La guerre du Viêt Nam (partie XIV) : le dénouement (1973-1975)
Rappel : L’offensive Nguyen Huê (dite de Pâques), déclenchée à la fin mars 1972, bouscula sévèrement l’ARVN qui ne résista qu’avec l’aide américaine. Ce soutien fut d’ailleurs surtout aérien car il ne restait guère plus de 70 000 Américains au Sud-Viêt Nam. La frontière avait bougé. Nixon renoua un temps avec l’agressivité et les bombardements mais recula finalement. Il préparait sa réélection et cherchait l’apaisement avec la Chine et l’URSS. Un sommet américano-soviétique mena d’ailleurs à une réduction des armes stratégiques offensives et défensives en 1972 (accords SALT-1 et ABM). Les négociations de paix reprirent avec Hanoi. Nixon fut réélu mais l’affaire du Watergate éclata, provoquée par ses écoutes illégales du parti démocrate.
La réélection de Nixon l’encouragea, de fait, à reculer sur les accords de paix avec Hanoi. Pourtant, le président ne se trouvait pas franchement renforcé : le Congrès lui était opposé, les démocrates contrôlant la chambre et les contraintes budgétaires le privant de liberté d’action. Nixon voulait, depuis plusieurs mois, la reprise intensive des bombardements. Une décision bien compliquée à expliquer : les tergiversations venaient désormais des Etats-Unis et les vraies difficultés de Saigon, non plus de Hanoi. Le Nord-Viêt Nam fut d’ailleurs embarrassé de voir Washington informer Saigon de l’accord de paix. C’est que, si Thieu n’avait pas été averti, Hanoi n’aurait pas prévenu le FNL, permettant d’écarter deux grandes exigences de ces derniers : la démission de Thieu et la libération de 30 000 Viêt-Cong prisonniers.
Punir le Nord-Viêt Nam pour les réticences émises par le Sud-Viêt Nam n’avait pas de sens. Thieu faisait grand cas du « cessez-le-feu en position » proposé par les États-Unis qui invitaient les Nord-Vietnamiens à rester au Sud-Viêtnam dont ils tenaient une portion non négligeable depuis l’offensive de Pâques. Saigon tenta nombre d’amendements dont celui exigeant le retrait de toutes les troupes étrangères dans la région de l’Indochine. Ce tour de passe-passe entendait chasser Hanoi du Cambodge et du Laos, à minima, voire du Sud-Viêt Nam si tant était que l’on reconnaissait enfin les deux Viêt Nam comme deux états différents, ce que Hanoi ne manquerait pas de refuser.
C’était une manière à peine déguisée de priver le Nord-Viêt Nam de son plus grand atout : la piste Hô Chi Minh. Washington et Saigon restèrent le plus ambigus possible sur les termes figurant dans l’accord, autant en vietnamien qu’en anglais. Hanoi ne se laissa pas avoir, comprenant parfaitement toutes ces manœuvres. Kissinger et Nixon donnèrent à Thieu nombre d’assurances, la principale étant des représailles américaines en cas de non-respect des accords par Hanoi. Nixon ordonna les terribles bombardements de Noël sur Hanoi et Haiphong avec des B-52 pour appuyer ces assurances envers Saigon. C’était également une manière de menacer la république démocratique du Viêt Nam avec de futurs et comparables bombardements supplémentaires. D’autres assurances, plus subtiles, furent les opérations « Enhance » et « Enhance Plus » : c’est-à-dire la livraison massive de camions, canons, chasseurs-bombardiers, hélicoptères, avions de transports, véhicules blindés, fusils, radios, mortiers, mitrailleuses, munitions… au Sud-Viêt Nam. Tout ce matériel comptait à dessein nombre de défaillances, justifiant un soutien militaire postérieur de Washington à Saigon. Enfin, Nixon craignait que le Congrès ne refuse de financer la guerre lors du vote le 3 janvier 1973 et voulait donc trouver un accord de paix au plus vite.
Nixon lança les bombardements de Noël, opération « Linebacker II » le 18 décembre 1972, visant principalement les régions de Hanoi et Haiphong. Les défenses aériennes de Hanoi étaient justement prêtes en décembre. Les vagues de bombardiers tactiques B-52 G (nouveau modèle conçu pour les frappes nucléaires mais non-utilisé à cette fin) infligèrent tout de même de lourds dégâts, non sans pertes. Qu’on en juge, Washington perdit 15 B-52 G et 9 autres furent endommagés, 7 appareils d’appui tactique furent également perdus, 39 aviateurs furent capturés et 35 décédèrent ou disparurent. En contrepartie, 15 000 tonnes de bombes furent lâchées, Hanoi fut durement touchée. Mais les aviateurs manquèrent de se rebeller devant ces pertes importantes. Les Nord-Vietnamiens considérèrent Linebacker II comme un Dien Bien Phu aérien pour les Etats-Unis. C’était faux à court terme mais les Américains ne pouvaient se permettre ces pertes à longue échéance.
Linebacker II fut le 5e Nixon shock, provoquant l’indignation aux États-Unis. Le New York Times qualifia ces bombardements de « war by caprice » (guerre par caprice). Cette vague de protestation, couplée à la certitude que le Congrès ne financerait plus la guerre et le sérieux risque d’impeachment encouru par Nixon rendaient toute poursuite de Linebacker politiquement intenable. Certains pensent, dont Nixon dans ses mémoires, que maintenir « Linebacker II » jusqu’à mai 1973 aurait brisé Hanoi et assuré la victoire. Ce n’était évidemment pas politiquement tenable. Mais était-ce militairement viable ? La quasi-rébellion des aviateurs, déclenchée par les pertes humaines (et matérielles) importantes des bombardements de Noël en elles-mêmes ne pouvaient s’inscrire dans la durée. Il est donc à douter que cela eut été possible. Certains pensent, plus encore, que Linebacker II, appliquée bien plus tôt dans la guerre, aurait été la « stratégie parfaite ». C’est oublier que Hanoi était moins isolée diplomatiquement avant 1972 et qu’une réponse chinoise et/ou soviétique aurait été à craindre. Et ce, quand bien même l’URSS et la Chine poussaient Hanoi à faire la paix.
Le 22 janvier 1973, Lyndon B. Johnson vint à mourir. Pour un personnage aussi central, c’est bien dommage d’avoir raté la paix de cinq jours ! Le 23, Nixon annonça à la télévision la « peace with honor in Viêt Nam » (la paix avec les honneurs au Viêt Nam). Enfin, le 27 janvier 1973, les accords de Paris furent signés : un nouveau Nixon shock qui, contrairement aux précédents, le fit grimper dans les sondages. Ce regain de soutien populaire força quelque peu la main de Thieu qui savait le soutien des Américains perdu s’il ne signait pas. Sur le seul mois de janvier 1973, 591 prisonniers américains furent libérés par le Nord-Viêt Nam. Rappelons que certains prisonniers l’étaient depuis 8 ans ! Le 29 mars 1973, les dernières troupes américaines quittèrent le Viêt Nam. Des civils américains restèrent ainsi que 200 marines pour la sécurité. Globalement, cette guerre n’était plus celle des Etats-Unis.
La guerre ne s’arrêta pas pour autant. Ladite « guerre des drapeaux » s’engagea entre l’ARVN et le FNL : ces deux camps cherchant à prendre et reprendre des villages pour y hisser leur drapeau. Hanoi restait en retrait en n’engageait, elle, plus de combats. Elle était, de toute manière, en réorganisation après l’offensive de Pâques. L’Armée populaire devait respecter les 5 interdits de Hanoi consistant en une interdiction de passer à l’attaque contre l’ARVN. Le FNL n’était pas de cet avis. Un échange de prisonniers entre Hanoi et Washington s’organisa.
Si l’ARVN luttait pour récupérer ses territoires, elle fit également, au printemps 1973, sa dernière opération en pays étranger, au Cambodge. Saigon ne se trouvait pas dans une position agréable. L’inflation grimpa avec le départ des Américains : les prix doublèrent, les soldes ne bougèrent pas. Les désertions se multiplièrent dans l’ARVN : les hommes devaient assurer la survie de leur famille face à l’inflation. Une vague de chômage toucha également Saigon : 160 000 Sud-Vietnamiens travaillaient pour les Américains avant leur départ. Après leur départ, 1/5 de la population sud-vietnamienne était au chômage. Des opérations de sabotages furent menées contre les réserves de pétrole du pays. Chose inhabituelle car le pétrole, auparavant fourni en masse par les États-Unis, profitait aussi au FNL.
Cependant, depuis le départ de Washington, les ressources autrefois abondantes se faisaient rares pour Saigon. Il importait donc, pour les adversaires de cette dernière, d’en détruire les réserves. Les prix du pétrole grimpèrent avant même l’embargo des pays de l’OPEP du fait de la guerre du Kippour en octobre 1973 (premier choc pétrolier). Il devint difficile pour Saigon de faire ses raids aériens. Le besoin en pièces détachées ajouta aux difficultés. En 1973, le volume de munitions accordé aux unités de l’ARVN chuta de 60%. Puis à nouveau de moitié en 1974. Soit une chute de 80% en deux ans après le départ américain. L’infanterie en était réduite à une grenade et 85 munitions par mois pour chaque soldat. L’artillerie à 4 tirs par jour.
Pourtant Saigon recevait encore une aide financière de 2,3 milliards de dollars en 1973. Hanoi, elle, ne recevait en tout et au mieux que 1 milliard de ses grands frères communistes (Chine et URSS). Et encore, que 330 millions en aide militaire. Ça n’empêcha pas Hanoi de construire une nouvelle route nord-sud, d’améliorer la piste Hô Chi Minh et de prolonger un oléoduc desservant la ligne de front. Les convois de camions et de tanks se faisaient désormais en plein jour. Cette nouvelle « offensive logistique » bouleversa l’équilibre militaire.
Aux États-Unis, les cambriolages des « plombiers » et les surveillances illégales du FBI éclatèrent enfin et firent scandale. Ce dernier Nixon shock, le scandale du Watergate, trouva une issue par la première démission d’un président des Etats-Unis dans l’Histoire. Le 27 juillet, le comité judiciaire avait recommandé l’impeachment contre Nixon pour abus de pouvoir. Le 9 août 1974, Richard M. Nixon démissionna avant que la procédure ne soit entreprise. Le vice-président, Gerald R. Ford, prit la suite.
Pendant ce temps, l’ARVN perdait du terrain et ne parvenait plus à le récupérer. Thieu voulait tenir partout, stratégie souvent désastreuse menant à ne rien tenir du tout. C’est ce moment que choisirent les catholiques pour dénoncer la corruption de Thieu et plus largement de toute la machine gouvernementale et militaire. Les catholiques représentaient le dernier puissant soutien du régime. Le président Thieu tenta d’étouffer l’affaire mais ne parvint qu’à l’ébruiter. Les bouddhistes rejoignirent la contestation.
Hanoi préparait des grandes offensives en 1975 mais ne voulait pas provoquer un retour américain. Plus précisément, le Politburo craignait un retour américain. Le Duan, lui, assurait que les Etats-Unis ayant quitté le pays, il leur serait impossible de justifier un retour. Le dirigeant du Nord-Viêt Nam était donc partisan de vastes offensives pour voir si les Etats-Unis réagiraient, ne serait-ce que par un soutien aérien, comme ils l’avaient fait pour l’offensive de Pâques (1972). Le Duan prévoyait d’en finir en 1976. Finalement, à la vue de la progression inespérée des premières offensives, Hanoi jeta toutes ses forces dans la bataille.
En janvier 1975, Saigon perdit une entière province (Phuoc Long, au nord-est de la capitale). Le Duan rappela le talentueux général Giap, écarté depuis l’offensive du Têt (1968) et lui confia la direction des opérations. Thieu resta interdit, il ne prit aucune décision, ce fut un tournant moral à Saigon. Le repli stratégique fut demandé par les militaires. Thieu ne réagit pas. Il espérait une intervention américaine. C’était oublier le Watergate et la démission de Nixon.
Le War Powers Act (voté en novembre 1973 et empêchant le président américain d’engager la nation dans une guerre sans l’approbation préalable du Congrès) et le « Congrès Watergate » à majorité démocrate écrasante empêchaient toute aide financière comme militaire. Concrètement, le Congrès avait divisé par deux l’aide financière et militaire au Sud-Viêt Nam dès l’installation du président Ford dans le bureau ovale. Il était illusoire d’attendre une aide des Etats-Unis. En mars, une seconde province tomba (Darlac). L’offensive de Hanoi avait fait grimper le rapport de force à 5 pour 1 en faveur du Nord-Viêt Nam. Cette fois, Thieu autorisa un repli stratégique. L’Armée populaire ne laissa pas faire et poursuivit l’ARVN en retraite, ne lui laissant pas le temps de bien préparer une nouvelle ligne de défense. Quelque 400 000 civils refluaient avec l’ARVN : le dénommé « convoi des larmes » vit des milliers de ces civils mourir pris dans les feux croisés de l’APV et de l’ARVN.
Huê et Da Nang n’étaient pas encore tombées au nord et les Américains aidèrent à l’évacuation de Da Nang pour transporter une partie de ces habitants à Saigon. Seulement la capitale du Sud-Viêt Nam était désormais sur la ligne de front. Le 29 mars, Da Nang tomba, provoquant la panique dans l’évacuation. Environ 16 000 soldats de l’ARVN et 75 000 civils essayèrent de trouver une place sur les navires américains. Simultanément, le 17 avril 1975, les communistes Khmers rouges entraient dans Phnom Penh au Cambodge et renversaient la République Khmère.
L’Armée populaire nord-vietnamienne était cette fois très bien dotée en équipements, préparée, capable de combiner ses efforts, le moral au plus haut. Presque toute la ligne de défense autour de Saigon s’effondra. L’ARVN ne pouvait rien de plus qu’opposer ses 6 divisions aux 18 divisions d’Hanoi (avec 5 divisions supplémentaires en réserve). Les Etats-Unis entreprirent d’évacuer les Américains et les Sud-Vietnamiens qui avaient aidé Washington. Il fallait évacuer les quelque 5 000 Américains encore à Saigon ainsi que 200 000 familles sud-vietnamiennes ayant coopéré avec Washington. Les Nord-Vietnamiens s’arrêtèrent même une journée pour laisser plus de temps aux Américains pour évacuer.
Les Nord-Vietnamiens voulaient prendre Saigon avant l’anniversaire du défunt Hô Chi Minh, c’est-à-dire avant le 19 mai. Thieu démissionna le 21 avril 1975. Le pouvoir passa de main en main. De fait, le chef de l’Etat-Major général fut en fin de compte, selon les sources vietnamiennes, un agent du FNL infiltré. Une ironie de l’histoire qui démontre la fin inéluctable du régime sud-vietnamien. Le « grand » Minh (Duong Van Minh), devenu président pour quelques jours, remit les clés du palais le 30 avril 1975. Le dernier hélicoptère américain s’était envolé du toit de l’ambassade américaine ce même jour à 7h53, cinq heures avant la fin du régime de Saigon. La guerre impliquant les Etats-Unis au Viêt Nam comme celle opposant les deux Viêt Nam s’acheva ce jour-là. L’ordre fut émis, pour l’ARVN, d’arrêter de se battre.
Environ 1,6 million de Vietnamiens quittèrent le pays entre 1975 et 1997, dont 700 000 par la mer. C’est les fameux « Boat People », qui furent pour beaucoup recueillis par les États-Unis et la France. La mise en place du communisme sur le Viêt Nam réunifié par la force provoqua une flambée des prix : l’inflation explosa de 700% par an. Les difficultés économiques passèrent avec les années 1980. Les Etats-Unis maintinrent un embargo sur le pays jusqu’à 1994. Les relations se normalisèrent ensuite.
Une question devrait être brièvement étudiée : qu’est-ce qui explique la victoire du Nord sur le Sud ? D’abord, Lyndon B. Johnson aurait pu, en 1964-1965, chercher une déclaration de guerre en bonne et due forme. Pire (militairement parlant) : il éluda la possibilité de la mobilisation en 1967. Ces deux décisions ont fortement joué dans la victoire finale d’Hanoi car c’était limiter la capacité américaine et ôter aux futurs présidents américains une liberté d’action. Sur le terrain, Hanoi choisissait quand provoquer ou refuser l’engagement avec son adversaire. Et ce, toute la guerre durant, ce qui conféra un avantage significatif au Nord.
Plus largement, le Nord-Viêt Nam surfa sur la vague mondiale de décolonisation, officiellement soutenue par les Deux Grands. Les présidents américains se trouvaient obligés de lutter contre un mouvement mondial plus grand qu’eux et partiellement initié par les Etats-Unis après la Seconde Guerre mondiale. On notera ensuite que les bombardements américains, bien qu’efficaces, furent un redoutable générateur d’enrôlement pour le Nord. Enfin, il est sept décisions clés du Nord-Viêt Nam qui, au court de la guerre, donnèrent un avantage décisif à Hanoi : le soutien aux insurgés du sud (1959), l’engagement des troupes régulières (1964), la réponse coup pour coup à l’escalade américaine (1965), l’organisation de l’offensive du Têt (1967), l’offensive et les leçons tirées (1968), notamment la réorientation vers des offensives traditionnelles, l’offensive de Pâques (1972), les coups de sonde en préalable à l’offensive finale (1974). Globalement, c’est après l’offensive du Têt (1968) que le Sud-Viêt Nam et les Américains furent au plus fort et le Nord Viêt Nam au plus faible. La bonne assimilation de cette crise par Hanoi marqua un tournant.
Pour clôturer cette guerre du Viêt Nam, il faut en dresser le bilan humain. Côté Américain, on dénombre plus de 58 000 morts, 303 000 blessés et 1 400 à 1 900 disparus (jamais retrouvés). Les pertes civiles sont à ce jour inconnues. Concernant les pertes internationales de l’opération « Many Flags », on dénombre 6 000 pertes, 80% desquelles sont Sud-Coréennes et pour 10% Australiennes et Néo-zélandaises. Le Sud-Viêt Nam déplora 220 à 244 000 militaires morts, le Nord-Viêt Nam 800 000 morts, 300 000 disparus et 600 000 blessés. D’après une estimation vietnamienne, environ 2 millions de civils trouvèrent la mort durant la guerre (sur tout le territoire vietnamien). En marge du conflit, on dénombre 700 000 morts chez les Cambodgiens sans compter les morts découlant du régime d’oppression des Khmers rouges et de son dirigeant : Pol Pot, qui se compteront en millions. Les Laotiens déplorèrent 60 000 morts. La Chine admit dénombrer 1 446 pertes de combattants au Nord-Viêt Nam. L’URSS admit 16 pertes.
Cette guerre vit mourir au combat 2 000 médecins américains et plus de 20 000 ingénieurs, camionneurs et soldats sur la piste Hô Chi Minh. La moitié des camionneurs nord-vietnamiens furent par ailleurs des femmes. On pourrait également rappeler que les hélicoptères firent 36 millions de sorties durant cette guerre. Ou encore que, de 1962 à 1971, 80 millions de litres d’herbicide et de défoliant furent largués sur ¼ de la surface du Sud-Viêt Nam. Cette guerre, en plus du Trouble de Stress Post-Traumatique (TSPT) qu’elle laissa chez de nombreux combattants, fut rythmée d’images marquantes, parfois terrifiantes : le moine s’immolant à Saigon (1963), l’exécution du Viêt-Cong lors de l’offensive du Têt (1968), le massacre de My Lai (1968), la petite fille brûlée en 1972, le départ des Américains à Saigon etc …
Sources (texte) :
Prados, John (2015). La guerre du Viêt Nam. Paris : Tempus Perrin, 1080p.
The Vietnam War, documentaire en 10 épisodes de Ken Burns et Lynn Novick, sur Netflix depuis 2017 (17h15 de documentaire)
Sources (images) :
https://e.vnexpress.net/news/travel-life/the-us-christmas-bombings-that-failed-to-crush-hanoi-s-spirit-3689604.html (Bombardements de Noël 1972)
https://en.wikipedia.org/wiki/Paris_Peace_Accords (signature de l’accord de paix et un exemplaire)
http://ushaplahs201617.blogspot.com/2017/03/the-paris-peace-accords.html (journal annonçant la paix)
https://www.lefigaro.fr/histoire/archives/scandale-du-watergate-richard-nixon-annonce-sa-demission-le-8-aout-1974-20190807 (NYT sur la démission de Nixon)
https://en.wikipedia.org/wiki/Gerald_Ford (président Ford)
https://history.army.mil/books/AMH-V2/AMH%20V2/chapter11.htm (carte offensive 1975)
https://www.flickr.com/photos/13476480@N07/6940046016/ (sud-vietnamiens fuyant Da Nang)
https://en.wikipedia.org/wiki/Hue%E2%80%93Da_Nang_Campaign (T-54 de l’APV dans Da Nang)
https://www.usnews.com/news/photos/2015/04/30/photos-the-fall-of-saigon (la chute de Saigon : navire américain surchargé, char dans le palais présidentiel, Sud-Vietnamiens devant l’ambassade, hélicoptère jeté à la mer)
https://rpctpe.wordpress.com/la-photographie-de-presse-libre-dans-la-guerre-du-vietnam/levacuation-americaine-de-saigon/ (l’un des derniers hélicoptères évacuant à Saigon)
https://www.thecanadianencyclopedia.ca/en/article/canadian-response-to-boat-people-refugee-crisis (Boat People vietnamiens)
https://www.thefinertimes.com/map-of-vietnam-war (carte récap)
https://www.indexmundi.com/blog/index.php/2012/07/30/a-database-of-every-bomb-the-us-has-ever-dropped/ (carte montrant les bombardements américains en Asie du Sud-Est)