La guerre de Trente Ans (partie I) : de la guerre allemande à la guerre internationale (1618-1632)
La guerre de Trente Ans est une guerre de religion. Pour l’expliquer, mettons les mains dans le cambouis catholique. Avant le XVIe siècle, les Catholiques faisaient plus ou moins front commun contre les Musulmans (surtout contre le sultanat ottoman depuis la fin du XVe siècle). En 1517, Martin Luther, un random prêtre Augustin, publia 95 thèses exposant les vices du catholicisme : selon lui, l’Eglise pardonnait facilement les péchés et demandait de l’argent pour assurer le salut des âmes ; un point de vue intéressant. D’autres avaient tenté la critique avant lui et avaient fini pendus. Luther ne partagea pas leur sort grâce à une révolution du début du siècle : l’imprimerie. Ses idées se répandirent comme l’usage de la trottinette à Paris. Être luthérien, c’est protester, donc ils furent nommés les Protestants : logique implacable. Tu ne trouves pas ça assez complexe ? Rajoutons une couche : un certain Calvin répandit le calvinisme : protestantisme extrémiste. Allons plus loin : si l’individu veut célébrer le bon Dieu avec l’hostie et la calice (donc communier avec le corps et le sang du Christ), alors il est utraquiste. Ai-je mentionné que les protestants en France étaient nommés Huguenots ? Voilà, c’est le bordel.
Les puissances européennes, un siècle plus tard, se trouvèrent naturellement partagées entre Catholiques (Espagne, France, Autriche …) et Protestants (Provinces-Unies, Suède, Danemark …). Abordons à présent l’entité politique jouant le premier rôle : le Saint Empire romain germanique. Celui-ci existait depuis 962 mais n’était pas un empire à proprement parler étant donné que l’empereur n’avait que peu de pouvoir au XVIIe. C’était bien plus la Diète, sorte de parlement, qui dirigeait. L’empire n’était pas romain non plus mais se considérait l’héritier de l’Empire Romain d’occident, tombé en 476. Il n’était, enfin, pas plus saint que les royaumes qui l’entouraient. Germanique, en revanche, il l’était bien. Cet empire, au XVIIe, était de fait surtout un conglomérat de territoires allemands ; d’où le fait que la Diète d’empire, c’est-à-dire le véritable centre du pouvoir, soit dirigée par 7 princes-électeurs : les principaux princes allemands. Après les guerres de religion du XVIe siècle, le calme revint dans le Saint Empire. On s’appuya, pour ce faire, sur le traité d’Augsbourg en 1555. Ce traité était loin d’être parfait et fut vite périmé, ne prenant en considération que les Catholiques et les Protestants, oubliant les Calvinistes, Utraquistes …
Au début du XVIIe siècle, l’Empire demeurait calme. L’empereur, Rodolphe II de Habsbourg, avait publié la « Lettre de Majesté pour la liberté religieuse » en 1608. Même quand les tensions montèrent dans les années 1610, le respect pour le successeur de Rodolphe : Mathias Ier de Habsbourg, empêcha les choses de déraper. Il nous faut rappeler deux détails sur la succession du Saint Empire avant d’aller plus loin. On l’a vu, la Diète possédait le réel pouvoir dans l’empire, ce qui implique une élection à chaque succession impériale. On l’aura déjà remarqué avec Rodolphe II et Mathias Ier, l’héritage du Saint Empire était, dans les faits, contrôlé par les Habsbourg, maison autrichienne. Depuis 1452, les Habsbourg avaient régné sans discontinuité sur l’Empire, instaurant un principe de succession héréditaire aux allures monarchiques. De fait, avant même qu’un empereur habsbourgeois ne meure, son fils ou héritier direct était fait roi de Bohême et de Hongrie, c’est-à-dire les états héréditaires propres à la maison habsbourgeoise, faisant de l’héritier direct de l’empereur l’un des sept princes-électeurs du Saint Empire. S’en suivait normalement « l’élection » à la dignité impériale de l’héritier direct lorsque survenait la mort de l’empereur. La succession était donc connue quelques années avant qu’elle ne devienne réalité. Ainsi, à la suite de Matias venait Ferdinand II de Habsbourg. Or ce bougre était un fervent défenseur de la Contre-Réforme : c’est-à-dire idéologiquement diamétralement opposé à la Réforme de Luther qu’il considérait comme une hérésie. Alors forcément, lorsqu’il devint roi de Bohême en 1617 et de Hongrie en 1618, préfigurant le titre impérial, les Protestants qui le voyaient comme le fer-de-lance de la Contre-Réforme papale, lui furent hostiles ; et ce, quand bien même Ferdinand II avait promis de respecter la Lettre de Majesté. Alors que Mathias était encore vivant, un évènement symbolique lança la guerre.
*Pour les souverains, seules les dates de règne sont indiquées pour plus de clarté.
La ville de Prague, capitale de la Bohême, était dirigée par des Lieutenants-Gouverneurs sous les ordres de l’empereur Mathias. Les Protestants, ronchons, avaient rendez-vous avec ces Lieutenants au château de la ville. Ils amenèrent avec eux la populace et étaient armés (condition à leur venue). Ils trouvèrent alors deux Lieutenants (et un assistant malchanceux), firent un simulacre de procès vite expédié et, selon la tradition, les jetèrent par la fenêtre … Littéralement (drôle de tradition). Ce sont là les célèbres défenestrations de Prague le 23 mai 1618. Les trois hommes firent une chute de 15 mètres et s’en sortirent miraculeusement tous vivants. Les hostilités attendront la mort de l’empereur Mathias, le 19 mars 1619, pour être déclenchées. Ferdinand II fut couronné, sans surprise, le 8 septembre 1619. Les Protestants proclamèrent le Directoire de Prague. Son dirigeant était le palatin Frédéric V. La Hongrie royale s’allia à la Bohême et une armée fut rassemblée. Ferdinand II en fit autant. Des deux côtés on cherchait des alliés, en vain. Déjà, les Jésuites étaient chassés de Bohême, les Catholiques dépouillés de leurs biens. Alors Ferdinand II, secondé par Maximilien, duc de Bavière (son plus fervent support parmi les princes de l’Empire) et la Ligue Catholique, attaquèrent. Devant Prague eut lieu la bataille de la Montagne blanche le 8 novembre 1620. Tilly, feldmaréchal bavarois, corrigea sévèrement les 21 000 hommes que les Protestants opposèrent à son armée de 28 000 âmes. Frédéric V fuit et restera à jamais le « roi d’un hiver ». Après la révolte (1618-1620), la Bohême connut « l’âge des ténèbres ».
Ferdinand II n’était pas tendre avec ses ennemis : la moitié de la soixantaine de membres du Directoire fut condamnée à mort, par pendaison. La lettre de Majesté fut révoquée, les Protestants punis. Gábor Bethlen, dirigeant la Hongrie royale (nord de la Hongrie) signa la paix avec Ferdinand II. Von Mansfeld, général du palatin Frédéric V, lui, ne baissa pas les bras. Il leva une nouvelle armée et se dirigea vers l’Alsace. Frédéric lui intima de lâcher l’affaire et le démit de ses fonctions, ce qui donna à Tilly tout le loisir de se saisir du palatinat, donc les terres, de Frédéric V fin 1622. Ce dernier se planqua aux Provinces-Unies (Pays-Bas actuels). Pourtant, Mansfeld reprit vite du service : dès fin 1622. Christian de Brunswick (nord-ouest allemand) se laissa convaincre de l’aider : deux armées furent levées. Mansfeld et Brunswick représentaient une menace sérieuse, Tilly était obligé d’intervenir. A Stadlöhn, le 6 août 1623, Brunswick fut écrasé.
La guerre s’apprêtait néanmoins à devenir internationale. Richelieu, en France, venait d’entrer en fonctions en 1624. Louis XIII, ainsi secondé, changea d’objectifs. Richelieu mena une guerre interne contre les Huguenots (protestants français) mais voulait également combattre les Habsbourg d’Espagne dont les territoires entouraient la France (Espagne, Italie du nord, Luxembourg, Belgique et Pays-Bas actuels). Il faut ici bien comprendre que la maison habsbourgeoise, à l’origine autrichienne, était en 1624 séparée en deux branches. Après la mort de Charles Quint furent créées les branches autrichienne et espagnole. Ainsi, Philippe IV de Habsbourg, souverain d’Espagne, était le cousin de Ferdinand II de Habsbourg, roi de Bohême (Autriche) et de Hongrie et empereur du Saint Empire Romain germanique. A l’époque, un lien entre les deux branches tendait à les amener à l’entraide. Richelieu, en combattant Philippe IV, détériorait franchement ses relations avec Ferdinand II. Mais il y avait plus important : en 1624, la guerre de 80 ans (1568-1648) était en cours, une guerre opposant les Provinces-Unies à l’Espagne, le premier voulant être indépendant du second. Or la révolte néerlandaise était protestante. Le cardinal de Richelieu, bien que faisant la guerre aux Huguenots, Protestants de France, voyait ses intérêts nationaux précéder les religieux. Louis XIII et Richelieu s’allièrent défensivement avec la révolte néerlandaise. Pour le moment, le pari de Richelieu était le suivant : tant que les deux branches habsbourgeoises seraient enlisées dans des conflits les concernant directement – guerre de 80 ans et de 30 ans – elles ne pourraient s’entraider. Nous verrons bientôt les implications des calculs géopolitiques français dans la guerre de Trente Ans.
En parallèle, Christian
IV du Danemark, protestant, se décida à agir en terres allemandes. Il savait
que Gustave-Adolphe, son rival suédois également protestant, interviendrait
s’il ne le faisait pas. Alors, allié au cercle de Saxe et à l’électeur de
Brandebourg, il leva une armée de 25 000 hommes au nord. Il s’allia
également à Gàbor Bethlen de Hongrie. Simultanément, Mansfeld et Brunswick levèrent
chacun une armée. Ferdinand II se trouvait soudainement face à une superbe
coalition. Tout reposait encore sur Tilly, le fledmaréchal bavarois. Ce qui
dérangeait Ferdinand : il devait déjà bien trop au duc de Bavière,
Maximilien de Wittelsbach. Pour y remédier, il appela au devoir le talentueux
Albert de Wallenstein, un intelligent et richissime Tchèque, excellent général,
à l’instar de Tilly. Wallenstein leva immédiatement une armée de 20 000
hommes à ses frais. La coalition protestante
n’allait pas survivre à ces deux généraux. Mansfeld fut vaincu sur l’Elbe le 25
avril 1626 par Wallenstein tandis que Tilly infligeait une sévère défaite à
Christian IV le 26 août à Lutter-am-Barenberg dont le bilan, côté danois, fut
de 8 000 morts et blessés et 3 000 prisonniers.
Wallenstein poursuivit Mansfeld. Le combat final
eu lieu proche de Nové Zamky en Hongrie. Mansfeld, défait, fuyant au sud,
fomentait déjà une coalition avec les Vénitiens et les Ottomans. Il mourut de
pneumonie avant de pouvoir mettre en place son plan.
Alors que Tilly avait été plus efficace, Wallenstein fut davantage récompensé. Là intervient un élément qui sera récurrent : la jalousie de la terre entière envers Wallenstein. Malgré les pressions des princes pour démettre le Tchèque de ses fonctions, Ferdinand n’en fit rien. Il envoya en 1627 Tilly et Wallenstein au nord avec 50 000 hommes où ils étrillèrent les Protestants, provoquant la défection de Christian IV le 7 juin 1629 qui signa la paix de Lübeck. Les conditions furent étrangement généreuses. Pourquoi ? Car Wallenstein les dicta. Ayant de la suite dans les idées, le Tchèque ne voulait pas entraîner dans la guerre Gustave-Adolphe, souverain suédois et fervent défenseur du protestantisme, par des conditions trop dures. Wallenstein fut lourdement critiqué pour cela. Sa décision était pourtant sage, surtout lorsque l’on sait que Ferdinand II avait modifié la Restitution en mars 1629 : ordonnant de rendre toutes les églises, abbayes, bénéfices … aux Catholiques. Ajoutons à ça que cette victoire impériale signifiait l’implantation des Catholiques en Poméranie sur les rives de la Baltique, menaçant directement le roi suédois.
L’armée de Wallenstein, qui n’avait de cesse de recruter, atteignit rapidement le nombre impressionnant de 129 000 hommes. Cette armée ravageait le nord des terres allemandes. Plusieurs princes allemands se rassemblèrent à un congrès pour intimer à Ferdinand II de renvoyer Wallenstein. Ce congrès devint européen car les puissances étrangères, et surtout la France, s’y invitèrent. Richelieu appuya le point des princes, bien entendu : il supprimait de cette façon un excellent général impérial et favorisait l’entrée en guerre de la Suède. Ferdinand II, désirant perpétuer le règne sans partage de la dynastie habsbourgeoise à la tête de l’empire, voulait faire élire son fils roi de Bohême, il céda donc. Wallenstein n’oubliera jamais cet affront. Une immense armée disparaissait avec lui. C’était bien dommage : la Suède allait bientôt entrer en guerre.
La Suède de Gustave-Adolphe était très puissante militairement. Avec un large territoire, une des meilleures armées d’Europe dirigée par un roi intelligent et très compétent, la Suède était redoutable. Sa seule faiblesse était sa démographie : expliquant le fait que l’armée suédoise soit la première dans laquelle apparaisse un service de soins, la vie humaine étant précieuse. Du reste, Gustave-Adolphe était déjà reconnu pour sa qualité de général : il avait guerroyé contre le Danemark, la Pologne et la Russie dès le début de son règne. En 1629, la France poussa la Suède à signer la paix d’Altmark, le 26 septembre, avec son dernier ennemi : la Pologne. Les mains libres, Gustave-Adolphe pouvait enfin s’engouffrer dans la guerre qui secouait les terres allemandes. Gains territoriaux, motivation religieuse, menace impériale sur la Baltique, les raisons ne manquaient pas. Le 6 juillet 1630, les Suédois débarquèrent en Poméranie.
Le 23 janvier 1632, le traité de Bärwalde fut signé avec la France. Cette dernière ne s’engageait pas dans la guerre, encore fragilisée par ses démons intérieurs, mais finançait les Suédois. Gustave-Adolphe avait bien besoin de cet argent. Indépendamment de leur religion, les princes restaient pourtant derrière Ferdinand II. Ce dernier fit l’erreur de l’obstination, refusant de retirer la très décriée Restitution de 1629. Bernard de Saxe-Weimar (centre-est allemand), lui, rejoignit directement Gustave-Adolphe. Tilly partit pour le nord afin d’enrayer l’invasion suédoise. Le bavarois s’arrêta pour assiéger Magdebourg, un point clé. L’un des meneurs de la défense de la ville était suédois et parvint à convaincre les autres de tenir. La ville tomba finalement le 20 mai 1631 après un long siège. La violence des Impériaux se déchaina : pillage, viol, destruction, meurtres, torture. Le choc fut tel qu’il précipita Georges-Guillaume de Brandebourg (nord-est allemand) et Jean-Georges de Saxe (centre-est allemand) dans le camp suédois. Ces deux prince-électeurs étaient parmi les plus importants. Gustave-Adolphe fonça vers la Saxe où Tilly se trouvait. Le 17 septembre 1631, les 40 000 hommes de Gustave-Adolphe écrasèrent les 30 000 soldats épuisés de Tilly à Breitenfeld, proche de Leipzig, faisant 7 000 pertes** et 9 000 prisonniers côté impérial.
**Notons que le terme de perte, militairement parlant, compte tous ceux qui sont définitivement ou momentanément hors combat : tués, blessés, malades, prisonniers, disparus (ici le nombre de prisonniers est spécifié).
Sur demande du roi suédois, Jean-George s’en alla prendre Prague, qu’il pilla, le 15 novembre 1631. Parallèlement, les Suédois marchèrent vers la Bavière après l’hiver. Tilly était bien incapable d’arrêter la vague suédoise. Alors Ferdinand II supplia Wallenstein de reprendre du service. Après avoir boudé un coup, il accepta. En mars 1632, Gustave-Adolphe relança sa campagne : il prit de nouveau ce que Tilly s’était échigné à lui reprendre pendant l’hiver. Il entra dans Nuremberg en héros le 31 mars. Il se dirigea ensuite vers Munich, la capitale de Bavière. Le 14 avril, il traversa le Lech grâce à ses soldats finlandais malgré une défense énergique de Tilly. Ce dernier, blessé dans la bataille, expira quelques jours plus tard. Gustave-Adolphe marcha sur Augsbourg puis assiégea Ingolstadt. Wallenstein, ignorant les appels à l’aide de son ennemi politique et duc de Bavière Maximilien de Wittelsbach, préféra libérer sa terre natale de Bohême. Gustave-Adolphe entra en vainqueur, avec le palatin Frédéric V, « roi d’un hiver », dans Munich. Si les Suédois furent payés pour ne pas piller la ville, ils ne se privèrent pas de dépouiller au moins l’arsenal.
L’Alsace, encore non française à l’époque, était occupée par les Impériaux (fidèles à Ferdinand II). Protestante, l’Alsace avait demandé de l’aide à la France puis à la Suède pour chasser les Impériaux catholiques. La première répondant par la négative, c’est le général suédois Horn et Bernard de Saxe-Weimar qui s’en allèrent la libérer. Wallenstein s’étant enfin décidé à aider la Bavière, parvint à tenir en échec les Suédois pendant deux mois dans l’Alte Feste. Il stoppa ainsi net la suite de victoires de Gustave-Adolphe. Le 16 novembre 1632, Wallenstein attaqua avec seulement une partie de son armée, 20 000 hommes, Gustave-Adolphe en Saxe. Il frôla la défaite cuisante. Peu importait : Gustave-Adolphe, le Lion du Nord, trouva la mort dans le combat, ce qui changeait tout.
Source (texte) :
Bogdan, Henry (2006). La guerre de Trente Ans (1618-1648). Paris : Tempus Perrin, 320p.
Sources (images) :
http://houot.alain.pagesperso-orange.fr/Hist/temps_mod/TM_21.htm (carte des religions)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ferdinand_II_(empereur_du_Saint-Empire) (Ferdinand II du Saint Empire)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ernst_von_Mansfeld#:~:text=Peter%20Ernst%20II%20von%20Mansfeld,%C3%A0%20Rakowitza%2C%20village%20de%20Bosnie. (von Mansfeld)
https://www.euratlas.net/history/europe/1600/fr_index.html (l‘Europe en 1600)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Armand_Jean_du_Plessis_de_Richelieu (cardinal de Richelieu)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_t%27Serclaes_de_Tilly (feldmaréchal Tilly)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Albrecht_von_Wallenstein (général von Wallenstein)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Gustave_II_Adolphe (Gustave II Adolphe, roi de Suède)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Maximilien_Ier_(%C3%A9lecteur_de_Bavi%C3%A8re) (Maximilien de Bavière)