La guerre civile espagnole et l’Espagne Franquiste (partie III) : le début de la guerre (été 1936)
Rappel : Francisco Franco Bahamonde, né à El Ferrol en 1892, s’était vu contraint de s’engager dans l’infanterie et y avait gravi si rapidement les échelons en risquant sa vie au Maroc durant la guerre du Rif qu’il était devenu le plus jeune général de division d’Europe. Se refusant à participer à la Sanjurjada en 1932, il ne fut pas prématurément mis à la retraite mais seulement écarté de Madrid. Pourtant, il fut rappelé pour mener la stratégie de la répression contre la révolte des mineurs d’Asturies en 1934 et devint chef d’état-major en 1935. Ecarté de nouveau en 1936 aux îles Canaries avec l’accession au pouvoir du Frente Popular, rien ne semblait pourtant pouvoir le faire s’insurger contre le régime. Or, pour son soulèvement face au Frente Popular, le général Mola avait impérativement besoin du soutien du général Franco. Le 13 juillet, l’assassinat du royaliste Calvo Sotelo par les gardes d’assaut décida Franco qui fit volte-face.
Azaña se pensait maître de la situation. Il sous-estimait la superbe capacité organisatrice de Mola et se reposait trop sur la majorité de généraux de division favorables au régime. Derrière ces fidèles se cachaient systématiquement des militaires ralliés au complot. Certes, seuls quatre des dix-huit généraux se rebellèrent, mais nombre de chef d’Etat-major ou de second de des généraux de division restés loyalistes avaient rallié le mouvement et mirent les fidèles au régime hors-jeu le moment venu. Alors que la marine se divisait entre les deux camps, l’aviation, assez modeste, restait pleinement acquise à la République.
Dès le 17 juillet au soir, à Melilla, la rébellion éclata du fait de l’envoie de la garde d’assaut par le gouvernement. Les places fortes du Maroc tombèrent une à une aux mains des rebelles : Tétouan (et son aérodrome), Ceuta, Larache, Arcila, Alcazarquivir. Le véritable défi, c’était de passer du Maroc à l’Espagne. Coup de chance, des regulares étaient justement transportés de Ceuta à Cadix où ils débarquèrent le 19, tôt le matin. Suite à leur rébellion, une tête de pont commença à se former en Andalousie. Franco, aux Canaries, bénéficia d’un autre coup de chance. Tous ses déplacements devaient être justifiés et, pour rejoindre le Maroc, il lui fallait d’abord quitter Tenerife pour se rendre sur l’île de la Grande Canarie. Le commandant militaire de la Grande Canarie, justement, venait de se tuer par accident en nettoyant une arme. Le prétexte des obsèques permit à Franco de se rendre sur l’île principale où il déclara l’état de guerre avec des phalangistes puis s’envola pour Tétouan au Maroc où il atterrit le 19 juillet à 7h du matin.
Si l’aviation demeurait du côté de la République et que la marine n’aidait pas les rebelles à faire la traversée, les insurgés trouvèrent néanmoins quelques Fokker F-VII B qui permirent le transport quotidien de 200 hommes vers l’Andalousie. Franco envoya immédiatement un homme négocier des avions à l’Italie. La Maroc acquis, c’est en Andalousie que le Mouvement put le plus s’établir : Séville, Cadix, Algésiras et Jerez de la Frontera tombèrent aux mains des insurgés et leur fournit aérodromes et ports dans le sud de l’Espagne. Depuis Séville, des renforts furent dépêchés aux insurgés de Grenade et Cordoue, où les Républicains prenaient le dessus. Pendant ce temps, en Navarre, Mola menait son plan sans accroc. Pampelune tomba le 18, l’état de guerre fut proclamé le 19. Les carlistes, catholiques et révolutionnaires, soutenaient le Mouvement avec enthousiasme. La mort accidentelle de Sanjurjo, dont l’avion qui le ramenait de son exil au Portugal s’écrasa, fit de Mola le seul dirigeant de cette armée du Nord dont une colonne prit la direction de Madrid dès le 19. Valladolid tomba aux mains des rebelles le 19 au soir après d’âpres combats. Bien que ne parvenant pas à prendre la frontière, Mola parvint à rallier une bonne partie du nord de l’Espagne : Caceres, Salamanque, Palencia, Avila, Soria, Ségovie et Burgos se joignirent au Mouvement. Léon resta incertain.
En revanche, la révolte échoua pleinement à Madrid dès le 20 juillet du fait d’un plan mal échafaudé. À Barcelone, les colonnes des militaires étaient en passe de l’emporter mais firent face à la résistance du président de la Generalitat, Companys, et du chef de la police qui organisèrent les anarchistes et la garde civile. Le général Goded, qui avait fait basculer les Baléares (sauf Minorque) au Mouvement, arriva à Barcelone le 18 mais ne parvint pas à relever la situation. Il fut capturé le 20 juillet 1936 et, contraint par Companys de passer un message radio pour libérer de leur devoir ceux qui s’étaient ralliés à lui. Finalement, tout comme à Madrid, les Républicains l’emportèrent à Barcelone. Ayant appris les victoires républicaines à Madrid et Barcelone, des villes hésitantes choisirent de rester républicaines. A l’inverse, Oviedo Huesca et Saragosse, qui rallièrent le soulèvement malgré une opposition des syndicats et des mineurs. À Tolède, le Mouvement ne parvint pas à s’imposer. Les rebelles s’enfermèrent dans la citadelle et les Républicains débutèrent le siège de la place.
Si le Maroc, une partie de l’Andalousie et une partie du Nord (la Navarre et le nord-ouest) basculèrent en faveur du Mouvement, la moitié de l’Espagne resta fidèle au régime républicain. La rébellion n’avait pas atteint son but et le régime n’avait pas été capable de réprimer le soulèvement, destinant l’Espagne à la guerre civile. La République avait pour elle la moitié du territoire, les trois cinquièmes de la population, gardait Madrid et Barcelone, les grandes régions industrielles que sont la Catalogne et le Pays basque (conservant par là même leur production d’armes), les deux tiers des 400 avions et hydravions de l’aviation et 60 navires de guerre sur 88. Dans la marine, la majorité des officiers avaient été exécutés par l’équipage, en faveur ou non du Mouvement. Les grandes régions agricoles, de production céréalière et de pêche, en revanche, passèrent aux nationalistes. Du côté des effectifs de l’armée, on estime que 116 501 hommes restèrent fidèles à la République contre 140 604 pour le Mouvement fin juillet 1936 (toutes les armées, notamment du Maroc, garde civile et garde d’assaut confondues). La majorité des officiers généraux restèrent républicains tandis que plus de la moitié des colonels et commandants choisirent le Mouvement. En tout, 24 des 40 régiments d’infanterie choisirent les nationalistes. La moitié des compagnies de la garde civile (108 sur 217) ainsi que 11 des 18 groupes de gardes d’assaut restèrent loyalistes (Républicains). Au demeurant, toute l’armée du Maroc, composée des meilleurs soldats de l’Espagne (les troupes coloniales) passèrent au Mouvement, lui donnant l’ascendant militaire par la qualité des troupes. Les nationalistes pouvaient également compter sur les Requetes : les miliciens carlistes. En face, la milice ouvrière et les anarchistes étaient motivés mais peu entraînés. L’armée avait choisi le Mouvement et le gouvernement n’avait que les miliciens à lui opposer … Du moins jusqu’à septembre et l’arrivée des premières Brigades internationales.
La première victoire des nationalistes fut sans conteste le passage du détroit par l’armée du Maroc. Le transfert, uniquement aérien en juillet, était cependant très lent. Franco demanda fin juillet des avions à l’Allemagne nazie et l’Italie fasciste et obtint respectivement quelques Junker 52 et quelques Savoia-Marchetti. Un convoi maritime (plus tard surnommé le « convoi de la Victoire ») fut enfin organisé par Franco en août. Au préalable, il eut la finesse d’exiger de Tanger, ville internationale, d’interdire son port à la flotte républicaine, eu égard aux lois internationales. Ainsi empêchée de mouiller à Tanger, la flotte républicaine ne put établir sa base navale qu’à Malaga, ville assez éloignée du détroit de Gibraltar pour significativement diminuer la menace.
Le convoi nationaliste transporta quelque 2 500 à 3 000 hommes le 5 août ; l’opposition républicaine ne put être organisée, l’équipage ne parvenant pas à agir de manière cohérente sans ses officiers. Les avions Italiens et Allemands bombardèrent les Républicains tandis que deux bâtiments allemands (des cuirassés) qui naviguaient dans les parages eurent l’avantage d’inspirer de la crainte alors qu’ils n’intervinrent pas. Cette grande victoire pour les nationalistes était l’œuvre, parmi les généraux du Mouvement, du seul Franco. À cette occasion, il devint également l’interlocuteur privilégié des deux grandes puissances qui aideront le Mouvement : l’Allemagne nazie et l’Italie fasciste. Le général utilisa par ailleurs l’appareil médiatique dans lequel il apparaissait souvent. En juillet, la forme du nouveau régime n’étant pas encore fixée, Franco, lors d’une déclaration, clôtura son discours par « Vive l’Espagne et la République ! » Franco intégra par ailleurs la Junte de défense nationale créée le 23 juillet et dirigée par Cabanellas. En parallèle, Franco constituait déjà un gouvernement, faisant de lui l’interlocuteur le plus sérieux vis-à-vis des puissances étrangères. Entre relations internationales, médiatisation et coups politiques, Franco préparait le terrain pour s’arroger la direction incontestée du soulèvement. En tout, 10 500 soldats passèrent du Maroc en Andalousie en août, 9 700 en septembre.
Franco n’attendit pas les soldats parvenus en Andalousie en septembre pour lancer ses opérations. En ce début de guerre civile, les nationalistes avaient trois objectifs principaux : faire passer la troupe du Maroc à l’Andalousie ; lancer une offensive vers le nord en prenant l’ouest de l’Andalousie et l’Estrémadure afin d’établir une liaison avec Mola qui, pour sa part, tirait vers le sud dans le même but ; enfin, Mola devait prendre Madrid tout en luttant pour solidifier sa mainmise sur le nord et verrouiller la frontière française. De son côté, la République essayait de reprendre des positions stratégiques en faisant partir des colonnes de Madrid, Barcelone, Valence et Alicante.
Une partie de la poussée nationaliste depuis le sud (Franco) fut permise par les troupes coloniales qui faisaient peur aux Espagnols. Le Mouvement, par une propagande plus efficace que son pendant républicain et par des récompenses permettant de nourrir la famille, réussirent à recruter des caïds marocains tandis que les phalangistes recrutèrent des Espagnols vivant au Maroc. Lors du soulèvement de 1936, les effectifs militaires dans le protectorat espagnol du Maroc atteignaient 40 000 hommes : 9 000 regulares, 8 000 auxiliaires, 5 000 légionnaires et 17 000 soldats espagnols. De juillet à octobre 1936, 15 000 hommes supplémentaires furent enrôlés grâce à la nourriture offerte et la propagande. Au printemps 1937, sur les 62 000 hommes de l’armée nationaliste, il y avait 37 000 Marocains. En tout, durant la guerre civile espagnole, on estime que 62 271 Marocains furent enrôlés.
Si des chefs marocains comme Abdeljalek Torres ou Soliman El Jatabi aidaient les nationalistes à recruter, c’était aussi parce qu’ils espéraient un statut d’autonomie pour le Maroc une fois la victoire acquise. Si les Républicains, eux, ne firent pas de promesse d’indépendance aux Marocains, c’était peut-être pour ne pas fâcher la France. Les troupes marocaines furent très efficaces. Réquisitionnant des véhicules en Andalousie, ils foncèrent vers le nord et appliquèrent constamment la même tactique. Aux abords d’une ville ennemie, les Marocains s’arrêtaient, bombardaient la ville avec l’artillerie légère, avançaient dans la ville et, si celle-ci résistait, s’arrêtaient à nouveau pour bombarder. Entrant ensuite dans la ville baïonnette au canon, les Marocains tuaient n’importe qui portant une arme et tous les dirigeants de partis politiques ou de syndicats. Qualifiés de maures, les Marocains inspiraient la peur à la population mais également à la milice qui partait parfois en déroute à la seule approche de ces derniers. Les Marocains, la Légion et les regulares en général combattaient courageusement mais procédaient également à des exécutions sommaires, des castrations, des décapitations, des mutilations, des éventrations et des viols collectifs.
Ces unités furent très efficaces en rase campagne, moins en terrain urbain. Ils emportèrent Merida le 10 août, Badajoz le 14, Guadalupe le 21, Talavera de la Reina le 3 septembre, Santa Olalla le 20, Maqueda le 21. Les Marocains ne buttèrent que contre Medellin, Almendralejo et, surtout, Badajoz. Là, le colonel Puigdengolas, républicain convaincu, résista bravement avec 3 000 miliciens et 500 soldats réguliers. Les légionnaires ne parvinrent à forcer le système de défense qu’au prix de lourdes pertes. Après quoi, ceux-ci commirent un massacre, exécutant entre 1 500 et 4 000 personnes (l’estimation la plus basse semble la plus proche de la réalité). Yagüe justifia ces crimes par le fait que l’armée ne pouvait s’occuper des prisonniers.
Au nord, Mola disposait d’environ 15 000 requetes (carlistes) dont beaucoup de petits propriétaires paysans. Ceux-ci n’étaient pas tant farouchement opposés à une République qui avait chassé du pouvoir une monarchie qu’ils estimaient illégitime que farouchement catholiques et viscéralement opposés aux communistes et aux anarchistes. La colonne de Garcia Escamez fut envoyée vers Madrid. Une autre, commandée par le colonel Serrador, partant de Valladolid, se dirigeait également vers le sud et Madrid. Les deux colonnes navarraises eurent du mal à progresser et manquèrent de munitions. Serrador voyait, de plus, sa ligne de communication vers Valladolid menacée par la colonne républicaine du colonel Mangada. Si les Républicains n’avaient aucune stratégie d’ensemble, les miliciens firent tout de même échouer le projet de Mola de prendre rapidement Madrid.
Mola, pourtant, n’avait pas uniquement pour objectif Madrid. Il souhaitait la conquête du Pays basque. Bénéficiant de cinq chars italiens, de nouveaux canons, de quelques navires de guerre et de 3 000 combattants d’élite, Mola constitua trois colonnes contre le Pays basque. Les combats furent longs et sanglants. Finalement, Irun tomba aux nationalistes le 5 septembre, San Sebastian, après avoir été bombardé par la flotte et mitraillé par des Junker 52, tomba également, le 15. Mola avait verrouillé la frontière française. Il constitua dans l’urgence une troisième colonne pour défendre Huesca et Saragosse dans l’Aragon, menacés par des révolutionnaires partis de Barcelone. Enfin, Mola libéra également Aranda, qui avait pris le centre d’Oviedo mais était depuis assiégé.
Contre le Mouvement, la République avait du mal à monter une réponse coordonnée. Le commandement n’était pas unifié, la République manquait d’officiers, les anarchistes (partie non négligeable de sa milice) ne supportaient pas la discipline et comptaient faire la révolution, ce qui signifiait surtout saccager et brûler les magasins, vitrine du capitalisme, ainsi que les églises. Ils ne manquaient pourtant pas de courage. Plusieurs colonnes partirent de Barcelone pour reprendre du terrain. La première, partie le 24 juillet, prit la direction de Saragosse sous la férule de Buenaventura Durruti. La deuxième se dirigea vers Alcañiz, sous le commandement de Antonio Ortiz. La troisième visa Huesca. Ces trois premières colonnes, totalisant 15 000 hommes, arrivèrent devant Saragosse, Teruel et Huesca mais ne parvinrent pas à prendre les villes défendues par la Ve division, soutenue par des phalangistes et des requetes de Mola. Mis à part un maigre soutien aérien cohérent, les colonnes républicaines ne connaissaient pas la discipline et se révélèrent incapables d’appliquer une stratégie d’ensemble.
S’ils ne parvenaient à la victoire, les anarchistes purent néanmoins commettre nombre de massacres aux alentours de leurs objectifs fin juillet 1936. Les gardes civils, gardes d’assauts, religieux, maires, conseillers municipaux, juges municipaux et les propriétaires étaient les premiers visés. Mais les tueries collectives concernèrent également des civiles lambdas. Plus à l’est, une opération fut montée pour reprendre les Baléares (dont seule Minorque restait républicaine). Une double expédition menée d’un côté par les Valenciens sous le commandement du gouvernement et de l’autre les Catalans sous la férule de la Generalitat fut montée. Le 8 août 1936, une puissante flotte, appuyée par un soutien aérien, permirent aux Républicains de prendre possession des Baléares par des débarquements. Seule Majorque demeurait nationaliste. Le 16 août, une attaque sur Majorque aurait pu balayer les rebelles, moins nombreux. Mais un conflit de commandement entre la flotte du gouvernement et l’expédition Bayo faite par la Generalitat au nom d’une « Grande Catalogne » ainsi que l’indiscipline des miliciens bloqua les opérations pendant 12 jours. En face, les nationalistes recrutèrent et consolidèrent leurs positions. Ils préparèrent même leur contre-attaque. Appuyés par six avions italiens juste affrétés, ils détruisirent le moral des républicains par des bombardements et les rejetèrent à la mer par une offensive terrestre le 3 septembre. Majorque resta nationaliste.
Pendant ce temps, le général Miaja, l’un des plus hauts gradés restés fidèles au régime, mena en Andalousie une opération le 28 juillet. L’objectif était d’empêcher les nationalistes d’atteindre Madrid. Miaja réussi au-delà des espérances et aurait pu enlever Cordoue s’il en avait eu l’audace. Mais le commandement républicain en manquait. Le 2 août 1936, le gouvernement décida la création de bataillons de volontaires encadrés par des officiers professionnels pour allier enthousiasme et expérience. De fait, les miliciens républicains, bien qu’inférieurs en qualité à l’armée nationaliste, tinrent tête plus d’une fois. Quelques hommes remarquables comme Enrique Lister, Juan Modesto, Cipriano Mera ou Valentin Gonzalez, de simples citoyens, devinrent des chefs de guerre. Notons également la création du Cinquième Régiment, formation communiste qui deviendra professionnelle et efficace. De nouvelles colonnes républicaines, comprenant déjà des internationaux, partirent pour l’Aragon fin août.
Passant par l’Estrémadure, l’armée marocaine de Franco et les requetes de Mola firent jonction le 11 août. La progression des colonnes marocaines, sous le commandement de Yagüe, semblait irrésistible et était, en septembre 1936, sur le point d’emporter Madrid.
Sources (texte) :
Bennassar, Bartolomé (1995). Franco. Paris : Perrin, 415p.
Bennassar, Bartolomé (2004). La guerre d’Espagne et ses lendemains. Paris : Perrin, 559p.
Sources (images) :
https://viva.villeurbanne.fr/histoire/2016/l-affaire-des-grenades (carte de l’Espagne en août 1936)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Miguel_Cabanellas (Cabanellas)