La guerre de Sécession (partie XVII) : Gettysburg, le tournant de la guerre (1863)
Rappel : Malgré les voix s’élevant contre la conscription et l’inflation chez les belligérants, la guerre connut ses plus grandes batailles et son tournant en 1863. L’année débuta avec le chef d’œuvre stratégique du général Lee, sa plus grande victoire, à Chancellorsville, début mai 1863. Acquise contre un général Hooker peu entreprenant alors que les Confédérés se trouvaient en sévère infériorité numérique, cette victoire incita Lee à pousser son avantage au nord. En parallèle, à l’ouest, Grant installa en mai un siège devant Vicksburg au terme d’une ingénieuse campagne militaire. Le 4 juillet 1863, Vicksburg déposa les armes face à Grant. Sur le front oriental, Lee engageait simultanément la bataille la plus importante de la guerre. Ainsi, la Confédération menaçait Washington à l’Est tandis que l’Union coupait la Confédération en deux à l’Ouest. La guerre, même à son niveau paroxysmique, n’empêchait guère le commerce entre la Confédération et l’Union. Aussi contre-intuitif que cela puisse paraître, ce commerce intra-américain entre les deux belligérants, bien qu’illégal, dura toute la guerre et concerna surtout un échange du sel nordiste contre le coton sudiste. La Confédération vendit presque deux fois plus de coton à l’Union qu’à l’étranger pendant la guerre.
Apprenant où se situait l’armée du Potomac, Lee rassembla son armée éparpillée. Simultanément, l’une des divisions confédérée d’A. P. Hill eut vent de l’existence d’un important stock de souliers à Gettysburg. Hill décida d’aller récupérer ce stock, fin juin. Mais lorsque celle-ci arriva devant Gettysburg le 1er juillet 1863, elle y trouva des brigades de cavalerie dont le commandant avait pressenti la venue en ces lieux des Confédérés. Les brigades nordistes appelèrent John Reynolds, commandant le corps le plus proche. C’était, semblait-il, un terrain rêvé pour y combattre Lee. Un accrochage s’y déroula. Lee avait ordonné qu’aucune bataille générale ne soit déclenchée : c’est exactement ce que devint l’accrochage de Gettysburg.
Reynolds débarqua sur le champ de bataille et engagea notamment la Brigade de Fer au moment où la cavalerie fédérale – à pied – s’apprêtait à céder devant les Confédérés. John Reynolds, considéré comme le meilleur général de l’armée du Potomac, fut tué dans les combats de Gettysburg en ce 1er juillet. Les « Allemands » d’Howard arrivèrent à Gettysburg en même temps que les Confédérés d’Ewell (ayant repris le commandement du défunt général Jackson). Au début de l’après-midi, 24 000 Confédérés attaquaient 19 000 Fédéraux. Ni Lee, ni Meade n’étaient encore arrivés et aucun des deux n’avait désiré ce combat qui allait devenir le plus grand et important de la guerre.
Lorsque Lee arriva à Gettysburg, il comprit immédiatement qu’il fallait agir. Il ordonna à Hill et Ewell d’engager toutes leurs ressources. La gauche de l’Union, tenue par Howard, flancha. Son artillerie, pourtant, enraya l’exploitation de ce succès par les Confédérés. Lee savait que la clé de la bataille était la prise des hauteurs de Cemetery Hill, au centre de la ligne. Il ordonna à Ewell d’enlever la position si cela était possible. Mais n’était pas Jackson qui voulait : Ewell jugea l’entreprise trop périlleuse. Cette décision devait condamner les Confédérés. Dans la nuit, les Fédéraux renforcèrent leur position sur Cemetery Hill, installant une défense le long de Cemetery Ridge jusqu’à une petite colline nommée « Little Round Top ». Longstreet estima la position désormais trop forte pour être attaquée ; il suggéra à Lee de contourner les Fédéraux et de menacer Washington pour les forcer à bouger. Lee n’écouta pas : il avait déjà pris Gettysburg et voulait désormais anéantir l’ennemi.
Malgré sa réticence, c’est Longstreet qui fut choisi par Lee pour porter l’attaque principale le 2 juillet. Sickles, général de l’Union, faisant fi des ordres, s’était trop avancé sur l’aile gauche fédérale. Si bien que Little et Big Round Top n’étaient plus défendues. Longstreet attaqua – très en retard – et repoussa Sickles mais ne parvint pas à s’emparer de Little Round Top, défendue juste à temps grâce à une charge à la baïonnette. Au centre de Cemetery Ridge (toujours l’aile gauche de l’Union), Longstreet manqua de percer mais 262 soldats de l’Union se virent ordonnés de ralentir les 1 600 Confédérés qui les attaquaient le temps que des renforts soient acheminés. Les Nordistes tinrent mais furent décimés : seuls 47 en réchappèrent. Contre l’aile droite de l’Union, Ewell avait surtout pour objectif de faire diversion devant Culp’s Hill et Cemetery Hill. Il avait cependant de transformer cette diversion en véritable attaque si les Fédéraux dégarnissaient trop ces hauteurs afin de défendre celles attaquées par Longstreet. Ewell parvint à prendre un peu de terrain.
Le 3 juillet, Lee, persuadé que le centre des Fédéraux était désormais faible, ordonna à Longstreet d’y mener l’offensive. C’était attaquer à découvert des hommes retranchés et soutenus par une puissante artillerie. Et puis, Meade avait anticipé une attaque en ce point de sa ligne. Longstreet protesta, en vain. Celui-ci déclencha d’abord un combat d’artillerie opposant environ 300 canons équitablement repartis des deux côtés mais le feu confédéré fut inefficace car frappant trop haut. Pourtant, l’artillerie nordiste se tue. En fait, Henry J. Hunt, chef de l’artillerie fédérale, avait intentionnellement suspendu son feu pour leurrer les Confédérés. Trois brigades de Pickett et six de Hill attaquèrent de concert le centre de la ligne fédérale sur ordre de Longstreet. Ces 14 000 hommes furent écrasés sous l’artillerie nordiste qui se réveilla soudainement de nouveau. À cette pluie de projectiles se mêlèrent les tirs de l’infanterie fédérale retranchée. L’élan confédéré fut brisé : 7 000 Sudistes ainsi engagés étaient morts ou blessés lorsque la vague confédérée revint sur sa ligne de départ. Lee, assumant immédiatement son erreur, ordonna de reformer la ligne au plus vite tant il était évident que l’ennemi allait contre-attaquer.
Meade n’en fit rien, ce qui lui fut plus tard reproché. En fait, celui-ci n’avait pas conscience du mal qu’il avait fait à son adversaire et ne voulait croire que l’armée de Lee, si impressionnante, avait été vaincue. Lui qui dirigeait l’armée du Potomac depuis six jours – dont trois de combats – ne voulait risquer une erreur. Alors que la cavalerie de Stuart, ayant contourné l’armée fédérale, était arrêtée par des cavaliers nordistes ; d’autres cavaliers de l’Union, s’attendant à une contre-attaque fédérale, s’élancèrent sur la droite confédérée : ils se firent étriller. Le 4 juillet 1863, Lee se retira vers la Virginie, sanctionnant la victoire des Fédéraux. Cette nouvelle parvint à Washington en même temps que la chute de Vicksburg, orgueil de la Confédération, devant Grant. À Gettysburg, les Fédéraux avaient perdu 23 000 hommes (le quart de l’armée) tandis que les Confédérés souffraient 28 000 pertes (plus du tiers de l’armée). Cette bataille fut la plus septentrionale du conflit ; jamais plus les Confédérés ne parviendraient à ce point au nord des Etats-Unis.
S’en était fini des espoirs de reconnaissance à l’étranger. L’Union laissa exploser sa joie et la Confédération sombra. Comme l’écrivit l’infatigable Gorgas dans son journal : « Hier, nous étions juchés au pinacle du succès – aujourd’hui nous paraissons promis à la ruine absolue. La Confédération se dirige en chancelant vers sa destruction. » Vicksburg et Gettysburg marquèrent le tournant de la guerre. Lee, conscient de la gravité de son échec, offrit sa démission. Davis la refusa. Le général confédéré restait le meilleur dont le Président disposait. Lee, par ailleurs, parvint à échapper à l’armée du Potomac lorsqu’il fallut traverser le fleuve éponyme. Cette fuite fut une réussite, de justesse. Un confédéré avait fait mine de déserter et avait assuré à Meade que Lee était prêt à en découdre avec une armée remise sur pieds. Meade avait alors hésité, permettant à Lee de s’échapper dans la nuit du 13 au 14 juillet. Lincoln en fut furieux et Meade, susceptible, offrit sa démission. Le Président la refusa.
Pendant ce temps, Jefferson Davis avait confié à Edmund Kirby Smith la tâche de s’occuper du département trans-Mississippi (désormais coupé du reste de la Confédération). Smith en fit une région quasi autonome. Le président confia à Price la défense de Little Rock et de l’Arkansas. Celui-ci fit ce qu’il put avec le peu de ressources dont il disposait mais dut reculer devant l’armée fédérale de James G. Blunt (armée par ailleurs multiethnique car composée de Blancs, de Noirs et d’Indiens). Little Rock, capitale d’Etat, tomba le 10 septembre.
Mais il y avait plus important : le Tennessee. Sur ce théâtre d’opérations, Rosecrans n’avait fait que se préparer après la sanglante bataille de Stones River au nouvel an. Bragg avait même été en mesure d’envoyer quelques renforts dans le Mississippi. Lincoln s’était montré ulcéré par le manque d’action de Rosecrans. Pourtant, celui-ci prenait du temps à se mettre en marche pour ensuite obtenir un succès fulgurant, comme à son habitude. Le 24 juin 1863, Rosecrans lança une attaque implacable en quatre colonnes par les contreforts du Cumberland. Bragg recula. Rosecrans poursuivit son effort malgré des pluies diluviennes en attaquant Bragg sur ses deux flancs. Celui-ci recula à nouveau. Ayant fait reculer son adversaire de 130 km en un peu plus d’une semaine avec des pertes négligeables, Rosecrans pouvait désormais menacer Knoxville, centre de l’unionisme du Tennessee oriental que Lincoln cherchait à libérer depuis deux ans ; ainsi que Chattanooga, nœud de communication ferroviaire essentiel de la Confédération. En bref, Rosecrans menaçait de couper en deux la partie orientale de la Confédération en attaquant la Géorgie. Dans le Nord, cette prouesse de l’armée du Cumberland ne fut pas saluée et fut ensuite éclipsée par les succès de Meade et de Grant. Dans le Sud, on prit toute la mesure de ce que Bragg lui-même qualifiait de « coup de maître » de Rosecrans.
Le général de l’Union fit une pause malgré les insistances des politiciens qui désiraient voir Bragg écrasé. Rosecrans assurait ses arrières. Il reprit sa route le 16 août, traversant le Tennessee (fleuve) avec 60 000 hommes au-dessus de Chattanooga, où se situait Bragg. En parallèle, Burnside (à qui on confiait de nouveau un commandement) descendit de l’Ohio et attaqua Knoxville avec 24 000 hommes. Les 10 000 Confédérés défendant la ville se replièrent sans combattre, abandonnant Knoxville le 3 septembre 1863. Ils rejoignirent Bragg qui évacuait Chattanooga le 8 septembre. Davis fit alors détacher deux divisions de Johnston qui, depuis qu’il avait été battu en juillet après la chute de Vicksburg, ne faisait plus rien dans le Mississippi. Ainsi, Bragg pouvait presque faire jeu égal avec Rosecrans. Sachant l’armée de Bragg démoralisée, Davis demanda à Lee d’aller commander les troupes dans le nord de la Géorgie, ce que le général confédéré refusa. Alors, le président détacha également de force Longstreet de l’armée de Lee (deux divisions) pour renforcer Bragg en Géorgie.
Rosecrans, leurré par de faux déserteurs confédérés, se précipita sur Bragg qu’il pensait en mauvaise posture. Une réaction qui ne ressemblait pas au prudent général de l’Union. Bragg voulut en tirer avantage mais par trois fois, du 10 au 13 septembre, ses généraux, qui le détestaient, refusèrent d’attaquer alors même qu’ils avaient la supériorité numérique. Lorsque les premiers éléments des renforts de Longstreet arrivèrent, Bragg attaqua mollement le 18. Le matin du 19, un accrochage déclencha la bataille de Chickamauga Creek : la plus sanglante de la guerre sur le front occidental.
Bragg essaya de faire plier l’aile gauche fédérale tenue par George Thomas qui ne lâcha rien. Longstreet étant arrivé sur le terrain, Bragg ordonna une attaque en échelon le 20 septembre en confiant sa droite à Léonidas Polk et sa gauche à Longstreet. Polk prit du retard et échoua devant Thomas. Excédé, Bragg ordonna à Longstreet d’attaquer l’aile droite de l’Union avec toutes ses forces. Celui-ci s’exécuta et bénéficia d’une chance peu commune. Alors que Rosecrans avait déjà dégarni son aile droite pour faire face à l’attaque de Polk sur son aile gauche, on signala au général de l’Union qu’il y avait une brèche dans son dispositif. Il préleva de nouveau des hommes de sa droite pour la colmater. En réalité, il n’y avait pas de brèche, les Fédéraux étaient juste positionnés dans un bois dense, ce qui les rendit invisibles aux yeux de celui qui donna l’alerte. Rosecrans venait de créer une véritable brèche sur sa droite pour colmater une fausse brèche sur sa ligne. C’est exactement dans la brèche de l’aile droite que s’enfonça Longstreet.
Décontenancée, l’armée fédérale partit en déroute – Rosecrans compris – et fut sauvée par Thomas qui, lui, recula mais tint fermement la position, écopant du surnom de « Roc de la Chickamauga ». Finalement, les Fédéraux se replièrent sur Chattanooga. C’était un désastre pour Rosecrans qui présenta sa démission. Pour autant, Bragg, atterré par l’ampleur de ses pertes, n’exploita pas son avantage. Ce refus d’attaquer irrita plus encore ses généraux. Mais il est vrai que Bragg venait de perdre 20 000 hommes en deux jours, soit plus de 30% de son armée. Rosecrans avait, pour sa part, perdu 16 000 hommes. Chose rare, l’armée fédérale se retrouva dans la position d’assiégé à Chattanooga. Bragg parvint presque à affamer l’armée du Cumberland lors du siège. Mais Lincoln opéra des changements : Thomas remplaça Rosecrans, des renforts dirigés par Hooker devaient arriver de l’armée du Potomac et d’autres dirigés par Sherman du Mississippi. Lincoln créa la division du Mississippi dont il confia le commandement à Grant, qui dirigeait désormais tout le théâtre occidental.
Bragg n’était pas resté les bras croisés. Il avait fortifié sa position sur Lookout Mountain et le long de la crête de Missionary Ridge. Mais les dissensions dans l’armée forcèrent Davis à venir en personne sur le front. Le Président ne prit, à cette occasion, que des mauvaises décisions : il laissa Bragg à son poste et envoya Longstreet dans le Tennessee pour reprendre Knoxville avec 15 000 hommes (qui allaient faire défaut à Bragg). Longstreet avait conseillé au Président de nommer Johnston à la place de Bragg mais Davis n’aimait définitivement pas cet homme. Arrivé mi-octobre, Grant brisa l’étau autour de Chattanooga en une semaine. Aux 20 000 hommes de l’armée du Cumberland (Thomas) s’ajoutèrent 17 000 hommes de l’armée du Tennessee (Sherman) et 20 000 autres de l’armée du Potomac (Hooker). Grant, avec ces 57 000 hommes, prit l’offensive.
Croyant l’armée du Cumberland (Thomas) démoralisée par sa défaite à Chickamauga, Grant lui confia le centre de la ligne qui avait pour seul objectif de fixer en face de lui des forces confédérées. Les véritables actions devaient se dérouler par les deux attaques de flanc. Pourtant, Sherman tomba sur les Irlandais de Patrick Cleburne qui repoussèrent ses offensives le 24 novembre ; Hooker, de son côté, commença son offensive le même jour et connut un succès initial mais fut bientôt ralenti par des ponts détruits et des routes obstruées.
Pour débloquer la situation, Grant ordonna à Thomas d’exécuter une attaque limitée au centre sur la première des trois lignes de tranchées confédérées. Grant considérait qu’une attaqua sérieuse au centre relevait du suicide. De fait, Missionary Ridge était plus élevé et escarpé que Cemetery Ridge (à Gettysburg) et Bragg avait eu bien plus de temps pour fortifier sa position. Thomas déclencha pourtant une offensive puissante en envoyant 23 000 Fédéraux vers la première ligne de tranchées sur 3 km de large. Les tuniques bleues s’emparèrent de la première ligne sans difficulté. Thomas ne comptait pas s’arrêter en si bon chemin. Les Fédéraux talonnèrent les tuniques grises qui détalaient devant eux et s’emparèrent des deux autres lignes de tranchées sous le regard sidéré de Grant.
Le « miracle de Missionary Ridge » fut une humiliation pour les Confédérés mais connait quelques explications. D’abord, l’armée du Cumberland avait à cœur de se racheter. Ensuite, les Confédérés avaient organisé leurs défenses selon la crête topographique et non la crête militaire : ils s’étaient placés tout au sommet, ce qui n’est pas un placement optimal pour bénéficier d’une vue dégagée et organiser une défense efficace. Enfin, certaines unités de la première ligne avaient reçu l’ordre de tirer deux salves puis de se replier sur la ligne suivante. Une autre partie des Confédérés n’ayant reçu aucun ordre de ce genre paniqua en voyant des camarades quitter la ligne. Enfin, les Fédéraux suivirent de près les Confédérés en fuite après la prise de la première ligne à tel point que les deux autres lignes durent suspendre leur feu pour ne pas blesser les leurs et offrirent de précieuses minutes aux assaillants. Vaincu et humilié, Bragg offrit sa démission et fut enfin remplacé par Johnston sur décision de Davis. En Virginie, Lee avait manœuvré contre l’armée du Potomac uniquement pour perdre 4 000 hommes supplémentaires, soit deux fois les pertes de Meade.
L’année 1863 fut également la dernière pour les espoirs de la Confédération en matière de politique étrangère. Bulloch se vit refuser des navires par les Britanniques et reporta alors son attention sur la France. Pendant l’été 1863, Napoléon III était encore favorable à l’idée de s’entendre avec la Confédération. Il était en train d’installer l’archiduc autrichien Ferdinand Maximilien de Habsbourg en tant qu’empereur du Mexique après avoir renversé le gouvernement mexicain de Juarez. Si Napoléon III offrait ce trône à un Autrichien, c’est parce que la France soutenait l’unification de l’Italie. En échange de pertes de territoire en Italie, l’Empereur des Français donnait ainsi des terres mexicaines à l’Autriche. Ce jeu dangereux perdit toute valeur lorsque la Prusse et l’Autriche s’allièrent pour affronter le Danemark dans la guerre des Duchés. À partir de 1864, Napoléon III limita son implication au Mexique et abandonna l’idée de parlementer avec la Confédération. L’Union avait d’ailleurs détourné une attaque du général Banks initialement dirigée contre le port confédéré de Mobile vers le Texas pour faire pression sur la France. Cette opération purement politique fut un fiasco de prime abord.
Les victoires de l’été 1863 procurèrent aux républicains une force politique insurmontable pour les démocrates. Ces derniers abandonnèrent le thème de l’échec de la guerre pour des raisons évidentes. Le racisme lui aussi faisait de moins en moins recette et, partant, l’opposition à l’émancipation. La fureur raciste des émeutiers à New York combinée au sens du sacrifice dont fit preuve le 54e régiment (Noir) lors d’une bataille annexe contre un fort confédéré montrèrent les dangers du racisme et l’utilité des Noirs comme soldats. Les démocrates furent écrasés aux élections de 1863.
Source (texte) :
McPherson, James M. (1991). La guerre de Sécession. Paris : Robert Laffont, 1020p.
Sources (images) :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Gettysburg (bataille de Gettysburg, campagne et vision tactique)
https://fr.wikipedia.org/wiki/John_F._Reynolds (général Reynolds)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Richard_Stoddert_Ewell (général Ewell)
https://fr.wikipedia.org/wiki/George_Meade (général Meade)
https://en.wikipedia.org/wiki/Battle_of_Chickamauga (bataille de Chickamauga
https://en.wikipedia.org/wiki/George_Henry_Thomas (général Thomas)
https://en.wikipedia.org/wiki/Chattanooga_campaign (bataille de Chattanooga)