Le règne de Louis XIV (partie XXV) : la guerre de la Ligue d’Augsbourg, du sac du Palatinat à Béveziers (1689-1690)

Le règne de Louis XIV (partie XXV) : la guerre de la Ligue d’Augsbourg, du sac du Palatinat à Béveziers (1689-1690)

Rappel : entre la politique des Réunions (1679-1684) et le déclenchement de la guerre de la Ligue d’Augsbourg (1688-1697), les turbulences géopolitiques furent nombreuses. Depuis l’échec des Ottomans devant Vienne (1683), ceux-ci n’avaient de cesse de reculer face à l’Autriche. Léopold Ier gagnait également du terrain sur les insurgés hongrois. Ces deux problèmes maîtrisés, l’Empereur comptait bien s’en retourner ensuite vers le Rhin et la France pour répondre aux ambitions territoriales de cette dernière, raison pour laquelle il refusait obstinément de faire de la trêve de Ratisbonne (1684) une paix pérenne. En parallèle, deux successions en terres allemandes (Palatinat en 1685 et Cologne en 1688) virent les candidats francophiles refusés par l’Europe. Versailles perdait son influence en Europe centrale, où se multipliaient les traités antifrançais : les alliances suédo-hollandaise, suédo-brandebourgeoise et austro-brandebourgeoise, puis la ligue d’Augsbourg (juillet 1686) formée de l’Autriche, l’Espagne (pour le cercle de Bourgogne), la Suède (pour ses possessions germaniques), la Bavière et le cercle de Franconie, bientôt rejoints par le cercle du Haut-Rhin, le Palatinat et le Holstein-Gottorp. En Angleterre, si Charles II s’était enfin converti au catholicisme, c’était sur son lit de mort (1685). Son frère Jacques II, catholique assumé, lui succéda. Son intronisation ne fut pas contestée car il avait 51 ans et aucun descendant mâle ; à sa succession viendrait alors sa fille Mary Stuart, protestante et mariée à Guillaume d’Orange, stadhouder des Provinces-Unies. Ainsi, le roi catholique ne serait qu’une anomalie temporaire avant le retour de l’anglicanisme. Pourtant, Jacques II mit en place des mesures pour donner des postes clefs à la minorité catholique et eut surtout un fils en 1688. L’anomalie catholique temporaire pouvait désormais devenir une réalité perpétuelle : l’aristocratie anglicane fit appel à Guillaume d’Orange et son épouse. Malgré les menaces de Louis XIV, Guillaume débarqua en Angleterre et déposa Jacques II en décembre 1688 au terme d’une « Glorious Revolution » sans effusion de sang. Entre temps, Louis XIV, pensant que la révolution en Angleterre allait durer, immobilisant tant l’Angleterre que les Provinces-Unies, lança un ultimatum et occupa des places en Allemagne dès septembre 1688, débutant de facto la guerre.

La France s’étant opposée à Guillaume lors de Glorieuse Révolution (1688-1689) et ce dernier menant désormais la Ligue d’Augsbourg, nombre d’historiens considèrent 1689 comme marquant le début d’une « Seconde guerre de Cent Ans » entre la France et l’Angleterre, s’étalant de 1689 à 1815 (troisième conflit séculaire si l’on tient compte les multiples affrontements entre la France et l’Empire anglo-normand Plantagenêt entre 1202 et 1303). La Ligue comptait notamment parmi ses rangs les anciens alliés protestants de la France pendant la guerre de Trente Ans : la Suède et le Brandebourg. Ainsi, d’anciens ennemis mortels surmontaient leurs différends religieux en s’alliant contre la France. Le nationalisme allemand surpassait les différences : un pamphlet disait, en 1689 « Teutsche, wehrt Euch, wider Frankreich » (« Allemands, opposez-vous à la France »).

Louis XIV commit une nouvelle erreur, peut-être l’une des plus importantes de son règne, avec le sac du Palatinat (1688-1689). Le roi de France ordonna, tant pour punir les Allemands que pour s’assurer un glacis au-delà du Rhin et ainsi se prémunir d’une offensive sur sa frontière, de pratiquer une politique de terre brûlée. Cette idée du marquis de Chamlay de pratiquer la terre brûlée, reprise par Louvois, fit surtout scandale parce qu’il fut décidé de tout raser et non pas de simplement détruire les cultures, le fourrage et tuer le bétail. Les villes, villages, palais, églises, trésors architecturaux : tout devait y passer. Mannheim et Heidelberg furent incendiés par le baron de Montclar et le comte de Tessé. Puis vinrent le tour de Spire (où les tombeaux des rois médiévaux furent profanés), Worms, Oppenheim, Sinzheim, Wisloch, Bruchsel ou encore Dourlach. Ainsi, si les ravages occasionnés par Ezéchiel du Mas, comte de Mélac avaient déjà mauvaise presse, les Français scandalisèrent véritablement l’Europe en incendiant Heidelberg, Spire, Worms et Mannheim malgré leur capitulation avec garantie de sauvegarde de la garnison, des populations et des bâtiments. La légende noire de Louis XIV naquît des populations allemandes ainsi déplacées qui racontèrent comment le roi de France transgressait le droit. Et bientôt, la population allemande résista et la haine antifrançaise se trouva exacerbée. Certes, Louvois et Chamlay furent à l’origine de tous les ordres les plus odieux, mais Louis XIV ne freina pas leur ardeur. La majorité des villes et villages brûlés et pillés le furent entre mars et juin 1689. Les excès accompagnèrent ces destructions, les soldats français abusèrent des occupants des maisons qu’ils détruisaient, l’alcool n’aidant pas. Les Allemands répondirent en assassinant des Français, ce qui appelait des représailles… Le sac du Palatinat motiva plus tard les Européens à tempérer les exactions durant les guerres au XVIIIe siècle.

Le sac du Palatinat (ou second ravage du Palatinat) par l’armée française (novembre 1688-juin 1689).

Le choc fut d’autant plus fort pour l’Europe que c’est la France, porteuse depuis un demi-siècle d’une haute civilisation, qui le commit. Le pays de la civilisation des mœurs, de l’honnête homme, de l’équilibre et de la raison, dont le règne du roi nommé fils ainé de l’Eglise coïncidait avec l’apogée de la contre-Réforme, faisait soudainement régresser la guerre d’un demi-siècle. Pour autant, sans justifier l’acte, il convient d’en relativiser le caractère unique : en ne prenant que les contemporains de Louis XIV, on peut citer Marlborough, qui fit la même chose en Bavière en 1704, ou encore Charles XII de Suède et Pierre le Grand de Russie qui en firent tout autant durant leurs conquêtes. En France, le roi fut d’ailleurs solidement suivi par le peuple et le clergé gallican, du fait de la récente révocation de l’édit de Nantes. Pour les Français, à la croisade antipapiste de Guillaume III répondait celle, proromaine, de la France. Du reste, loin d’inspirer la crainte escomptée, le sac du Palatinat – qui ne se limite d’ailleurs pas au seul Palatinat mais aussi le Wurtemberg et la Bad – poussa l’Allemagne vers l’Empereur. Car si les armées françaises ayant franchi le Rhin le 24 septembre 1688 s’emparèrent de nombreuses forteresses (Philippsbourg, Heidelberg, Pforzheim, Heilbronn, Spire, Worms, Oppenheim, Neustadt …) en octobre et novembre, puis occupèrent Mayence ; les Allemands, loin de capituler, décidèrent de résister en s’alliant contre la France en octobre à Magdebourg. Le roi de France allait devoir affronter le Hanovre, le Brandebourg, la Bavière, la Saxe, le Hesse-Kassel mais aussi les Hollandais (déclarant la guerre le 26 novembre 1688) et le Saint Empire romain, sur décision de la Diète d’Empire le 24 janvier 1689.

En Espagne, la mort de la reine Marie-Louise d’Orléans, à seulement 26 ans, en février 1689, ruina l’influence française à la cour madrilène. Peut-être la reine fut-elle empoisonnée. En tout cas, Charles II se remaria avec la princesse allemande Marie-Anne de Neubourg, sœur de l’impératrice. Il signa alors un accord avec les Provinces-Unies et ouvrit les forteresses belges aux Impériaux. Louis XIV déclara immédiatement la guerre à l’Espagne (15 avril 1689). En parallèle, Jacques II s’embarqua à Brest avec une aide limitée de la France, direction la très catholique Irlande, en février 1689. Il trouva là-bas deux millions d’Irlandais, dont les 2/3 étaient catholiques. Jacques II débarqua à Dublin, où il fut acclamé. Il comptait conquérir l’Irlande puis l’utiliser comme base arrière pour reprendre la Grande-Bretagne. Durant la bataille navale de la baie de Bauntry, au sud-ouest de l’Irlande, les Français de Châteaurenault l’emportèrent sur l’amiral anglais Herbert et ses 22 vaisseaux. Mais ce n’était pas suffisant : Guillaume d’Orange et l’ancien maréchal de France Schomberg débarquèrent en Irlande avec 40 000 hommes et firent face aux 20 à 30 000 hommes mal équipés, mal entraînés, au moral en berne, de Jacques II ; que soutenait la marine française, apportant du ravitaillement et 8 000 hommes octroyés par Louis XIV. Lorsqu’il devint évident qu’il ne l’emporterait pas, Jacques II demanda l’aide de son cousin le roi de France. Ce dernier ne s’empressa pas de lui fournir. Pourtant, le 17 mai, Guillaume prétexta de l’aide apportée par la France aux jacobites pour lui déclarer la guerre. Quelques jours plus tôt, le 12 mai, l’Autriche et les Provinces-Unies avaient signé une alliance militaire, à laquelle se joignirent l’Angleterre en décembre, l’Espagne en juin 1690 et la Savoie en octobre.

François-Louis Rousselet, marquis de Châteaurenault (1637-1716), Vice-Amiral du Levant et maréchal de France.

La France, seule face aux 2/3 de l’Europe, disposait des ressources nécessaires pour tenir au moins deux ou trois ans, mais la guerre allait s’allonger sur neuf années. Pour le moment, son armée de 150 000 hommes était la plus puissante d’Europe et sa flotte était numériquement la première du monde, dépassant celles d’Angleterre et des Provinces-Unies réunies. Si les ennemis de la France pouvaient aligner 220 000 hommes, ce n’était pas sous un commandement unifié. Le premier été, les combats se déroulèrent aux Pays-Bas espagnols et surtout sur le Rhin. Les actions militaires y demeurèrent pourtant mesurées : Louis XIV, non préparé à une telle guerre, avait besoin de temps et de recruter des soldats. Mayence fut assiégé par les 60 000 hommes de Charles V de Lorraine de juillet à début septembre. Le maréchal Duras ne put empêcher la chute de la ville mais mit à contribution le Wurtemberg, ce qui soulagea les finances du roi et gêna l’approvisionnement de ce siège qui occupa les Alliés pendant tout l’été. Le maréchal d’Humières fut défait à Valcourt par le prince de Waldeck (août 1689) tandis que le maréchal Boufflers l’emportait à Kocheim le même jour. Mayence, défendue par le marquis d’Huxelles, tomba en septembre. Bonn, déjà bloqué par l’électeur de Brandebourg, fut assiégé par Charles de Lorraine une fois Mayence tombé. La ville capitula le 10 octobre. Après quoi, Charles prit ses quartiers d’hiver. Les Français l’imitèrent, soulagés qu’il s’en tienne là. Dans les Pyrénées, la campagne se joua autour de la forteresse de Camprodon dont le maréchal de Noailles s’empara le 22 mai 1689. Les Espagnols essayèrent en vain de la reprendre en août.

Louvois fut incriminé pour les revers français. Colbert de Croissy avait obtenu pour son fils cadet le marquis de Torcy la survivance de sa charge aux affaires étrangères ; tandis que Seignelay était admis au conseil d’en haut : le clan Le Tellier-Louvois perdait de sa superbe. Devenu ministre, Seignelay, convaincu de l’utilité de la flotte (comme Colbert avant lui), milita pour une expédition en Irlande. La France souhaitait fixer des forces adverses loin du front mais n’employa pas assez d’effectifs – seulement 7 000 hommes – à cette tâche. Pour ne rien arranger, ils furent confiés au comte de Lauzun, à la demande particulière de Marie-Béatrice de Modène, qui lui devait une fière chandelle pour sa fuite d’Angleterre. Si cette tactique échoua, l’année 1690 vit la France relever le menton.

Charles Colbert de Croissy (1629-1696), administrateur, diplomate et homme d’Etat français, frère cadet de Jean-Baptiste Colbert. Intendant de la généralité de plusieurs villes, dont Paris (1668-1675), maître des requêtes à partir de 1663, conseiller d’Etat à partir de 1668 puis ministre des Affaires étrangères (1679-1696).

En 1690, Louis XIV chargea le brillant maréchal de Luxembourg du front de la Flandre. Il était soutenu par Boufflers sur la Meuse. En Rhénanie, le dauphin dirigeait, en théorie, une armée que le maréchal de Lorge dirigeait dans les faits. En face se trouvait l’électeur de Bavière, remplaçant Charles V de Lorraine, qui venait de mourir, à la tête des Alliés. Catinat faisait, pour sa part, face au duc de Savoie dans le Dauphiné. Le maréchal de Noailles gardait son commandement contre la Catalogne.

En Flandre, Luxembourg, réorganisant son armée, entra assez tôt en campagne pour contrecarrer les plans adverses. Il prit de vitesse Waldeck, le commandant ennemi, en enjambant la Sambre avant la fin juin 1690. Après un rude combat de cavalerie le 30 juin, Waldeck, 38 000 hommes, et Luxembourg, 35 000 hommes, s’affrontèrent à Fleurus le 1er juillet. Une attaque frontale n’étant pas envisageable, Luxembourg prit un risque considérable en scindant son armée pour attaquer simultanément les deux flancs de l’armée adverses. Pour ce faire, il cacha grâce au terrain et un écran de cavalerie ses mouvements. Si le prince de Waldeck s’en était aperçu, il aurait pu envelopper la gauche française, isolée, avant que la droite ne soit en position. Mais il fut dupé. Luxembourg s’était ainsi déjà assuré la victoire. Malgré une déconvenue de la cavalerie française sur l’aile gauche, l’armée de Waldeck, prise entre deux feux, fut brisée. Le prince reforma tant bien que mal la ligne près de Fleurus mais l’infanterie française s’empara également de la position. Waleck avait perdu 6 000 morts, 5 000 blessés, 8 000 prisonniers, soit 50% de ses effectifs. Les Français déploraient 3 000 morts et 3 000 blessés. Mais si la victoire était napoléonienne, les suites furent typiques du XVIIe siècle : Luxembourg ne poursuivit ni ne pressa son adversaire qui se replia sur Bruxelles. Waldeck préleva des forces sur les garnisons alentours et fut renforcé par des Hanovriens, par l’électeur de Brandebourg et ses hommes ainsi que des troupes espagnoles. Un mois après Fleurus, Waldeck commandait une armée de 55 000 hommes. Le reste de la campagne fut calme. Tout autant que l’entière campagne sur le Rhin, où aucun affrontement ou siège significatif n’eut lieu.

Plus au sud, le duc de Savoie était un nouvel ennemi de Louis XIV. Situé entre les bourbons à l’Ouest et les Habsbourg à l’Est, la position de Victor-Amédée était peu enviable. Pire : les Français possédaient désormais deux places en Italie dont une située juste à côté de Turin, la capitale du Piémont. Le général Catinat, avec 12 000 hommes, manœuvra contre les 18 000 hommes de Victor-Amédée II et Eugène de Savoie, les affrontant finalement à Staffarde, près de Saluces, le 18 août 1690. Catinat l’emporta en tuant ou blessant 2 800 hommes, capturant 1 200 autres et 11 des 12 canons de ses adversaires. Catinat ne perdit que 1 000 hommes dans le combat. Le général français s’empara de Suse le 13 novembre alors que le duc de Savoie se terrait dans Turin. Comme en Flandre ou en Allemagne, les chefs français mirent à contribution les ennemis. En tout, Louis XIV récolta ainsi plusieurs millions de livres.

Les Anglais, craignant la course française, avaient trop protégé leur commerce au détriment de l’escadre de guerre. Dans la Manche, en 1690, l’amiral Tourville fut rejoint par la flotte de Toulon, menée par d’Estrées. Tourville, disposant de 78 vaisseaux de ligne et 23 brûlots, trouva la flotte anglo-hollandaise, forte de 58 vaisseaux de ligne. La reine Marie exigea, contre l’avis de Torrington, l’amiral anglais, que celui-ci engage le combat. Le 10 juillet 1690, au large de Béveziers, les flottes s’affrontèrent et Tourville étrilla son adversaire. Torrington se réfugia dans la Tamise et Londres paniqua à l’idée de voir débarquer l’escadre française pour terminer le travail. Mais Tourville avait reçu des ordres de Pontchartrain et il aurait été déraisonnable de pousser une flotte éprouvée par la bataille. Tourville n’exploita ainsi pas sa victoire tactique pour en faire une victoire stratégique. Il préféra se rendre au Havre pour débarquer les blessés plutôt que poursuivre et anéantir l’ennemi vaincu ou, mieux encore, se rendre au large de l’Irlande pour empêcher Guillaume III d’Angleterre d’en revenir. Car le même jour, les 23 000 troupes franco-irlandaises de Jacques II furent bousculées par les 35 000 hommes de Schomberg (qui y perdit la vie) et Guillaume III sur la Boyne près de Drogheda. Après quoi, Guillaume III assiégea Limerick. Jacques II regagna la France, honteux. Châteaurenault ramena avec lui les restes du corps d’expédition français et 15 000 Irlandais selon les termes de la capitulation de Limerick. En tout, environ 40 000 Irlandais immigrèrent en France. De quoi partiellement contrebalancer l’émigration huguenote. Nombre d’entre eux rejoignirent les armées françaises et y furent d’excellents soldats. Ils renforcèrent également le parti jacobite en France, un groupe de pression qui fut très influent sur les dernières années du règne de Louis XIV. John Churchill, duc de Marlborough, fit un très bon début en tant que commandant anglais en Irlande mais tomba en disgrâce un temps et ne put montrer l’entendue de son talent que durant la guerre de Succession d’Espagne. Quoi qu’il en soit, Louis XIV contrôlait la Manche.

Bataille du Cap Béveziers (10 juillet 1690).
Anne Hilarion de Costentin, comte de Tourville (1642-1701), vice-amiral et maréchal de France.

La prédominance de Louvois était devenue écrasante depuis la mort de Colbert (1683) mais fut brève : Michel Le Tellier, qui jouait un rôle de diplomate crucial pour tempérer la brutalité de son fils, s’étant éteint le 30 octobre 1685, Mme de Maintenon, hostile à Louvois, eut tôt fait de favoriser Seignelay. En octobre 1689, celui-ci rejoignit le conseil d’en haut. Le roi se lassait du tempérament de Louvois. Pourtant, Seignelay disparut prématurément le 3 novembre 1690, âgé de seulement 39 ans. Louvois ne put profiter longtemps de la mort de son dernier brillant adversaire, car il le rejoignit dans la tombe le 16 juillet 1691, à l’âge peu avancé de 50 ans. Ainsi disparut, en moins de 10 ans, l’une des plus brillantes équipes ministérielles que la France aie jamais connu. Celle-ci avait accompagné le roi jusqu’à l’aube de la guerre de la Ligue d’Augsbourg (1689-1697), en partie la conséquence de la politique française des réunions.

Sources (texte) :

Petitfils, Jean-Christian (1995). Louis XIV. Paris : Tempus Perrin, 785p.

Lynn, John A. (1999). Les guerres de Louis XIV. Londres : Tempus Perrin, 568p.

Bluche, François (1986). Louis XIV. Paris : Fayard, 1040p.

Sources (images) :

https://www.photo12.com/fr/image/lzt16a27_092 (sac du Palatinat)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Louis_Rousselet_de_Ch%C3%A2teaurenault (Châteaurenault)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Colbert_de_Croissy (Colbert de Croissy)

https://armeehistoire.fr/10-juillet-1690-bataille-du-cap-beveziers/ (Béveziers)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Anne_Hilarion_de_Costentin_de_Tourville (Tourville)

Les commentaires sont clos.