ennemis de Louis XIV. Ainsi l’alliance suédoise, qui jeta le Danemark dans l’opposition, alors même que la Suède fut battue à Fehrbellin par les Prussiens (1675), par Tromp sur mer (1676) puis perdit Stettin, à nouveau aux Prussiens (1677).
Sources (texte) :
Petitfils, Jean-Christian (1995). Louis XIV. Paris : Tempus Perrin, 785p.
Lynn, John A. (1999). Les guerres de Louis XIV. Londres : Tempus Perrin, 568p.
Bluche, François (1986). Louis XIV. Paris : Fayard, 1040p.
Sources (images) :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Cornelis_Tromp (amiral Tromp)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_d%27Agosta (bataille d’Agosta)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_la_Peene (bataille de Cassel)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_d%27Orl%C3%A9ans_(1640-1701) (Monsieur)