Carthage antique (partie XIV) : l’équilibre de la guerre (215-209 av. J-C)

Carthage antique (partie XIV) : l’équilibre de la guerre (215-209 av. J-C)

Rappel : Après ses victoires décisives à la Trébie et au Lac Trasimène, le général carthaginois Hannibal Barca écrasa une imposante armée romaine à Cannes, le 2 août 216*, dans le sud de l’Italie. Cette victoire de Cannes aurait dû pousser Rome à demander la paix, selon les règles tacites de la guerre. Pourtant, l’Urbs** en décida autrement et opta pour la résistance acharnée. Dans une situation politique et économique désastreuse, Rome parvint à encore lever des troupes en élargissant les critères de recrutement et en enrôlant des esclaves. Pourtant, le terrible revers de Cannes ne fut pas seulement militaire pour les Romains. Hannibal venait de prouver aux cités de Grande-Grèce*** sa capacité à vaincre ceux qui avaient très récemment pris l’ascendant dans la péninsule : Rome. Carthage ne requérant pas la soumission, elle parvint à rallier une grande partie du sud de l’Italie et de la Sicile. Le ralliement de Syracuse, Capoue et Tarente (dont la citadelle restait cependant aux proromains) à Carthage représentait les plus éloquentes conséquences de la bataille de Cannes. La Macédoine épousa également la cause d’Hannibal mais, ayant déjà beaucoup à faire en Grèce, n’apporta finalement pas son aide.

*Sauf indication contraire, toutes les dates de cet article sont sous-entendues avant Jésus Christ.

**urbs signifie une ville en latin, avec une majuscule, le mot fait directement référence à Rome.

***La Grande-Grèce désigne le sud de l’Italie et la Sicile.

Pourtant, la vaste mobilisation romaine et son vivier inépuisable sauvaient les apparences. En 215, Rome mobilisait 18 légions. Entre 214 et 206, elle en aligna entre 20et 25, en permanence. En Espagne, plusieurs combats se déroulèrent dès 215 autour de l’Ebre entre les frères Scipion et les frères Barca (Asdrubal et Magon). Ces derniers étaient aidés par le stratège Asdrubal ben Gisco. Les Carthaginois essuyèrent de multiples défaites mineures et une défaite grave. Cette dernière se déroula dans la plaine de Munda, à la fin de l’automne 214. Quelque 12 000 Puniques furent tués et 3 000 autres capturés, d’après Tite-Live.

En Afrique du Nord, Syphax, roi Massaesyles, voulait unifier la Numidie. Ce projet, naturellement, allait à l’encontre des intérêts carthaginois. Syphax, profitant de la proximité romaine, s’allia avec l’Urbs par opportunisme. Cependant, Gaïa, roi massyle (c’est-à-dire du territoire situé entre les Massaesyles et Carthage), était farouchement opposé au projet de Syphax qui impliquait sa déchéance. Gaïa s’allia logiquement à Carthage pour repousser Syphax. Le fils de Gaïa, Massinissa, alors âgé de 17 ans, écrasa Syphax lors d’une grande bataille, avec l’aide d’Asdrubal Barca, débarqué en Afrique pour l’occasion. Cette aide ne fut pas décisive. Lorsque Syphax forma une nouvelle armée, Massinissa l’écrasa de nouveau, seul, par de nombreuses victoires.

En 213, la paix fut signée avec Syphax, libérant Asdrubal du front africain. Le frère d’Hannibal pouvait désormais se concentrer sur le front hispanique. Les frères Scipion décidèrent d’une ambitieuse campagne qui se voulait décisive vers l’Ibérie punique. Sagonte tomba en 212 mais les Romains voulaient aller plus loin. Trois armées se dressaient sur leur route. D’un côté Magon Barca et Asdrubal ben Gisco, appuyés par la cavalerie de Massinissa. De l’autre, l’armée d’Asdrubal Barca, moins imposante et plus proche. Les frères Scipion scindèrent étrangement l’armée romaine en deux en 211 : Publius Scipion se dirigea vers Magon Barca, Asdrubal ben Gisco et Massinissa avec 2/3 des forces, tandis que Cnaeus Scipion se portait devant Asdrubal Barca avec 1/3 des forces. Asdrubal Barca obtint contre une forte somme le départ des alliés celtibères de Cnaeus, le privant d’un apport indispensable.

Le théâtre ibérique de la Deuxième Guerre punique (218-211 av. J-C)

Alors que le Barcide poursuivait Cnaeus qui s’appliquait à éviter le combat, Publius Scipion cherchait lui à empêcher une jonction entre les forces puniques et 7 500 renforts espagnols. Seulement, en attaquant les Espagnols alors que la nuit s’annonçait, Publius n’échappa ni à la vigilance des numides, ni à celle des Puniques. Ainsi, Publius Scipion se trouva piégé entre les renforts espagnols, la cavalerie numide de Massinisssa et les armées puniques de Magon Barca et Asdrubal ben Gisco. Il n’avait pas l’ombre d’une chance. Dès que le proconsul perdit la vie, les soldats romains partirent en déroute. Les forces puniques en profitèrent pour rejoindre Asdrubal Barca dans sa poursuite de Cnaeus Scipion qui fut finalement contraint au combat au sommet d’une colline. Si le proconsul Scipion repoussa les numides de prime abord, il fut balayé par les trois armées puniques qui suivaient. Un mois après la mort de Publius Scipion, Cnaeus Scipion rejoignit son frère dans la tombe. Ces divers affrontements forment la bataille du Bétis. Les Puniques, trop confiants après ces victoires, subirent des défaites mineures, infligées par un chef romain proclamé par les résidus de l’armée romaine.

Les frères Hippocrate et Epicyde, officiers d’Hannibal d’origine punico-syracusains, furent envoyés à Syracuse pour soutenir l’allié et diriger les opérations avec le roi. Ils se portèrent sur Léontium, en Sicile, avec une armée syracusaine menée par le roi Hiéronyme en personne en 214. Cependant, des Syracusains proromains assassinèrent le jeune roi en campagne, ce qui scandalisa Syracuse. Les proromains tentèrent de prendre le pouvoir et manquèrent d’y parvenir. Mais le peuple exigea des officiers d’Hannibal qu’ils prennent la direction des affaires de la cité. Marcus Marcellus, consul en 214, débarqua en Sicile et empêcha le passage de Léontium dans le giron syracusain à plusieurs reprises. Marcellus prit la ville de force lorsque celle-ci se rebella finalement en faveur des Syracusains. La rumeur d’un massacre perpétré par les Romains dans cette cité de Léontium scandalisa la population syracusaine. Le bruit fut amplifié par les officiers d’Hannibal : c’était leur dernier moyen de retourner la situation en leur faveur face aux Syracusains proromains. Le résultat fut inespéré : Syracuse se prépara pour un siège des Romains, jugé inévitable, et proclamèrent Hippocrate et Epicyde dirigeants de Syracuse !

Marcellus posa effectivement le siège sur Syracuse. Les défenses de la cité, parmi les plus imposantes de l’époque, renforcées par les machines d’Archimède, coûtèrent tant d’hommes à Marcellus en 8 mois de siège qu’il changea de stratégie. Il décida de maintenir le blocus, terrestre comme maritime, tout en s’emparant du royaume de Syracuse. Carthage débarqua 27 000 fantassins, 3 000 cavaliers et 12 éléphants à Héraclea Minoa, sous les ordres du stratège Imilco. Celui-ci s’empara d’Agrigente. Sa mission était de défendre les Siciliens et de vaincre Marcellus pour lever le siège de Syracuse. Hippocrate sortit de la cité assiégée avec 10 000 fantassins et 500 cavaliers pour rejoindre Imilco mais fut surpris par Marcellus et son armée fut décimée. La cavalerie syracusaine et Hippocrate parvinrent à rejoindre Imilco alors que celui-ci s’attelait au soulèvement des cités grecques de Sicile fin 213.

Marcus Claudius Marcellus, consul romain en 222, 215, 214, 210 et 208 av. J-C.

Marcellus maintint le siège de Syracuse et fut prorogé dans ses fonctions pour l’année 212. Il s’apprêtait à baisser les bras et lever le siège lorsqu’une information capitale lui parvint : Syracuse allait être trois jours en fête pour célébrer Artémis. A la faveur de la nuit, des soldats romains pénétrèrent dans la cité et ouvrirent les portes à l’armée qui entra et prit possession de la haute ville. Epicyde s’enferma dans ce que l’on nomme l’Achradine, la forteresse élevée par Denys l’Ancien sur l’île d’Ortygie. De là il attendit l’armée de son frère Hippocrate et d’Imilco. Une double attaque eut lieu : les assiégés et des renforts puniques arrivés sur les arrières des Romains luttèrent en vain pour briser l’encerclement. La maladie décima alors l’armée punique de secours. Imilco et Hipporcate succombèrent, poussant l’armée, privée de chef, à se retirer.

L’armée romaine de Marcellus ne fut pas épargnée par la maladie mais fut moins touchée. Le siège continua. Carthage, alertée de l’urgence, dépêcha une puissante flotte de 130 quinquérèmes et 700 navires de charge. Seulement, cette flotte, arrivée tardivement du fait de vents contraires, fut intimidée par une sortie opérée depuis le port de Syracuse par la flotte romaine pourtant en sous-nombre. Cette audace fut suffisante pour faire partir le navarque punique. Epicyde, désespéré, quitta Syracuse pour Agrigente. Après une faible résistance motivée par des mercenaires puniques, l’Achradine tomba en 212 et avec elle Syracuse. C’est à ce moment, dit-on, qu’Archimède fut tué par les Romains, alors en train de dessiner des figures géométriques.

La chute de Syracuse en 212 renfloua les caisses romaines. L’armée carthaginoise en Sicile se trouvait désormais sous les ordres d’un certain Hannon (qui remplaçait Imilco), d’Epicyde et de Muttinès. Ce dernier était un officier d’Hannibal, envoyé par ce dernier pour remplacer Hippocrate qui venait de mourir. Muttinès, à la tête des numides, démontra vite l’étendue de sa compétence en ravageant les territoires proromains tout en harcelant l’armée romaine. Seulement, Epicyde et Hannon prirent ombrage des succès de leur collègue et décidèrent de prouver leur qualité en cherchant l’affrontement avec Marcellus l’hiver 212/211 venu. Et ce alors que Muttinès était momentanément absent. Ce dernier avait fortement déconseillé aux chefs puniques d’affronter Marcellus sans lui. Epicyde et Hannon, cherchant Marcellus, le trouvèrent. Seulement, la cavalerie numide, scandalisée de voir qu’on n’attendait pas Muttinès, refusa de combattre.

Privée de cavalerie, l’armée punique céda rapidement et 10 000 furent tués ou capturés. Le reste se réfugia à Agrigente. Le départ de Marcellus, rappelé en Italie pour combattre Hannibal, fut salutaire. Carthage en profita pour envoyer 8 000 fantassins et 3 000 cavaliers en renforts en Sicile. Muttinès redressa la situation en Sicile. Hannon, humilié par les événements, nomma son fils au commandement de la cavalerie pour reprendre le contrôle de son armée. Muttinès, ulcéré, fit défection avec ses cavaliers numides en 210 et livra Agrigente aux Romains. La dernière place forte punique en Sicile venait de tomber, l’armée d’Hannon fut écrasée peu après. Agrigente fut pillée, les magistrats exécutés, ce qui poussa toutes les cités siciliennes qui n’avaient pas encore rejoint Rome à le faire. La présence punique en Sicile était définitivement révolue.

En bleu : la partie du sud de l’Italie alliée à Carthage en 213 av. J-C

En 211, 6 légions romaines établirent un blocus sur la riche Capoue en Campanie. Les Romains profitaient du fait qu’Hannibal soit occupé à Tarente, dont la citadelle était toujours tenue par les proromains. De l’extérieur, Hannon Barca tenta d’aider Capoue avec son armée et des renforts Campaniens. Seulement, les Romains profitèrent de l’absence momentanée d’Hannon pour attaquer le camp alors que l’armée fourrageait. Prise au dépourvu, la force italo-punique déplora 10 000 tués et 7 000 prisonniers. Hannibal Barca, assiégeant Tarente, n’avait guère put envoyer plus que 2 000 cavaliers. Les chefs romains avaient enfin compris qu’il valait mieux s’attaquer aux lieutenants d’Hannibal qu’au Barcide lui-même. La stratégie romaine était alors celle de l’usure : grignoter les forces puniques tout en éludant Hannibal.

Désormais, les Romains assiégeaient pour de bon Capoue. Un système de double fossés et de double palissades, prévenant des sortis des assiégés comme de la venue de secours, fut ingénieusement monté par les Romains. Hannibal se décida enfin à secourir son alliée, attaquant le système défensif romain depuis l’extérieur. Mais il fut repoussé, malgré une sortie simultanée effectuée par la garnison punico-campanienne de Capoue. Hannibal tenta en vain de faire diversion vers Rome. Finalement, la cité capouane tomba.

Blocus de Capoue (211 av. J-C) : en rouge les armées romaines, en bleu les forces carthaginoises

La notabilité capouane se suicida ou fut exécutée, la ville vidée de sa population, la structure administrative détruite et les terres déclarées romaines. La chute de Capoue en 211 en Italie libéra une armée romaine (12 000 fantassins et 1 000 cavaliers) qui fut de suite envoyée en Espagne. Pour autant, l’hégémonie carthaginoise y avait été restaurée les années précédentes : seul le nord-est espagnol était aux mains des Romains et Asdrubal Barca manœuvra pour que sa position ne s’en trouve pas altérée.

Hannibal ne pouvait tenir tout le sud italien et les années 210-209 marquèrent un tournant : les cités de Grande-Grèce n’attendaient qu’un prétexte pour déserter le camp punique. La chute de Capoue avait marqué. Le Barcide en était rendu à ne défendre que les villes les plus importantes à ses yeux. Hannibal parvint néanmoins à montrer à la Lucanie, l’Apulie et la Campanie son dévouement : il rejoignit à marche forcée l’Apulie pour y massacrer 13 000 Romains dont leur chef et 11 tribuns ; puis il se rendit en Campanie pour y affronter Marcellus, venu de Sicile et pour la quatrième fois consul, à Numistro. Le résultat de ce dernier affrontement fut indécis. Du reste, ces campagnes ravageaient toujours plus les territoires italiens, affaiblissant davantage Rome que le Barcide et enrayant le recrutement comme la récolte d’impôts de l’Urbs. Hannibal procédait à des déplacements de populations et rasait des villes jugées peu fiables.

En réalité, une grande partie de la péninsule italienne était ravagée, sa population ruinée. Le secteur de l’agriculture était dans une situation critique. Rome avait déjà eu du mal à financer sa guerre après Cannes, cette situation allait en s’aggravant. Entre 213 et 211, l’Urbs avait déjà procédé à une révolution monétaire en créant le denier. De manière générale, les emprunts à répétition, la forte dévaluation de la monnaie, la fiscalité doublée et les taxes exceptionnelles devenues fréquentes exaspérèrent les Romains et les alliés de l’Urbs. L’émeute n’était pas loin d’éclater.

La sévère crise financière se doublait d’une crise sociale en ces années 210-209. La population, déjà, faisait pression sur les dirigeants romains pour traiter avec Hannibal et arrêter la guerre. Rome avait déjà renoncé à sa république pour le bien de la guerre mais un tel adversaire requérait davantage de sacrifices. Le trésor du temple de Saturne fut utilisé : une preuve s’il en fallait du niveau critique atteint par la crise financière. Les victoires en Italie, Sicile et Espagne rapportaient du butin mais coûtaient cher à financer.

Publius Cornelius Scipion fils (dont le père avait été tué un an plus tôt), 25 ans, élu proconsul en 211 sûrement sous la pression de l’influente famille des Cornelii, s’en alla en Hispanie avec 10 000 fantassins et 1 000 cavaliers. Il rassembla ses forces et se fit reconnaître chef par les Espagnols. Après quoi, il estima que les trois armées puniques dans leur quartier d’hiver respectif ne seraient pas à-mêmes de réagir à une attaque sur Carthagène. Surtout, il savait que la garnison punique y était forte de seulement 1 000 hommes. Il mit le siège sur la grande cité punique, seul port efficace pouvant recevoir une flotte. Il s’en empara en faisant diversion avec une attaque frontale tandis que 500 hommes escaladaient à l’aide d’échelles les murs de l’autre côté, là où les murs étaient moins hauts car protégés par la marée. Scipion avait bien sûr déclenché son attaque lorsque l’eau s’était retirée. Carthagène, jugée imprenable, tomba presque sans combat début 210. Scipion y trouva un fabuleux trésor matériel (catapultes, balistes …), financier (600 talents) mais aussi politique (les otages espagnols retenus par les Puniques qui, libérés par le romain, assuraient de futures alliances).

En Italie, les consuls élus furent Q. Fulvius Flaccus (pour la 4e fois) et Q. Fabius Maximus (pour la 5e fois). Alors que Flaccus se portait sur Capoue, Fabius faisait route vers Tarente tandis que Marcellus, proconsul, s’occupait de fixer Hannibal. Cette stratégie accéléra le délitement des alliances autour du chef punique. Pire, Fabius, souhaitant secourir la garnison romaine toujours assiégée par les Tarentins et les Puniques dans la citadelle de Tarente, se vit livrer une partie de la ville par le chef des Bruttiens (alliés d’Hannibal). La raison ? Ce dernier était follement amoureux de la sœur d’un des combattants de Fabius. Le vieux consul, par chance, put alors prendre à revers les assiégeants puniques et tous les éliminer en 209. Tarente venait de tomber.

La chute de Carthagène en Espagne provoqua une hémorragie dans l’alliance punique. Les Carthaginois perdaient le contrôle en Ibérie. Asdrubal Barca décida d’affronter au plus vite Scipion avant que son avantage ne devienne insupportable. Scipion, qui n’attendait que ça, accepta le combat. Asdrubal Barca se trouva encerclé puis défait à la bataille de Baecula (Bailen) en 209 et perdit 8 000 tués et 10 000 fantassins, surtout espagnols, capturés. Asdrubal avait cependant eu l’intelligence de rompre le contact avant que la défaite ne se mue en catastrophe. Les prisonniers espagnols furent relâchés par Scipion pour motiver des ralliements futurs. Les Africains furent, eux, vendus, à l’exception notable de Massiva, neveu de Massinissa, qui fut libéré et couvert de cadeaux dans l’espoir d’un retournement politique futur.

Les chefs puniques se rassemblèrent et décidèrent de la suite : Asdrubal allait longer la côte Atlantique pour recruter des Celtibères et Ibères dans l’optique d’enfin rejoindre son frère en Italie en passant par la Gaule ; tandis qu’incomberait à Asdrubal ben Gisco la lourde charge de tenir l’Ibérie punique. Magon Barca, lui, était chargé de lever de nouvelles troupes. Le passage d’Asdrubal par les Pyrénées, fin 208, marqua l’échec de Scipion dans sa mission principale : empêcher l’arrivée d’une nouvelle armée punique en Italie. Alors que Rome s’en tirait enfin difficilement face à Hannibal Barca, redoutable chef militaire ; son frère Asdrubal, brillant général, accourait avec des renforts.

Sources (texte) :

Melliti, Khaled (2016). Carthage. France : Perrin, 559p.

Vanoyeke, Violaine (1995). Hannibal. Paris : Éditions France-Empire, 295p.

Le Bohec, Yann (2017). Histoire des guerres romaines. Paris : Tallandier, 608p.

Ferrero, Guglielmo (2019, réédition de 1936). Nouvelle Histoire romaine. France : Tallandier, 509p.

Sources (images) :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Deuxi%C3%A8me_guerre_punique (théâtre ibérique 218-211 av. J-C)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Marcus_Claudius_Marcellus_%28consul_en_-222%29 (Marcus Marcellus)

https://en.wikipedia.org/wiki/Second_Punic_War (carte des alliés d’Hannibal dans le sud de l’Italie en 213 av. J-C)

https://it.wikipedia.org/wiki/Seconda_guerra_punica (le siège de Capoue en 211 av. J-C)

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