Le règne de Louis XIV (partie XV) : les années Colbert (1661-1683)

Le règne de Louis XIV (partie XV) : les années Colbert (1661-1683)

Rappel : Ayant épousé la fille de Philippe IV qui n’avait théoriquement abandonné toute prétention à la succession espagnole qu’en échange d’une dot. Celle-ci n’ayant jamais été payée, le roi de France avait voix au chapitre. Alors, la reine-régente d’Espagne refusant toute légitimité de la France à participer à la succession du défunt roi Philippe IV ou de son fébrile fils et héritier Charles II, Louis XIV mit en branle ses armées en 1667. Il ne déclara pas la guerre, car il était question d’entrer en possession de terres qui lui revenaient selon le droit de « dévolution » de son épouse. Turenne emmena l’armée en Flandre où, avec des effectifs plus de deux fois supérieurs et une intendance finement préparée, écrasa les effectifs espagnols. Début 1668, Louis XIV s’entendit même secrètement avec Léopold Ier de Habsbourg, empereur du Saint Empire romain, héritier direct de la lignée espagnole de sa famille, pour arroger une partie de cette succession à la France. En janvier 1668, inquiète de la puissance française, l’Angleterre forma la Triple Alliance avec la Suède et les Provinces-Unies, pourtant deux alliées de la France depuis des décennies. Cette Triple Alliance fit pression sur Louis XIV pour l’empêcher d’annexer les Pays-Bas espagnols. En février 1668, le roi de France lança néanmoins une audacieuse campagne éclair en Franche-Comté, sous le commandement du Grand Condé, pour s’assurer une monnaie d’échange supplémentaire. Il aurait pu mener à bien la fin de l’invasion des Pays-Bas espagnols le printemps venu, mais préféra proposer une paix raisonnable que risquer une guerre avec la Triple Alliance. Ainsi rendit-il la Franche-Comté mais obtint-il les places forte de la Flandre wallonne. Louis XIV avait notamment pu mener à bien sa guerre car les désordres internes s’étaient tus l’espace de quelques années. Le règne personnel de Louis XIV connut quatre révoltes paysannes principales : celle du Boulonnais (1662), celle d’Audijos (1663-1665), celle du Roure (1670) et celle des bonnets rouges bretons (1675). L’envoi de la troupe calma les révoltes et les châtiments habituelles furent administrées : quelques exécutions, quelques galériens, beaucoup de pardonnés. Pour financer ses guerres et mobiliser des effectifs sans cesse plus importants pour des conflits toujours plus longues, Louis XIV ne pouvait que se confronter à des révoltes antifiscales, surtout au début de son règne.

Arrêtons-nous ici pour dresser le bilan des années Colbert. Pour servir les intérêts d’un pays et de son roi à cette époque, il fallait des succès militaires et les plus beaux bâtiments, meubles, peintures, etc. Or, pour cela, il fallait beaucoup d’argent. La première préoccupation de Colbert fut toujours de donner plus de moyens au régime. La prospérité pour le peuple venait ensuite. Colbert, porteur de la « maxime de l’ordre », établit trois registres : celui des prévisions de recettes, celui des prévisions de dépenses (les deux formant, quelques années plus tard, le « Grand Livre », qui, comme le « Journal » inventé par Colbert également, est encore utilisé de nos jours en comptabilité) et celui pour les ordonnances de dépenses engagées. En un mot, le ministre inventa le budget de l’Etat ; un budget patrimonial. Colbert s’appliqua à réduire les dépenses et augmenter les recettes. Pour cela, il réduisit les rentes de l’Hôtel de Ville, les rentes sur les tailles, les aides, les gabelles, les fermes, qui tous avaient fait l’objet de malversations répétées. Colbert divisa leur taux du quart ou de moitié, amortit d’autorité certaines émissions et remboursa les autres à des cours dépréciés. Il détestait les rentiers et cette banqueroute, si elle vit s’élever des protestations, ne provoqua aucune révolte dans les rues. Les députés qui s’indignèrent furent embastillés. Si la vente des offices avait été un moyen de financer la guerre, les trop nombreuses charges, souvent en doublon, obéraient désormais le Trésor de rémunérations annuelles pesantes. Colbert racheta le quart du capital et supprima nombre des offices superflus. Après quoi, il fixa le nombre des effectifs par office et par région. Nombre de métiers furent strictement contrôlés, disciplinés et l’Etat veilla à la qualité des marchandises proposées pour qu’elles fassent concurrence avec l’étranger. Mais cette mesure était trop brutale, bousculait trop d’habitudes, n’avait pas de flexibilité en 1669 pour être efficace. Elle imposait des mensurations précises pour tout. S’étant occupé des dépenses, il s’intéressa aux recettes : Colbert accrut les recettes du domaine royal et entreprit un travail de vérification des droits domaniaux pour récupérer les terres qu’on avait volé au roi. Le bail général du Domaine rapporta à l’Etat 1 160 000 francs en 1666, 4 100 000 francs en 1676, 5 540 000 francs en 1681. Colbert créa, en 1674, la « caisse des emprunts », structurée en 1676, obligeant les fermiers généraux à prêter au public avec un taux de 5%. Il mit en place une réelle politique de la forêt et définit un terrier général du domaine (sorte de cadastre pour discerner ce qui appartenait au roi ou non).

La politique fiscale de Colbert s’intéressa à diminuer les impôts directs et augmenter les taxes indirectes, frappant la circulation et la consommation des biens pour rendre la taxation plus indolore et plus juste socialement car touchant davantage les privilégiés. Non seulement Colbert imposa davantage les plus riches, mais il optimisa aussi les revenus de la fiscalité. Colbert perfectionna le cadastre pour assujettir plus de sujets à l’impôt, surtout en pays de taille réelle (où l’impôt était moins lourd qu’en pays de taille personnelle). Les pays de taille personnelle étant impopulaires et source d’abus comme de violences, Colbert chercha peut-être à uniformiser la taille pour que le principe de la taille réelle s’applique partout. Sensible au malheur des démunis, Colbert ordonna aux intendants de veiller équitablement aux levées. Il accrut le nombre des contribuables en réintégrant sur la taille nombre d’exemptés (officiers, bourgeois des villes franches, des gentilshommes, surtout les « usurpateurs de noblesse » prétendant avoir des titres pour être exemptés d’impôts). L’édit du 22 mars 1666 poussa les intendants à débusquer ces « usurpateurs de noblesse » dans tout le pays en demandant des traces écrites justifiant de cette noblesse sur une centaine d’années en ligne paternelle. Colbert réduisit le nombre d’exemptés de 25 à 40% selon les régions (comme toujours, certains furent sanctionnés alors que réellement seigneurs tandis que d’autres parvinrent à corrompre pour demeurer dans l’illégalité). Le processus s’arrêta en 1674 (au milieu de la guerre de Hollande) et ne reprit qu’en 1696, plus modérément. Enfin, Colbert fit la chasse aux fraudeurs sur les impôts indirects en réformant l’administration, renforçant la répression contre les faux et clarifiant le régime multiforme des aides. En 1681, il unifia en un seul traité les aides, gabelles, domaines, traites et entrées (les cinq « grosses fermes », qui deviendront la ferme générale au XVIIIe siècle).

Ainsi, sur ses dix premières années, Colbert fit plus que doubler les revenus nets du roi ; le budget resta à l’équilibre (sauf en 1667, année de la guerre de dévolution), les charges budgétaires tombèrent de 52 à 24 millions de livres, la taille qui avait atteint un pic à 53 millions en 1657 continua à décroître (programme entamé par Fouquet), tombant à 42 millions en 1661 puis 33-35 millions en 1663-1665. Les remises aux receveurs tombèrent de 25 à 4% tandis que le revenu des fermes progressa de 26,6 à 55 millions. Les revenus du domaine passèrent de 80 000 livres en 1661 à 5,5 millions dix ans plus tard. Colbert avait rationalisé le système financier, restauré l’équilibre et amélioré la productivité. Il ne transforma cependant pas le système, chose qu’il aurait pu faire durant ces années de paix, et ne s’attaqua pas aux gens d’affaires, qui s’enrichissaient.

Colbert (à gauche) présentant les membres de l’Académie française à Louis XIV (à droite).

La doctrine principale que suivit Colbert dans sa gestion de l’économie est le mercantilisme. Très en vogue à cette époque, le mercantilisme estimait que le nombre des métaux étant fini, l’accroissement des richesses d’un État se faisait nécessairement au détriment des autres. L’expansion économique n’existant pas dans son esprit, Colbert pensait que le commerce mondial se partageait entre un nombre limité de navires marchands, 20 000 environ d’après ses estimations : 15 000 à 16 000 hollandais (en réalité 7 000 à 8 000), 3 000 à 4 000 anglais et 500 à 600 français. Le pessimisme de Colbert quant à la disponibilité des richesses s’expliquait par la raréfaction de l’arrivage de métaux précieux en provenance des Amériques dans les années 1640. Pourtant, les arrivages repartirent à la hausse à partir de 1659. Colbert ne comprit pas non plus que la baisse des prix en France fut une conséquence des bonnes récoltes en 1665, 1666, 1667, 1672 et 1675. Étant dépourvue de mines riches en métaux précieux, Colbert estima que la France se devait de créer sa richesse par la balance commerciale. Tout ceci devait servir la grandeur de la France, comme le résume sa fameuse phrase à un cousin « le commerce est la source de la finance et la finance est le nerf de la guerre. » Alors, Colbert fit venir en France à prix d’or des experts de différents pays pour permettre à des apprentis français d’imiter les biens fabriqués à l’étranger et qui se vendait bien en France. S’il ne le pouvait, il avait recours à l’espionnage industriel. Le ministre encouragea alors la création de manufactures en France pour dynamiser l’économie et créer un marché interne suffisant. Colbert s’assura en parallèle d’interdire aux ouvriers qualifiés de quitter le territoire, la main-d’œuvre devait rester en France. Par ailleurs, comme le veut le mercantilisme, Colbert mit en place des mesures protectionnistes, taxant très largement les importations. Une telle décision attira sans surprise des représailles. Lui qui était prêt à « une guerre d’argent contre tous les États d’Europe » fut servi : les produits français comme le sel et le vin furent sévèrement taxés par les puissances étrangères. Le colbertisme était en somme un nationalisme protectionniste.

En interne, Colbert s’attaqua à ce qui entravait le commerce en renforçant l’administration et les réglementations, en restaurant les routes et les grands chemins, en s’attaquant aux péages abusifs, en creusant de nouvelles voies fluviales pour encourager les transports sur l’eau (canal du Midi notamment) et en luttant contre la diversité de poids et mesures d’une province à l’autre. Les vagabonds ou encore les cléricaux lui paraissaient désespérément inutiles. Colbert n’était pas anticatholique mais plutôt anticlérical. Technocrate pragmatique et libéral, il mit en place un État interventionniste destiné à être le tuteur avant que le secteur privé ne puisse prendre le relais. Colbert fonda un système préfigurant l’économie mixte. Il souhaitait que des entrepreneurs montent des entreprises pour concurrencer les rivaux anglais et néerlandais. Le colbertisme fut un mercantilisme proche de celui pratiqué par les cités italiennes de la Renaissance ou de l’Angleterre élisabéthaine, passant par la création d’un espace politique et économique unifié, par le protectionnisme, la production manufacturière et la dictature du travail.

La réfection des routes et la création de voies navigables furent un succès. Colbert donna également l’impulsion manufacturière qui, si elle s’avéra décevante parce que l’aristocratie française resta surtout intéressée par la rente, les offices et la gloire obtenue par les armes, donna tout de même naissance au monde ouvrier en France ; avec les premières grandes manufactures, comme Saint Gobain, fondée en 1665 ou la manufacture – devenue royale en 1667 – des Gobelins. Si Colbert veilla à l’état des récoltes et au commerce du grain, il ne développa pas l’agriculture. Il se contenta de tenir le prix du pain, et donc les salaires du secteur, au plus bas. D’où sa politique d’importation massive de céréales et l’interdiction des exportations. Ce faisant, la production baissa et de nombreuses terres retournèrent en friche. Une grande politique industrielle et commerciale supposait une politique nataliste vigoureuse, ne serait-ce que pour peupler les colonies. Il encouragea les mariages avant 20 ans, réduisit les impôts des familles nombreuses et versa une pension pour les familles avec dix enfants ou plus.

Colbert entendait trouver dans la conquête de nouvelles colonies les ressources dont manquait la France, mais aussi de nouveaux débouchés. Mais pour cela, il fallait relancer les compagnies commerciales qui fonctionnaient à l’étranger mais avaient déjà échoué en France (Richelieu avait fondé plusieurs compagnies qui furent autant d’échecs). Colbert fonda alors la Compagnie des Indes orientales et la Compagnie des Indes occidentales en 1664, la Compagnie du Nord en 1669, la Compagnie du Levant en 1670 et la Compagnie du Sénégal en 1673. Ces compagnies rassemblèrent des capitaux privés et des fonds publics (6 millions de livres pour la Compagnie des Indes orientales) mais ne purent s’appuyer que sur des comptoirs commerciaux laissés à l’abandon et ne purent finalement convaincre l’aristocratie ou les négociants. Les résultats furent décevants du fait du manque d’investissements. Les mentalités n’avaient pas encore évolué et la concurrence, qui avait 60 ans d’avance et s’appuyait sur des comptoirs dynamiques, était trop rude. Les compagnies commerciales anglaises et hollandaises distribuaient des dividendes allant de 25 à 50% (parfois jusqu’à 100% pour les Anglais) de la mise de fonds, là où les compagnies françaises, sous-capitalisées, sous-équipées, ne distribuaient rien. Le système colbertien reposa ainsi sur la création de manufactures royales, de compagnies commerciales et la conquête des colonies mais n’était pas en adéquation avec la mentalité et les aspirations des Français.

Les négociants de Marseille, Nantes, Saint-Malo ou La Rochelle ne furent pas assez investis ; alors même que Colbert voulait, en créant une noblesse commerçante par l’édit de 1669, voir les capitaux des particuliers progressivement remplacer ceux de l’Etat. Car seul l’Etat pouvait donner l’impulsion initiale face à de tels adversaires, mais elle ne pouvait l’entretenir complètement sur le long terme. La compagnie du Levant (1670) était parisienne plutôt que provençale, la condamnant dès sa création. La compagnie des Indes occidentales se révéla incapable de nourrir les colons d’Amérique et de les approvisionner en main-d’œuvre servile africaine. Fondée en 1664, elle perdit donc son monopole dès 1666. La compagnie du Nord ne dégagea jamais de bénéfices mais renforça au moins la présence du pavillon français dans la Baltique et affréta des matériaux indispensables aux arsenaux pour la construction navale. Elle ne survécut que sous perfusion du Roi. La compagnie des Indes orientales était celle qui avait le plus de chances de réussir, malgré l’expérience des rivaux anglais (leur compagnie ayant été fondée en 1601) et hollandais (la leur en 1602). Les Hollandais avaient témoigné d’un esprit d’entreprise remarquable, prenant l’Insulinde, le Cap, Ceylan et des comptoirs aux Indes avec 80 000 marins et 15 000 soldats dans l’océan Indien. Les Anglais avaient Bombay, Madras et la côte du Bengale. Côté français, les échecs répétés pour prendre Madagascar (1665-1674), l’installation sur l’île Bourbon (1665), la fondation des comptoirs de Surate (1667) et Pondichéry (1670) n’étaient pas à la mesure des dépenses consenties. Ce fut un succès politique mais un échec économique. Pourtant, Louis XIV dépensa de 500 000 à 2 000 000 livres par an dans les manufactures entre 1660 et 1690, témoignant d’un véritable intérêt français pour le grand large.

Colbert voulut une grande « réformation » de la législation qui passa par les ordonnances sur la procédure civile, dite « Code Louis » (avril 1667), les eaux et forêts (août 1669), les matières criminelles (août 1670), le commerce, appelé « Code Savary » (1673), la navigation marchande (août 1681), les armées navales (1669, puis 1689 sous son fils Seigneley) et le « Code Noir » (mai 1685), légitimant la traite et le servage mais donnant surtout un cadre là où il n’y en avait pas, code que Colbert avait entièrement présidé avant de mourir. L’objectif de ces codes était d’établir des règles claires résumées en un seul corpus juridique. L’ordonnance sur les matières criminelles imposait un droit particulièrement sévère mais peu appliqué et qui ne déplaisait pas à une population souhaitant le retour au calme après la Fronde. Mais les plus efficaces furent celles sur la marine (1681), les eaux et forêts (1669) pour donner du bois aux chantiers navals (texte encore utilisée aujourd’hui) et le commerce (1673). L’ordonnance du commerce fut préparée de manière collégiale et concrète entre 1669 et 1673 ; celle sur les armées navales, s’appuyant sur une commission des ports dès 1670, fut travaillée pendant 11 ans, ce qui explique sa richesse. Colbert instaura une assurance maritime, une police de la mer, définit la politique maritime, un programme pour enrichir les ports et décupler le nombre de vaisseaux. L’Angleterre, elle, appuya son développement maritime sur l’acte de navigation et la prise de nombreux bâtiments hollandais, notamment au cours de trois guerres contre les Provinces-Unies (1652-1653, 1665-1667, 1672-1673). Aux yeux de Colbert, la nation la plus inquiétante demeurait la Hollande. Avec le protectionnisme puis la guerre pour vaincre Amsterdam par annexion, le pacifique Colbert se fit belliciste.

Colbert réorganisa par ailleurs la police de Paris et créa la fonction de lieutenant de police, que Nicolas de la Reynie, excellent administrateur, occupa pendant 30 ans (1667-1697). Son successeur fut également un excellent administrateur, qui donna en plus du cachet à la fonction car descendant d’une famille d’ancienne noblesse : Marc-René de Voyer d’Argenson (1697-1718). Aucun pays n’avait alors une institution comparable.

Tout ceci participa au code Louis, qui connaissait des limites institutionnelles héritées du royaume avec au nord le droit coutumier et dans le Midi le droit romain. Colbert dépendait également, pour innover, du concours du minimum de magistrats, conservateurs donc réfractaires au changement.

Colbert s’inscrivait dans « l’âge classique » qui débuta en 1661, juste après la « révolution mathématique » des années 1620-1630 qui perfectionna les outils de mesure, les statistiques et la cartographie ; au moment où une grande révolution intellectuelle frappait l’Europe avec Galilée, le père Mersenne, Descartes, Képler, Roberval, Torricelli, Pascal… Cette révolution marqua la fin du règne de l’aristotisme et de la scolastique, ouvrant l’Europe à l’infiniment grand et à l’infiniment petit. L’Etat entreprit alors de dénombrer, de dresser des classements, d’archiver, de mener des enquêtes, d’exploiter des informations et des statistiques. Les ingénieurs purent s’en nourrir pour faire muter l’urbanisme, l’architecture des bâtisses, des ponts, des routes et canaux, etc. Le travail d’enquête débuté par Colbert en 1663 dénombra et recensa tout. Colbert apporta l’utilisation de la statistique à l’Etat français et tous les États européens s’en inspirèrent. Ainsi, on sait qu’en mai 1665, il y avait, en France, 45 780 officiers dont les finances additionnées immobilisaient 419 630 000 livres tournois.

Sources (texte) :

Petitfils, Jean-Christian (1995). Louis XIV. Paris : Tempus Perrin, 785p.

Bluche, François (1986). Louis XIV. Paris : Fayard, 1040p.

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